Le Loup Noir - p. lahote

Chapitre 16 : Mes amis, mes amours,...

Le foyer d'Emily et de Sam fourmillait. Toute la meute sentait la nervosité de la prochaine bataille. Ils sentaient tous venir un bain de sang sans pareil. Néanmoins Jared et Embry étaient excités à se damner décidant que la peur viendrait suffisamment plus tard. Il faisait beau ce jour-là et le soleil percé doucement les nuages épars. Malgré la chaleur du soleil, la neige tiendra bientôt complètement au sol d'ici quelques jours. Ils profitaient alors ensemble du calme avant le déluge.

Ils imaginaient les Volturis déjà tous en route, laissant leurs empreintes de mort sur l'immaculé blanc de la neige. Café pour Azriel et chocolat chaud pour Leah, ils étaient emmitouflés l'un contre l'autre feuilletant des magazines pour des futurs mariés. Azriel l'avait demandé en mariage il y a à peine deux mois et les deux amoureux, fous de joie, ne tremblaient pas un seul instant à l'approche de la guerre. Ils étaient encore plus forts. Ils n'imaginaient même pas possible qu'ils puissent être séparés, même par la mort.

Soudain, ils entendirent un moteur de voiture ronflait sourdement avant de s'éteindre abruptement et du même temps une potière se claquait sans grande délicatesse. Interloqués par cette visite imprévue, ils se penchèrent pour voir arriver en premier le nouveau venu. Ils virent alors arriver un homme à stature imposante, à la peau mate et aux cheveux ébènes. Ils ouvrirent de grands yeux, c'était Paul Lahote en chair et en os devant eux. Il avait bien changé, il avait pris une masse de muscle importante et son visage de jeune garçon était devenu celui d'un homme. Ses traits étaient plus marqués, presque plus rudes. Il était arrivé tôt le matin et avait longuement dormi avant de se pointer à la réserve en fin d'après-midi.

Leah se leva d'un bond éloquent et lui courut dans les bras. Azriel s'avança lui aussi quoique moins rapidement.

– Paul ! s'exclama-t-elle et elle le serait un peu plus fort comme un nounours.

Le nounours observa alors Azriel un peu plus en retrait et lui jeta un regard surpris. Une Leah aussi démonstrative semblait relever de l'impossible autrefois. Azriel sourit de cette surprise en bougeant la tête nonchalamment semblant dire "ouais c'est moi qui vous les rendu plus agréable". Paul pouffa.

– Je ne sais pas si après cette démonstration d'amour je serais apte à aller plus loin, dit-il se moquant ouvertement de son amie.

Leah se détacha vivement. Ses yeux auparavant doux devinrent violents. Elle le frappa méchamment au bras ce qui le fit bien reculer.

– Trou du cul, marmonna-t-elle en lui tournant le dos comme si elle boudait.

Azriel explosa de rire.

– Toi aussi trou du cul, j'ai bien vu vos petits regards moqueurs pendant que j'accueillais Paul, déclara-t-elle.

Leurs rires redoublèrent.

– Leaaah ? demanda Paul d'une voix mielleuse.

– Quoi ?

– Tu m'as beaucoup, beaucoup manqué, dit-il sur le même ton.

Elle le regarda alors en biais et sourit finalement.

– Tu as de la chance que je ne sois pas rancunière, dit-elle alors que c'était tout le contraire.

Paul lui sourit et la repris dans ses bras heureux de la voir si épanouie. Azriel se dirigea vers elle et lui embrassa la joue en la prenant par la taille.

– Tu me pardonnes aussi chérie ?

– Même pas en rêve !

Paul les regardait se chamailler, il ne lui restait plus qu'à trouver une chandelle. Soudain il entendit venant de la maison de multiples bruit de pas assez lourds et rapides. Les Quileutes s'agglutinaient alors lentement à la terrasse pour voir qui était là.