Dans tes bras

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21 octobre, 22h01

J'ai attendu toute la journée un message d'Adrien. Je m'en voulais vraiment, mais je n'arrivais pas à lui envoyer un message. J'aurai dû m'excuser, je le sais.

J'ai fais une affreuse nuit blanche.
Soit quand je me suis levée ce matin, je n'avais aucune envie d'aller à l'entraînement. J'avais juste envie de voir personne. Et encore moins Miguel. Je ne me sentais pas de faire semblant, je savais qu'il allait remarquer mon état, mais je ne me sentais pas prête à lui expliquer. Malgré tout, je me suis extirpée de mon lit, j'allais pas lui poser un lapin, surtout que le prime c'était demain, et qu'on avait vraiment besoin de bosser.

Alors direction la salle de bain, où j'ai camouflé mes sentiments par une bonne couche d'anti-cernes, et ait enfilé un sourire.

Je suis arrivée un quart d'heure en avance à la salle de répétition. J'étais seule dans les locaux. J'ai fermé la porte derrière moi, puis j'ai allumé la musique. Et j'ai dansé, dansé jusqu'à épuisement, sans m'arrêter. Quand les dernières notes de la musique ont retenti, je me sentais mieux. Vide.

Miguel est arrivé avec un quart d'heure de retard. Ce qui est plutôt pas mal.
J'ai lu dans son regard qu'il avait remarqué. Mais il n'a rien dit, et s'est contenté de me sourire.

L'équipe d'Émeline est arrivée quelques minutes plus tard, chargés de leurs caméras. On a pu commencer l'entraînement.

Nous avons commencé à danser. Dès les premières secondes, j'étais complètement ébahie.
La différence entre hier et aujourd'hui, c'était juste incroyable. Il ne me quittait pas du regard, ses mains se posaient sans soucis sur mes hanches, il avait la chorée. Tout était presque parfait.

Surtout, son sourire était contagieux.
- T'as vu ou pas comment je te quitte pas du regard et tout ! C'est trop, je deviens un vrai mâle alpha, là.
Je ne pouvais pas m'empêcher de rigoler.

- Tu sais pourquoi ça marche aussi bien ?
Je secouai la tête. Allait-il révéler devant les caméras ce qu'il s'était passé hier soir ?
- J'ai été demandé des conseils à Tayc pour être un vrai séducteur.

J'éclatai de rire. C'était quoi cette histoire ? Émeline s'approcha, et me montra les images en question qu'elle avait filmé dans mon dos. C'était à pleurer de rire. Mais Tayc donnait de bons conseils, Miguel était méconnaissable ce matin. J'aimais bien le voir en « séducteur-confiant-mais-pas-trop ».

On reprit là où on s'était arrêtés, soit la fin.
- Voilà, maintenant tu pars. Quoi qu'est-ce qu'il y'a ? rigolai-je en voyant sa tête.

- Non, mais c'est une menteuse. Je l'ai vu, elle est séduite, je l'ai vu dans ses yeux.

Je pouffai de rire. C'était dit avec tellement de sérieux. Mais en même temps, je ne pouvais pas vraiment nier.
- Nan, mais c'est mieux que le premier jour déjà, j'ai pas les yeux vides.

Miguel et moi rigolions sans pouvoir nous arrêter. Je ne savais pas si il était sérieux, mais en tout cas, c'était vraiment drôle.

La suite de l'entraînement se passa dans la bonne humeur et les disquettes. J'avais tellement l'habitude de l'entendre parler de me pécho, qu'au final, je ne faisais même plus gaffe, et ne pouvais que rigoler avec lui. Même si des millions de personnes le regardait me « draguer  », il n'en avait rien à faire, et il continuait toujours plus.
Ça ne me dérangeait pas, au contraire, je savais que ce n'était que des blagues, et que ça nous permettait d'avoir une bonne influence sur le public. Et surtout, ça me faisais bien rire.

Ce matin je suis arrivée complètement effondrée à l'entraînement, et j'en suis ressortie le sourire aux lèvres. C'est incroyable comment Miguel a le pouvoir de me faire sourire, même dans les pires moments. Il me booste tellement, et ce, sans même le savoir. Juste à travers sa bonne humeur, son sourire contagieux et ses blagues, on va pas se mentir, un peu pourries mais très drôles.

Cher JournalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant