Le prisonnier d'Azkaban

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Depuis combien de temps étais-je là ? Ma cellule était recouverte de bâtonnets dessinés comme je pouvais, les compter m'occuper les méninges. J'entendais hurler non loin de là, ça faisait un moment que les Détraqueurs me laissaient en paix, je n'allais pas me plaindre. Entendre la voix suppliante de mon meilleur ami, de celui que j'avais aimé le plus au monde, qui était mort aujourd'hui, que je ne reverrais jamais et.... Stop Sirius, ce n'est pas le moment de flancher, tu as tenu 12 ans tu peux encore le faire. Un nouveau bruit puis cette fois des voix

_ ........ de bonnes sécurités Mr le ministre, c'est une nécessité ! Attention nous arrivons au quartier des plus dangereux Mangemorts

Mangemorts ? Laissez moi rire, je n'avais pas eu la chance d'avoir un procés. Bon il est vrai que la situation ne jouait pas vraiment en ma faveur, mais tout de même, j'aurais aimé pouvoir raconter ma version. Principalement à Rémus, le pauvre, il avait perdu tout ses amis et devait se sentir bien seul. Et le petit Harry ? 12 ans mon vieux, il ne doit plus être si petit, il doit être en 3ème année à Poudlard, j'espère qu'il est à Griffondor, ça aurait rendu ses parents fières.

_ .... La cellule de Sirius Black

Je levais la tête, dans mes yeux un profond ennui, Je croisais le regard d'un homme de petite taille. Il avait l'air sympathique, les cheveux gris et une stature quelque peu pompeuse. Dans ses mains, un journal. Je me rapprochais des barreaux et avec difficulté je pris la parole. Je n'avais pas parlé depuis une éternité

_ Vous avez fini de le lire ?

_ Je vous demande pardon ? réplica le ministre

_ Le journal ? Sirius toussa, je peux le prendre ?

_ Euh, Fudge hésita, bien sur

Finalement il me tendit la gazette que j'ouvrais rapidement à la page des mots croisés

_ Oh, vous les avez fini, ce n'est pas grave, merci beaucoup

Le ministre de la magie me regarda avec un air hébété. Que croyait il, que les Détraqueurs nous apportaient un petit livre de temps en temps pour nous occuper. Non ! ils n'apportaient que le malheur et la tristesse. Quand à discuter avec les autres prisonniers, ils avaient eus la « gentillesse » de me mettre ma charmante cousine et son mari à côté de moi. Autant dire qu'on ne parlait pas souvent. Les voix s'éloignaient, je pris place le plus proche du tout petit cercle de lumière qu'il y avait dans ma cellule et j'entrepris de lire le journal. Soudain, un article illustré d'une photo attira mon attention. Mais oui c'était bien Molly, la sœur ainée de Fabian et Gideon, toujours mariée à Arthur et..... combien avaient ils d'enfants ces deux là. Je souris un instant, puis je remarquais le rat posé sur l'épaule d'un grand dadet dégingandé. Non ! Impossible ! Je rapprochais mes yeux de la photo. L'enfoiré ! Le traitre ! Le lâche ! Il avait survécu et il avait trouvé refuge dans une famille au sang-pur. Je m'empressais de lire l'article, 5 des enfants allaient à Poudlard. Harry ! Ce salaud était peut être en contact avec Harry. Si Voldemort refaisait surface, Peter serait au premier plan pour faire du mal à Harry. NON ! Je ne pouvais pas laisser faire cela. Devrais rappeler le ministre ? Lui expliquer qu'un Animagus non répertorié était caché dans une famille de sorcier. Ne sois pas ridicule, qui croirait une telle histoire. Je suis son parrain, je dois le protéger ! C'est décidé, opération évasion. Rémus avait toujours était le cerveau dans notre groupe, mais je n'étais pas en reste surtout quand il s'agissait d'enfreindre les règles. J'attendrais la nuit, je devrais, sous ma forme de chien, a oui je n'ai pas précisé que je suis également un animagus non répertorié, je disais donc, parvenir à passer entre les barreaux de ma cellule. Le plus difficile sera de nager jusqu'à la côte. Parce que, je le rappel, la prison est en beau milieu de la mer du Nord, bien loin de la côte. Nous ne pouvons pas transplanner dans et autour de la prison, de toute façon, sans baguette, cet acte est impossible. Sans compter que je suis trop faible pour transplanner, je risque de me désartibuler, ce serait fâcheux. Vais-je avoir suffisamment de force pour nager sur des kilomètres ? On ne peu pas dire que notre alimentation soit riche. Je me regarde des pieds à la tête. Je suis extrêmement maigre. A Poudlard, j'étais le plus musclé de tous, aujourd'hui, je ne suis plus qu'un sac d'os, pire je ressemble à un cadavre. Reprends toi mon vieux, pense au petit Harry, tu dois le protéger, c'est ton devoir. Par la minuscule fenêtre, je constate que la nuit est tombé, je ne sens pas la présence de mes geôliers et je décide d'agir. Je me change en chien et comme je le pensais, je n'ai aucun mal à passer à travers les barreaux, je remonte le long couloir et passe devant plusieurs cellules où les prisonniers sont recroquevillés dans un coin sans faire attention à moi. J'arrive face à un Détraqueur, mais il ne sent pas ma présence, je passe près de lui en longeant le mur. Je me perds plusieurs fois, un prisonnier d'une zone, sécurité normal, me voit, il commence à s'avancer des barreaux

_ Gentil toutou, vient me voir

Je m'éloigne rapidement et après plus d'une heure à déambuler dans la prison, je trouve enfin la sortie. Dehors une tempête fait rage mais je n'hésite pas et me jette à l'eau. Je reste sous ma forme de chien, nageant le plus rapidement possible, j'arrive à me diriger avec le peu d'étoile qui pointe dans le ciel. Je suis épuisé, je meurs de faim, mais je continu inlassablement, patte avant, patte arrière. Je faiblis et je ne vois toujours aucune côte, je ne peux pas mourir ainsi, James compte sur moi, je dois protéger Harry, je suis plus fort que ça. J'ouvre les yeux difficilement, aveuglé par l'éclat flamboyant du soleil. Je suis sur une plage déserte sous forme humaine, mais j'ai réussi, je me suis évadé d'Azkaban. Je me lève avec difficulté, j'ai assez de force pour reprendre ma forme de chien, je dois savoir où je me trouve. Je traverse toute la place et j'aperçois enfin la ville Norwich, je suis un peu loin de Poudlard, mais au moins je suis en Angleterre. J'arrive à voler un journal moldu, j'ai besoin de voir ce qu'il se passe dans le monde, c'est là que je vois la date du jour : 31 juillet 1993 aujourd'hui Harry à 13 ans. Je veux le voir, mais où peut-il bien être. Les parents de James et Lily sont morts, je ne pense pas que Rémus ait eu la permission de garder le petit chez lui. Si j'étais Dumbledore, où aurais je envoyé un bébé héros ? Je réfléchis un long moment, je vais aller à Londres, au chaudron baveur, là-bas, j'obtiendrais des renseignements. J'ai la chance de pouvoir me faufiler dans un camion de transport qui est en route pour Londres, j'arrive donc très rapidement à destination. Enfin au chaudron baveur je me fonds dans le décor, étant très maigre, ce n'est pas très difficile. Je commence à écouter les conversations

_ Oui je te dis, évader !

_ C'est insensé, ça n'était jamais arrivé

Je reconnu Diggle, il avait fait parti de l'ordre du Phénix des années auparavant

_ J'espère que le ministère va protéger Harry Potter, dit il, je l'ai rencontré dans le monde Moldu, un très gentil garçon. On ne peu pas en dire autant de son oncle et sa tante, des gens odieux

Oncle et Tante ? Mais oui, Lily avait une sœur Moldu, de mémoire c'était pas le grand amour entre elles deux. Où habitaient ces gens ? Je ne pense pas que Diggle le sache

_ Auprès de Moldu, pauvre garçon, où les as-tu rencontré ? demanda son ami

_ Près de la banlieue de Privet Drive, la vieille Figgs vit là-bas

Ca faisait mes affaires, mes franchement Diggle n'était pas l'homme le plus discret du monde. Je sortais du chaudron baveur et me dirigeait vers un magasin moldu, j'avais besoin d'une carte. C'est là que je vis effaré mon visage bougé sur, zut comment ça s'appel, à oui un télésiveur. Le ministère de la magie avait averti le 1er ministre Moldu, j'avais intérêt à me faire petit. Je volais subrepticement une carte et recherchais cette banlieue, c'était assez loin de mon emplacement, mais j'avais vraiment envie de voir Harry avant de me rendre à Poudlard. Je décidais de me mettre en route, il me fallut quelques jours pour arriver enfin devant le panneau Privet drive, il ne me restait plus qu'à trouver la bonne maison. Il commençait à faire nuit, je déambuler entre les maisons, passant dans les jardins quand soudain j'entendis un cris. Je levais la tête et qu'elle ne fut pas ma surprise, une femme, gonflé comme un ballon, volait dans les airs. J'entendis une porte claqué violemment et un jeune homme sortir furieux avec une énorme valise. Cette silhouette, ces cheveux, c'est lui. Je me cachais dans des buissons tout en suivant ce qui ressemblait à une fugue de la part de mon filleul. Après avoir marchait plusieurs minutes, Harry se stoppa, comme si il ne savait pas quoi faire et où aller. Je le regardait, il était plutôt petit pour son âge, les cheveux aussi ébouriffés que son père, le même visage à l'exception de ses yeux. Deux magnifiques émeraudes, comme sa mère. Sans m'en rendre compte, je me rapprochais de lui, il m'aperçut et sorti sa baguette, J'aboyais et il tomba en agitant sa baguette, sans le vouloir, il avait appelé le Magicobus. Je disparaissais rapidement. C'était un beau jeune homme, il semblait en plutôt bonne santé, un peu maigre, je n'étais pas vraiment sur qu'il soit très heureux dans sa famille Moldu, j'espère pouvoir lui apporter un peu de bonheur.

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