OS one

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Ils étaient là, ils la suivaient.

Elle était jeune mais elle courait. Une pomme et des cachets à la main, elle courait. Non pas pour gagner une course, non pas pour jouer avec ses amis comme toutes personnes de son âge, elle courait pour sa vie, elle échappait à ses ennemis

Pleurer en appelant sa mère ? Cette idée elle l'avais abandonné depuis bien des années. S'abandonner à son triste sort ? Elle ne comptait pas y céder. Guidée par son instinct de survie, elle comptait se battre jusqu'à la mort.

Elle connaissait ce qui restait de ce village absolument par cœur. Tournant d'un côté, de l'autre, escaladant, rampant sous des décombres, elle essayait désespérément de les fuir. Ses longs cheveux bruns, pleins de poussière, de débris et d'autres traces inconnues, volaient au vent pendant sa course.

A sa place, bien des gens se seraient laissés mourir, surtout à son âge, mais elle refusait de lâcher l'affaire. Elle rangea les précieux cachets dans une poche complètement rafistolée de ce qui restait d'un pantalon et saisie à la place un couteau.

Les cris se rapprochaient mais elle les ignoraient. Elle tenta une ultime ruse et escalada ce qui restait d'une maison, pourtant très belle à une époque.

Les uniformes de camouflage étaient bien visibles à présent. Elle se cachait derrière un tas de pierres, ils ne la voyaient pas.

Une dispersion, exactement ce qu'elle attendait. Elle dévisagea le malheureux rester dans son périmètre.

Un sourire se dessinait sur ses lèvres. Bientôt six ans qu'elle perfectionnait sa technique. Bientôt six ans qu'ils étaient terrorisés par celle qu'ils appelaient "La Femme Sanglante".

Son couteau en main, malgré la lame émoussée, elle sauta, un bond prodigieux.

Un cris déchirant et du sang qui coulait à flot.

Tâtant la blessure d'un air livide, la victime s'effondra au sol. Juste avant de mourir, il eu cette image, l'image la plus choquante qu'il ai pu voir.

Le couteau et les vêtements tachés de sang, une enfant le dévisageait de ses yeux d'un magnifique bleu. Une enfant ? Sa taille et son corps furent les seules chose qui purent assurer le malheureux. Sur le visage de la petite, nulle trace de joie. Seulement des traits durs, forgés par la douleur, et une lueur terrifiante qui brillait dans son regard. Son visage froid le dévisagea entièrement et elle articula d'une voix de glace:

« Je n'ai pas le droit de mourir. Pas tant que son regard, pas tant qu'il restera gravé dans ma mémoire. »

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant