~IMANAYA~

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« Une étape de la vie, qui fait mal aux autres »

Heure de décès : 06h34

Ça y est, après toutes ces années elle s'est éteinte.
Ça m'attriste cela va s'en dire mais je suis satisfaite. Je sais qu'elle est partie en ayant tout mis en ordre.

Je sortais et je les laissais s'occuper du corps, on devais l'enterrer au bled puis je passerai à autre chose.
Ma mère m'a toujours dit que la mort était une étape de la vie et qu'elle ne faisait mal qu'aux autres.
Alors elle a jugé nécessaire de m'informer de son état afin que je m'y fasse et que je puisse la laisser partir plus facilement.
Et c'était exactement ce qu'il se passa, j'avais certes beaucoup pleurer dans les débuts mais avec le temps je réalisais que ça n'avais pas d'importance il fallait juste l'accepter.
Sauf que maintenant me voilà, seule face au monde et je ne sais comment je vais m'en sortir mais bon comme ma mère me le dis toujours : crois en toi et ça va le faire.
Et c'est exactement ce que je compte faire.

[...]

Isaiah : Maman tu sais pas Mayron il a fait quoi

Moi : Dit moi mon bébé

Isaiah : Ah berk m'appelle pas comme ça, il a dit que j'étais la seule personne qui te restait parce que t'étais pas une bonne personne

Moi : Apprend à ne jamais écouter ce que te disent les autres et ne lui en veux pas, dit toi qu'à votre âge c'est pas réellement ses pensées à lui qu'il exprime

Isaiah : Ah mais je sais, il a dit que c'est sa maman qui lui dit ça

Moi : Je vais discuter avec elle va jouer avec tes copains une seconde

Garder son calme est la solution que je juge être la plus bonne. Il me faut pas beaucoup de temps pour la voir. Il s'agit d'une mère au foyer de la cinquantaine qui juge bon de critiquer qui et quoi que ce soit.

Moi : Excusez moi ? On peut s'entretenir une seconde

Elle : Bien sûr

Moi : J'aimerai tout simplement que vous arrêtiez de vous permettre de me juger de façon si désinvolte et ce devant votre fils de 5 ans qui se permet de transmettre votre pensée à qui conque voulant l'entendre

Elle : Je ne vois pas de quoi tu parles

Moi : Alors déjà soyons clair je ne vous ai pas autoriser à me tutoyer, si vous voulez faire l'ignorante soit, mais sachez que si vous continuez sur cette voie vous risquez sûrement de le regretter.

Je m'en vais sans lui laissez le temps de répondre je récupère mon fils et on va se poser au macdo.
J'avoue être fière de moi parce que je suis l'enseignement de ma mère. J'essaie de parler la langue de Molière. Bon je suis exécrable en ce qui concerne l'orthographe et la syntaxe mais c'est qu'un détail. L'impact réside dans le paraître, c'est tout ce qui compte.

Isaiah : Est ce que t'es une mauvaise personne ?

Moi : En vrai, je ne pense pas l'être mais tu sais on pense tous différemment alors on va dire que ça dépend du point de vue de chacun.

Je sais que c'est pas un bébé mais qu'il est pas tout à fait en âge de tout comprendre mais je tiens quand même à ce qu'il m'entende parler comme ça parce que les enfants sont les miroirs de leur parents alors je veux qu'il soit le meilleur reflet possible.

Je l'écoute ensuite parler de sa journée, de ce qu'il lui plaît de ce qu'il veut faire et tout ce qu'il lui passe par la tête. J'aimerai tellement retourner à cet âge et me soucier que de très peu de chose dans la vie, parce qu'il faut pas croire selon ses dires il a énormément de problèmes.

Isaiah : C'est quand que je vais voir mamie ?

Moi : Tu sais que tu peux pas...

Isaiah : Je sais que je dois la retrouver au paradis mais je veux dire lui rendre visite sous la terre faut que je lui dire un truc.

Moi : Tu sais ça fait qu'une semaine qu'elle a rejoins les cieux alors on va pas y aller tout de suite d'accord ? Mais dès que j'aurai l'argent je te promet qu'on ira et tu pourras lui parler de tout ce que tu veux pendant tout le temps que tu veux d'accord ?

Il hoche la tête en souriant mais ses yeux brillait déjà et plus il parlait d'elle plus il semblait avoir mal alors on a décidé de rentrer et lorsqu'on est rentré il a exploser en larmes, il en avait besoin.
Alors je le consolait du mieux que je pouvais en lui assurant que ça allait passer et que tout finirai par s'arranger...

Après s'être endormi je décidais d'aller prendre un bain.
Je plongeais la tête sous l'eau.
Une fois.
Puis deux.
Puis trois.
Chaque fois étant plus longue que la précédente.
Chaque fois semblant plus libératrice.
Puis je me reprenais en me souvenant que j'avais un fils.

Dans mon lit, j'ai ensuite tenter de trouver le sommeil.
En vain, des flash-back de mon adolescence vinrent troubler mon sommeil.

« J'ai pas signer pour ça moi, t'a qu'à avorter »

« Donc ma fille est une pute ? Sortez de chez moi »

« Je sais même pas pourquoi il l'a fait avec elle ? Elle est à peine baisable »

« T'en fais pas, on va juste déménager je serai là pour toi »

« Mais elle est enceinte wsh, c'est pour ça qu'elle est ici gros »

« Tu penses elle fait à combien ? »

Ah la la, à jamais gravé en moi, n'est ce pas ?

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