Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
。 。 。
"Foutu cupidon", était les seuls mots qui me venaient en tête, alors que j'étais là, adossé à la porte de la petite salle de bain de chez moi, les larmes dévalant mes joues rougie par le passage de ces perles salées. Je tentais tant bien que mal de les essuyer, à l'aide des manches de ce pull qui ne m'appartenait même pas, en vain. Elles roulaient sans arrêt, allant du coin de mes yeux, jusqu'à mon menton, avant qu'elles ne viennent s'échouer sur le devant du sweat de couleur noir.
Il m'arrivait certaines fois - si ce n'est tout le temps - de me demander ce que j'avais fait de si horrible pour que tout soit contre moi. Cette malchance qui me collait à la peau depuis si longtemps sans même que je ne sache pourquoi.
Si seulement pour une fois l'univers avait été de mon coté. Mais ça paraissait trop demander apparemment.
Il en aimait une autre, et ça je n'y pouvais rien, même avec toute la volonté du monde, son cœur était tourné vers quelqu'un d'autre et il battait pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui n'était pas moi, et qui ne le sera jamais.
Je n'étais pas sien, et il n'était pas miens.
Alors tout ce que je pouvais faire c'était encaisser, sourire et faire semblant. Après tout j'avais l'habitude. Dans le monde d'aujourd'hui personne n'est réellement honnête de tout manière, il y aura toujours une partie fausse, dissimulée ou inventée. Mais pourquoi leur en vouloir ? On est tous comme ça.
Je m'étais finalement endormie, toujours assis au même endroit depuis un certain temps maintenant, complètement vidé de quelconque énergie. Même durant ce sommeil bien léger, mon coeur me faisait toujours horriblement mal. Je crois que, même mes larmes continuait de couler malgré mon inconscience.
Quelle faiblesse.
L'amour.
C'est ridicule. Ce sentiment est une chose horrible. Il nous rend dépendant. On a ce besoin constant d'affection, ce besoin de toujours avoir la personne aimer avec nous. Il est vicieux ce sentiments, parce que ce besoin se fait ressentir peu importe les conditions. C'est injuste, injuste de ressentir autant de chose pour quelqu'un qui ne les ressent pas en retour. Moi aussi j'aimerais être aimé comme moi j'aime. Pourquoi je n'y ai pas le droit ? Et pourquoi a t-il fallu que ça m'arrive à moi ? Pourquoi a t-il fallu que mon coeur te remarque toi et pas un autre ?
｡
Quand mes paupières se soulevèrent le lendemain matin, le sol dur et froid de la salle de bain avait été troqué par la douceur de mon lit. Nul besoin de réfléchir comment, je savais déjà qu'il avait du me voir endormi dans la petite salle d'eau en rentrant de je ne sais où, et qu'il m'avait porté et déposer ici. Il faisait toujours ça en rentrant le soir quand il me trouvais ailleurs que sous mes draps. C'en était presque devenu une habitude. Maintenant restait à savoir si c'était toujours par hasard, ou non.
