Tout était blanc, tout était léger. J'avais une impression de liberté et rien n'avait de consistance si ce n'est la sensation d'être là quelques part. Je me souviens d'avoir regarder tout autour de moi et chaque être vivant irradier d'une lumière plus intense encore que le soleil, était-ce la lumière de leurs âmes ?
Je voulais partir plus loin que ce que ma vision m'offrait, dépasser les limites de mon horizon mais un sorte de lourdeur m'empêchait de partir. Lorsque je revenais sur mes pas la sensation de pesanteur s'alléger progressivement, jusqu'à ce que je pose les yeux sur moi.J'étais étendu sur un brancard, un essaim de lumière ne cesser de s'activer autour de ma faible lueur. Par vagues tout devenait trouble car la lumière de mon moi redevenait éclatante pour faiblir de nouveau. Que faisaient elles ces lumières ?
- Tu comprends ce qu'il se passe ?
Ce murmure me fit sortir de ma contemplation, c'est la première fois que dans ce lieu que je vis la noirceur mais mon dieu qu'elle était belle. Adossait à un mur de fumée la Noirceur me fixait de ses yeux couleur d'eau, ses cheveux d'argent semblait aspirer toutes formes de lumière autour de nous.
J'ai essayé de répondre à sa question mais je ne puis produire un quelconque son.-Ne te fatigue pas, dans ton état tu n'es rien d'autre qu'un amas d'ampoules en fin de vie...
La noirceur s'avança, tel un félin sur sa proie. Lorsqu'elle fut prêt de moi je découvrait que la noirceur avait une odeur, quelque chose comme de la terre fraîchement retourner ainsi qu'une odeur de bois humide.
-Cela fait longtemps que je n'ai pas croisé l'un de tes congénères, vous vous faites rare de nos jours.
Que voulait-elle dire ? Qu'entendait elle par mes congénères ?
- Je vais t'offrir un choix, vous autres pouvez jouir d'un privilège celui de la renaissance.
Une renaissance ? Je ne parvenais pas à saisir le message que la Noirceur voulait me faire passer. Et encore ce détail sur lequel elle appuyait de nouveau me concernant. Avais-je loupé un élément essentiel de ce que je suis ? Pourquoi avais-je l'impression que chacun de ses mots étaient ancrés en moi ?
- Je comprend ton hébétement, en plus de vous faire rare vous avez perdu votre histoire, ce que vous êtes réellement. Laisse moi te résumer ce que je t'offre.
Depuis la première palpitation de l'univers je suis et je resterai, vous vous êtes ce qui peut être considéré comme mes enfants, mes élus.Je buvais ses paroles, n'ayant aucunement la possibilité de m'exprimer. Que devrais-je penser de ces informations ?
- Nous allons le perdre ! Il nous faut plus de sang !
Ces mots sortirent de la lumière la plus éclatante qui tournoyait autour de moi, ce moi qui devenait de plus en plus gris dans ce kaléidoscope de lumière. Je me sentais moi même de plus en plus brillant à chaque instant.
- Il ne nous reste que peu de temps si tu veux prendre une décision. Ton choix est le suivant: veux-tu vivre ou disparaître ? Souhaites tu danser longtemps encore et accomplir le rôle et ta destiné ? Je suis magnanime en t'offrant cette possibilité, autrefois ta race n'avait pas le choix que je t'offre.
Je devais donc à cet instant choisir de danser ? Pourquoi m'offrait il ce cadeau ? Toutes ces questions qui se succédaient en moi mais je comprenais que je n'avais pas le choix. Ma lumière devint soudainement froide et grise à son tour, mon moi sur le brancard avait fini d'irradier mais je présentais que moi aussi j'allais m'éteindre.
Je compris que mon autre moi était mort mais que je devrais le suivre. Avais-je envie de mourir ? Non je voulais continuer à briller encore, je voulais découvrir plus de lumière. Et enfin je parvins à murmurer:
- J'accepte, je veux vivre !
La Noirceur s'avança vers moi et attrapa mon visage, contact me donna l'impression de me heurter à un mur de glace, elle approcha son visage aux traits si fin près du miens.
- Je te remercie petite lumière, je t'offre ce que je suis, je te donne ma force.
Et à cette instant elle déposa ses lèvres sur les miennes, elle aspirait le peux de lumière qu'il me restait. Je me fini par manquer d'air et tout devint noir.
Ce souvenir est l'unique vestige de mon ancienne vie, comme un rêve lointain.
Maintenant j'appartiens à un autre monde.