Au fond de la plaine...

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Au fond de la plaine, les cris silencieux
Retentissent à peine, se transformant en râles
S'échappant juste à temps, avant le coup fatal.
Et un trou se forme juste entre leurs yeux.

Ils tombent sur la face et ne voient plus les cieux.
Et des larmes de sang, hors du trou de la balle,
Coulent tout doucement, dans le bruit des rafales.
Le plus grand des malheurs, ici, est un adieu.

Lorsqu'encore ils s'éveillent après avoir veillé,
Ils découvrent un ami dont le nom est rayé
De la courte liste dans laquelle figurent

Les noms de ceux qui vivent encore dans la boue
Sans jamais oublier comment leurs enfants jouent.
Mais les aigles guettant sont de mauvais augure.

Poèmes d'une Inconnue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant