Attirance infernale

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Pdv Matthieu :

Alors que ça faisait déjà quelques minutes que je pensais qu'Esmee a finit par partir, vexée par mes paroles, je la vis revenir avec Maël à ses côtés.
Elle échangea un rapide regard avec sa meilleure amie tandis que de mon côté je les observer silencieusement.

J'essayais de ne pas trop repenser à ce que j'avais osé dire à Esmée car quasiment instantanément un immense dégoût pour ma propre personne me vient.
C'est moi qui l'avais invité à entrer dans la salle de bain, moi qui l'avais accepté sur mes genoux, c'est aussi moi qui avait craqué en premier et je lui avais rendu ce moment de plaisir qu'elle m'avais offert d'une façon immonde. Et pourtant en y repensant son regard n'a pas une seule fois flanché lorsque je l'ai traité de vide couilles. Et putain dieu sait que au moment où j'ai passé la porte en la laissant seule, j'ai immédiatement regretté. Certe j'ai le droit de ne pas l'aimer, de tout juste la supporter mais jamais je n'aurai du lui manquer autant de respect, alors que j'étais autant coupable qu'elle quant à la situation.

Tout le groupe était en train de rassembler ses affaires et se préparer à partir mais Esmée, elle, n'avait pas bougé d'un pouce et ne faisait que lancer des regards à un gars qui à mon goût avait l'air d'un gros psychopathe. Est ce qu'elle était attiré par les psychopathes maintenant ? Ça expliquerait bien pourquoi elle m'avait rejoint. Elle finit par elle aussi se lever du canapé pour suivre nos amis et rentrer à l'hôtel.
Et tout ça sans me regarder une seule fois bien évidemment.
Clairement je ne me voilais pas la face je savais très bien que je lui devais des grosses excuses pour mon comportement et que fierté ou non je devais le faire mais ça pouvait bien attendre demain, non?

Pendant tout le trajet retour je fis en sorte de rester dans mon coin et de me faire petit, vraiment très petit. Et surtout je regardais les immeubles éclairés défilaient par la fenêtre pour éviter de la regarder elle. Parce qu'à chaque fois que mon regard se poser sur Esmée, je me remémorais le plaisir que j'avais eu en la prenant sur ce lavabo, combien j'avais eu envie de descendre la goûter, lui donner plus de plaisir encore. Et ces pensées me faisaient bander... tellement fort que ça en devenait désagréable. Alors j'essayais de me focaliser sur autre chose mais il suffisait d'un petit courant d'air pour rappeler à ma peau son souffle saccadé contre mon cou et ses murmures incessants à mon oreille.

Merde.

Je sentais la bosse se reformer dans mon pantalon et le fait de voir que mes amis étaient tous beaucoup trop occupés à papoter pour capter ce petit détail me rassurait énormément. Et il n'y avait aucune chance qu'Esmee le voit vu comment elle était elle aussi perdue dans ses pensées.

Est ce qu'elle repense à la même chose que moi ?

Je pense que mon ego aurait bien aimé que la réponse soit oui, mais si je raisonnais de façon logique alors la réponse penchait plus pour non.

Quand la voiture se stoppa je descendis immédiatement pour rejoindre ma chambre et mon lit douillet.
Et qui sait peut-être que demain en me réveillant l'alcool aura effacait toute trace de cette soirée. Et je me devrais aucune excuse à personne, car comment je pourrais m'excuser de quelque chose dont je ne me souviens pas.

Des ennemis hors du communOù les histoires vivent. Découvrez maintenant