Une dernière fois avant de mourir

Chapitre 1

Je sors de l'hôpital et marche jusqu'à la voiture au pas de course. Je sens mon visage qui s'empourpre et mes larmes couler même si j'essaie de les retenir.
Si les médecins avaient plus étudiés mon dossier, je suis sûre que je n'en serais pas là. Je leur en veut tellement.
Je m'enfonce dans mon siège pendant que ma mère entre dans la voiture. Elle reste la, impassible, et me regarde.
"Bah quoi? Démarre"
"Jane, il faut en parler! Un avancement aussi rapide d'un cancer ce n'est pas rien! Et tu sais, il y a encore de l'espoir!"
"1 chance sur 1 000? C'est de l'espoir pour toi?"
Ma mère me prend dans ses bras, Malgré moi, et me caresse les cheveux lentement.
"Ton père et moi, on va prendre soin de toi. Ca va aller ma chérie.."
Elle prend enfin le volant et démarre la voiture. Elle me jette un dernier coup d'œil et sors du Parking.
***
Quand on arrive, je monte directement dans ma chambre, en ignorant les regards interrogateurs de mon père. Je ferme ma porte à clé, et me laisse lentement glisser contre elle. Mes larmes coulent sans s'arrêter, et j'entend ma mère pleurer et mon père la consoler. J'envoi un message à Austin, l'ami a qui je dit absolument tout:
"Faut que je te parle. RDV devant le lycée demain"
Austin est le plus gentil et celui en qui j'ai le plus confiance de tous les amis que j'ai pu avoir. Pourtant, au premier regard, on pourrait penser que ce n'est qu'un garçon canon qui ne s'intéresse qu'aux filles. Il était déjà au courant de mon cancer (d'ailleurs c'était le seul au lycée) mais pas de l'avancement très rapide de celui ci.
J'appréhende de lui annoncer. J'ai même peur.
En pensant a lui, je m'endors près de la porte, avec une couverture.
***
je me reveille, en retard, les yeux bouffis et rougis par la veille. Je m'habille en vitesse, pour avoir le temps de coiffer impeccablement ma chevelure blonde. Tous les matins depuis quelques mois, je passe quelques minutes à observer mes cheveux et à passer ma main dedans, car je sais que bientôt, la chimiothérapie commencera, et ils tomberont, mèche par mèche.
C'est sûrement le moment que je redoute le plus dans mon cancer. Je suis interrompue par un appel.
" hey ma chérie, je t'emmène ce matin?"
"Ça ira Austin, merci"
"Tu as l'air pas bien. Ca va?"
"Je t'expliquerai"
Je raccroche, attrape mon sac et une pomme, et cours prendre mon bus, pour ne pas le manquer.