Poète déchu

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Fut un temps, la poésie était mon bouclier. Je la brandissais comme une arme pour mieux voir à travers les larmes, quand le monde devenait fou à lier.

Un jour, j'ai appris que rien n'avait jamais changé dans la façon qu'avait le monde de tourner. C'était moi qui avais changé. Je n'étais juste pas assez égoïste pour pouvoir le remarquer.

Aujourd'hui, que me reste-t-il de ces crises que me faisaient subir mes folies amoureuses ? De pauvres vers vides et une prose désarticulée.

La voilà alors sûrement la raison pour laquelle je ne voulais pas penser à moi : écrire sur l'atrocité de l'Univers et la fatalité de la vie.

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