Encore une fois, si je parais trop bizarre j'en suis navrée.
Chaque fois que j'intègre un nouvel appartement, mes voisins me trouvent d'abord intelligente puis, bizarre. J'aimerais leur dire que je suis juste... Dotée de magie. Je suis capable de voir l'imaginaire.
Pour moi, il s'agit de Léon mon hippocampe encré sur ma cuisse gauche au-dessus de mon genou. Eh bien je le vois comme une apparition astrale autour de moi. Il ne communique pas avec moi... Il n'interagit pas. Il flotte juste avec moi. Tout le temps. Il se balade dans mon appart mais, indubitablement il revient près de moi. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça.
Et bien sûr, j'évite d'en parler.
J'ai deux voisins de pallier. Brandon et Maeva. L'un est en couple avec une jeune poupon. Il y a des ours en peluche astraux qui dansent autour d'eux. Je pense que le petite poupon serait ravie de les voir.
Cette pensée me fait sourire dans mon bain.
Et Maeva, elle, vit seule. En partie. Mais je n'ai pas cherché à me mêler de son intimité. Et elle, des guitares l'entourent. Je la comprends, cet instrument reste chouette, et elle est dotée d'une main fine. Oui parce que l'isolation des murs.... Bon.
On s'entend bien tous les trois. Heureusement, car on travaille tous trois dans le même lieu.
Rien qu'à repenser au taf, je me laisse couler au fond de mon bain olympique. C'est beau de rêver. Bah oui faut suivre, je n'ai pas de baignoire olympique dans un immeuble et 40m².
Bon, maintenant qu'on s'entend.
Je me promène aujourd'hui. Il me reste trois jours de vacances avant de reprendre.
Et forcément... Les gens ont des entités vaporeuses qui les suivent. Pas tous, mais bon voilà.
Et dites-vous bien qu'un jour, mon permis frais d'un an, je m'arrête pour laisser passer un piéton hors zone protégée. L'enfant me sourit et lève sa main pour courir après sa mère, enfin ce que j'en ai supposé.
Eh bien on m'a klaxonnée au derrière et j'ai entendu "pourquoi elle s'arrête le bleue ??". Oups. L'enfant était un astre. Cette femme doit seulement vouloir être mère très fort. Ou bien... Penser à un enfant qu'elle connait.
Tandis que je me promène, je pense au chat de mon père, Crillon. Et paf, le voilà qui se pose sur mes genoux lorsque je pose mon fessier sur un banc face à un étang.
Léon vient se poser sur le pelon de Crillon. Et me voilà à sourire à cette vue. Je ne peux pas les toucher, aussi je ne bouge pas.
Peut-être est-ce ma solitude importante qui me fait voir l'imaginaire? Je ne sais pas. Et je ne peux pas en tirer profit. Donc bon, je laisse ça proliférer dans ma vie et prendre les formes que ça veut. M'en fiche.