Une main tendue [Bakugo x OC]

Chapitre 38 - La plus belle récompense c'est que tu rentres avec nous

Le père de Sayuki exaltait. Ses mains toujours tendues, il arborait une expression de folie. Son sourire s'étirait de manière vertigineuse sur son visage triomphant. 

Les jeunes héros retenaient leur souffle. Qu'allait-il se passer ? Kyoka et Momo s'occupaient toujours des civils possédés à l'extérieur, que leur maître ne cessait de contrôler à chaque fois qu'elle mettait fin à son emprise. Sayuki n'avait pas menti, il était très puissant. Il parvenait encore à manipuler toutes ces personnes, alors qu'il était concentré sur une nouvelle victime. Plus exaltante que les autres. 

- Kyoka, va libérer Katsuki de son emprise ! Momo et moi on s'occupe des civils, cria Hawks avec un visage fermé. 

- D'accord, acquiesça t-elle en courant à perdre haleine vers le bâtiment. 

Alors qu'elle venait de dépasser le reste du groupe, toujours hagard, elle fut stoppé par le corps de Katsuki qui la menaçait de sa paume crépitante devant son visage. 

- Bakugo, murmura t-elle, confuse de voir son ancien camarade de classe si morne. 

- Katchan réveille toi ! Tu es plus fort que ça, je le sais ! hurla Izuku en direction de son meilleur ami.

- Katsuki ne fais pas ça, je t'en prie ! supplia Denki terrifié par la scène qu'il observait, impuissant. 

- Mec je sais que tu peux nous entendre ! Reprend le contrôle ! gronda Eijiro le poing serré. 

- Inutile de vous égosiller jeunes gens. Votre ami est sous mon parfait contrôle. Et si j'étais toi jeune fille je réfléchirais à deux fois avant de tenter quoi que ce soit, avertit-il. Comme tu as pu le constater, je peux reprendre possession d'un corps extrêmement rapidement. Sauf si tu tiens à mourir la première, lança t-il avec un sourire cruel. 

Le crépitement s'intensifia. Kyoka fronçait les sourcils. Elle affichait un calme spectaculaire. Malgré les supplications de Denki qui la sommait de ne rien tenter, elle pris la parole.

- Laisse moi te sauver à mon tour... Bakugo, dit-elle avec assurance en arquant un sourcil et l'accompagnant d'un sourire complice. 

- Ok, mais seulement si tu m'appelles Katsuki.

Kyoka sourit de toutes ses dents, suivit de tout le groupe. Et de Sayuki. 

- Putain ça a marché, souffla Katsuki en observant ses mains avant de faire face au père de Sayuki qui s'étrangla de surprise.

- Qu... Qu'est-ce qui se passe ?! Je n'ai pourtant pas perdu le contrôle. Je ne comprends pas !

- Parce que tu l'as jamais eu espèce de taré, déclara t-il avec un sourire satisfait.

Kyoka apposa une main sur son épaule, comme pour signifier qu'elle le soutenait et qu'elle voulait le protéger. Katsuki accepta cette bienveillance inattendu de la part de son amie, d'ordinaire si réservée. Elle affichait toujours un large sourire de victoire alors qu'elle toisait le père de Sayuki, qui avait une mine déconfite. 

- Je ne sais pas comment tu as fait pour me résister, mais crois moi, tu ne vas pas me refaire le même coup ! Sayuki ! Donne lui une bonne leçon le temps que je me concentre !

Cette dernière se releva difficilement en se tenant le ventre. Elle subissait encore le contre coup de l'explosion. Elle tituba jusqu'à Katsuki et Kyoka qui ne bougeaient pas. Elle s'arrêta à quelques centimètres du jeune homme sans dire un mot. Ce dernier lui tendit alors une main qu'elle accepta. Son père fut secoué d'un frisson. 

- Tu n'as pas osé ?! s'offusqua t-il.

- C'est terminé père, affirma t-elle en le fixant avec détermination. Tu as perdu.