L'orient brûle ses yeux tandis que repose dans l'horizon, la noyade d'un soleil indomptable.
Après avoir côtoyé l'écrasante chaleur entravant chacun de ses pas puis les ombres lentes et bleues de la nuit, seul dans l'amas d'espoir qui n'est plus, le désert est las à ses lèvres.
Le sable s'étale sous ses pieds et tout autour, par-delà l'immensité. Loin devant ces paysages de l'infini tantôt parés d'or ou de pourpre, ondulent dunes rougeoyantes et falaises ocres. Vastes mirages qui rendent fou à force de trainer le regard sur les ergs croulant sous l'aube.Il arpente les terres arides et espiègles se mouvant en de fascinantes couleurs. L'air est lourd lorsque l'errance veut se jouer de l'oubli et de la solitude. Surtout quand il n'a que la mort pour compagnie partout où il va, des villes en ruines aux inébranlables continents.
La fureur du ciel, semblable aux étés fougueux d'autrefois, embrasse son front, ses joues, sa poitrine, tous couverts de tissus pâles et salis par de vaines explorations. Les assauts du vent crachent leur poussière et défont sans cesse son chèche. Une besace pend à son épaule, les vivres ne suffiront à son long voyage, à peine reste-il une gourde pour sa gorge sèche et ses membres meurtris. Des pans de son vêtement, déchiré par endroits, tombent sur sa maigre silhouette tandis que ses cheveux ébènes longent son visage creusé par la faim.
La sueur luisant à sa peau, son habit en est trempé et la moiteur de son corps douloureux sillonne jusqu'à ses tempes dans la paresse chaleureuse de la journée. Sa bouche quant à elle, se contente de boire aux oasis illusoires que provoquent les marées d'hystérie qui le possède éperdument. Ses traits s'ils n'étaient pas malades et ternis par l'immonde, seraient de l'élégance qu'ils ont connu autrefois mais accablée et prise d'infâmes soubresauts, son ombre perdure détestable.
Il est perdu, misérable et dénudé de raison. La souffrance tremble dans ses veines, l'odeur des cadavres et celle des brûlants parfums consument ces pores d'une névrose insensée. Quant au désespoir, il s'amuse déraisonnement de lui dans les décors sauvages du désert. Ces plaines de désolation s'étendent à perte de vue, tourmentées par les températures fiévreuses, paraissant de plus en plus inatteignables dans leur grandiose beauté. Pourtant il doit rejoindre la côte et survivre, coûte que coûte.
Le désert lui est insaisissable. L'instant où il le réalise, l'affliction l'a déjà rattrapé.
L'épuisement le gagne et il s'effondre au sol, la tête tombant au creux du désert. Le souffle rapidement ennuyé par les cristaux dorés éparses sur son visage, il ferme les paupières. L'humanité le quitte, s'il elle ne l'a pas fait déjà et la multitude de grains de sable enlisant son corps dans l'aridité du désert, semble mettre fin à sa vie.
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𝓑𝐑𝐔̂𝐋𝐄𝐑 𝐋'𝐎𝐑𝐈𝐄𝐍𝐓
Science Fictionon ne vit pas dans un monde tombé en ruines, on survit. *ੈ✩‧₊˚ateez story! ◃woosan▹ [en cours] ©-𝐢𝐤𝐢𝐢𝐱 original work