Partie 2

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Je suis fatiguée, épuisée par tout ces cauchemars à répétition. Aujourd'hui, c'est la rentrée. Ça sera sûrement mieux que de rester enfermée dans ma chambre toute la journée. Quoi de mieux que des professeurs à longueur de journée et des adolescents puériles ? Je me le demande.

Cette année encore, Anna et moi sommes dans la même classe. Terminale nous voilà. Dernière année de lycée, enfin !

Donc voilà, Anna c'est ma sœur, enfin c'est tout comme, on a grandit ensemble, depuis l'école maternelle. C'est ma meilleure amie bien que ce soit difficile en ce moment, depuis sa soirée, la soirée où tout a changé, on ne se parle plus comme avant, elle ne me regarde plus comme avant. Je fais sois-disant une énorme connerie en le gardant pour moi, elle prétend que je devrais en parler, que ça m'aiderait, que je ne passerais plus mes journées cloisonnée et surtout, que je n'aurais plus peur de sortir. Je ne suis pas totalement opposée à ce qu'elle dit mais rien que le fait d'y penser, ça me fait peur, je n'arrive pas à évacuer. Pourtant, ça fait maintenant 1 mois et demi que ça s'est produit.

Anna a passé le plus possible de son temps, près de moi, à me réconforter, durant tout l'été. On passait nos journées chez moi, devant la télé, à faire des jeux, à manger tout et n'importe quoi. Ma mère a travaillé tout l'été ainsi que mon père, et mon petit frère, Tom est resté chez mes grands-parents. Avec Anna, on s'amusait mais notre amitié s'est dégradée, à force de parler sans cesse de cette soirée, de ressasser le passé. Nous n'étions plus d'accord sur comment agir maintenant. Aujourd'hui, elle reste ma meilleure amie et a laissé tomber l'espoir de me convaincre un jour.



- Bonjour tous le monde ! Je suis votre professeur de philosophie cette année et accessoirement votre professeur principal. Aujourd'hui nous accueillons un nouvel élève dans l'établissement, il fera aussi parti de votre classe. Je vous présente donc Matthieu. Vous pouvez aller vous asseoir.


Super un nouvel élève, encore ! Parfois je me demande si mon lycée en est vraiment un ou plutôt un refuge pour attardé. On nous refourgue toujours pleins d'élèves sortis de nul part. Cette fois le réfugié est dans ma classe. On va tous avoir le bac cette année, je le sens ...


- T'as vu encore un nouveau, mais il est pas mal celui là, non ? ... Oh Lucie je t'es là ?

- Hein, heu oui, désolé, tu disais ?

- Il est pas mal le nouveau ?

- Ah heu ouais.Eh bah t'as l'air tellement enthousiaste !

- Désolé, j'ai mal dormi cette nuit...

- Encore ce cauchemar ? Oui...


Et voilà Anna, la fille la plus amusante que je connaisse et qui bien sûr craque sur beaucoup... trop de mecs. D'après elle, le nouveau, enfin Matthieu est « canon » mais pas son style. Elle est plus du genre à aimer les « ordinaires blonds aux yeux bleus » que l'on voit dans tout les films romantiques qui existent, elle aime la simplicité, pour une fille simple c'est plutôt rassurant. En tout cas c'est tout le contraire de Matthieu, le gars brun avec l'air du parfait abrutit.

J'étais allongée sur ma table de cours quand il se fit présenter à la classe et durant le reste du cours, la seule chose que je pu remarquer de lui fut son inévitable sarcasme et envie d'amuser la galerie. On entendait que lui dans la classe.

Encore une journée qui a été très longue, surtout pour une première journée de cours depuis presque 3 mois.


A une époque, je passais tous les soirs chez Anna pour réviser les cours, faire les devoirs etc... mais aujourd'hui je n'ai plus vraiment l'envie ni la force de sortir hormis pour les cours auxquels je suis obligées d'assister sous peine de me faire réprimander par mes parents, surtout ma mère qui est beaucoup plus stricte que mon père. Évidemment, ils ne sont absolument pas au courant pour ce qui c'est passé l'été dernier. De ce fait, ils n'ont pas comprit le fait que je passe tout l'été enfermée dans ma chambre, que je ne mangeais presque plus et que je ne voulais parler à personne. Pour dire vrai, ils avaient pensés à m'emmener voir un psy. Pourquoi faire ? Raconter que je me suis fait agresser, durant une soirée, que je ne me souvient plus de l'agresseur parce que j'étais totalement bourrée ? Non merci !

Aujourd'hui j'ai décidé de me relever, seule, mais j'y arriverais. Je n'ai besoin de personne, je n'ai confiance en personne.



- Oh Lucie écoute, tu pourrais au moins faire semblant d'être heureuse non ?

- Désolé Anna mais non, je ne veux pas faire semblant. Tu m'as supplié pendant des heures pour que je vienne avec toi en ville, je suis là mais ne m'en demande pas plus.

- Très bien ... Merci de ton soutiens, je vois que tu seras toujours là pour moi...

- Écoute Anna, je suis désolé, mais tu sais très bien que c'est difficile pour moi en ce moment. Je suis perdu, j'ai besoin de toi, de ton aide. Tu as toujours été là pour moi, et je ferais de même mais en ce moment tu n'as pas le droit de trop m'en demander.

- Tu m'énerve Lucie ! Tu le sais ça ? Je t'ai déjà dit que tu devrais parler à quelqu'un de ce qui t'ai arrivé, c'est le seul moyen de remonter la pente mais tu ne m'écoute jamais. Ne viens pas te plaindre maintenant ! Le monde ne tourne pas autour de toi, lève la tête, il y a du monde qui t'entoure, il y a moi !


Lucie parti, en colère. Je n'ai pas compris pourquoi elle s'est énervée comme ça. Elle qui est de nature très calme et posée. Elle ne s'est jamais énervée comme ça. A vrai dire, je ne l'ai jamais vu énervée de ma vie. Je crois même qu'elle est la fille la plus calme que je connaisse. Pour une journée entre fille c'est loupé. Enfin bon, je suis pas non plus le genre de fille à traîner dans la rue, surtout seule, et en ce moment, alors je rentre.

En passant devant un café, j'aperçois Marie Chatelfield la petite fille à papa. Son père possède toute la ligne d'hôtel Chatelfield et pas des moindres, la plus grande du pays. Marie est une fille totalement égocentrique, qui aime la mode, le vernis, les mecs et surtout elle est attirée par tout ce qui brille. Matthieu lui ne brille pas et c'est pourtant lui que j'ai vu aux côtés de cette blonde écervelée. Apparemment les personnes stupides sont faites pour s'entendre.

Enfin, trêve de blabla, je rentre chez moi.

En arrivant devant chez moi, je découvre un mot scotché sur la porte. Il était écrit : Les coupables finissent par payer ou les traînées finissent par sombrer ...?

Bien sur le mot était anonyme. Je regardai furtivement autour de moi avant de me réfugier dans la maison.

Quand ma famille rentra, je ne pris pas la peine de leur en parler, cela me semblais inutile, ce mot était pour moi une blague de mauvais goût des enfants du quartier.


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⏰ Dernière mise à jour : May 10, 2015 ⏰

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Behaving Badly [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant