Chapitre 2 : Harry

14 8 2
                                    

Harry.

-----

"Harry"

           "Harry"

                     "Harry gros flemmard, réveille-toi !"

J'ouvre tant bien que mal les yeux, aveuglés par la lumière du jour. Mon réveil indique 8 heures moins le quart.

Putain mais c'est hyper tôt !!

Une tête blonde m'observe un sourire malicieux plaqué sur le visage et Niall tire les rideaux qui diminuaient de peu les rayons du soleil. Je grogne de mécontentement et me frotte les yeux dans l'espoir qu'ils décideront à s'habituer plus vite à la lumière.

Voyant que je ne bouge absolument pas, l'irlandais ouvre la fenêtre laissant s'engouffrer l'air frais, pas si frais que ça puisqu'on est en Californie. J'avais oublié ce détail de ma vie actuelle et ça ne me motive pas plus à me lever.

Une bonne odeur me parvient d'en bas et Niall me laisse en plan. Niall est un ami très fidèle mais dès qu'il s'agit de bouffe, il disparait. Je suis persuadé qu'il pourrait m'échanger contre une crêpe au chocolat par un temps d'hiver à Londres.

J'enfile des vêtements adaptés à la chaleur prévue pour aujourd'hui et descends les quelques marches qui me séparent du salon. Je dois admettre que mon ventre gargouille, signe de mon appétit.

•••

La voiture louée par ma mère nous attend en bas de la petite allée qui mène à la maison et nous nous engouffrons à l'intérieur. Niall monte à l'avant avec ma mère (il prend un peu trop ses aises celui-là) et je me retrouve à l'arrière comme lorsque j'étais gosse. J'avoue ne pas en avoir de très bons souvenirs, car les trajets en voiture étaient souvent synonymes de dispute entre mes parents, et moi, j'étais à l'arrière ne pouvant rien faire ni m'échapper dans ma chambre comme je le faisais chez moi.

Los Angeles n'est pas loin de notre petite ville donc nous n'avons pas à beaucoup à nous déplacer avant de voir les grands buildings mythiques qui la caractérisent tant. C'est magnifique. La circulation est infernale et les bouchons nous ralentissent mais ce n'est pas pour autant que notre bonne humeur nous quitte. Niall ouvre sa fenêtre pour que l'on respire mieux. L'air est lourd tant il fait chaud.

A la radio passe une chanson que Niall et moi apprécions particulièrement et le blondinet monte le son pour nous permettre de chanter sans que l'on nous entende. Une voiture à côté dont le conducteur doit avoir la soixantaine nous demande d'augmenter encore plus le son afin qu'il profite également de la voix de Gloria Gaynor dans sa chanson I Will Survive. Il se met à bouger au rythme de la musique ce qui me décroche un rire. Ce n'est sûrement pas à Londres que ce genre de drôles d'événements auraient pu arriver. Niall s'accorde avec l'homme à notre droite et s'ensuit une petite chorée improvisée sur une des routes les plus peuplées d'Amérique en plein dans des bouchons qui s'étendent sur des kilomètres.

Une fois arrivés après presque deux heures de route (alors que sans la moindre trace de bouchons, on aurait mis seulement qu'une trentaine de minutes) nous nous étirons et commençons notre escapade. Nous avons la journée devant nous alors nous prenons notre temps pour observer les milliers de magasins qui s'étendent de partout, les enseignes lumineuses qui sont allumées même en pleine journée, les nombreuses rues piétonnes qui nous font face, ...

On s'arrête dans un petit café en plein centre, décoré au style des années 80. Et l'intérieur est encore plus joli. On décide tout de même de s'installer dehors, pour profiter du petit vent qui rend la chaleur un peu plus supportable et agréable. Maman nous raconte pendant je-ne-sais-combien-de-temps toutes les aventures qu'elles a vécues ici, dans ce coin de la ville.

The way you make me feelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant