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#Balade #memorable.

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Lorsque nous arrivions vers le plus grand parc de la ville, un ancien lieux de rendez-vous avec mes anciennes amies. Je vois subitement la différence entre la banlieue où je vis et ce lieu si bondé de monde. Les activités son concentrés dans un même endroit. Les gens qui se familiarisent, le bruit des moteurs, tout me semble rapide... je me retrouve dans un atmosphère que je n'apprécie pas ...
Je dois bien ressembler à une zombie, quelques passants me dévisagent... j'ai les oreilles qui bourdonnent, si seulement je pouvais m'enfuir et m'enfermer toute ma vie. Sans petit frère ou de mère... juste seule avec lui, mon bien-aimé, David...

Jerry m'interpelle à quelque mètre de moi, je fronce les sourcils,  je ne veux pas me balader et encore moins d'aller lui retrouver pourtant quelques secondes plus tard me voila devant lui, les mains dans les poches, une expression indéchiffrable sur le visage. 

    ⁃    Je peux avoir une glace au chocolat ?

« non sûrement pas « ai-je envie de répondre. Pourtant je me tais, je réfléchis rapidement et réalise que mon cerveau doit être plus rapide que ma langue.

    ⁃    Tu auras tout ce que tu veux ! Je lui rassure en lui souriant soulagé.

    ⁃    C'est vrai ?

Je lui réponds un « oui « de la tête et lui tiens la main me dirigeant vers un marchand de glace. A son âge, j'aurais bien aimé avoir la chance de posséder une grande sœur, une personne vive qui m'aurait appris à rire de tout mais je ne l'ai point trouvé. Disons que chaque chose à ces raisons d'être.

    ⁃    Bonsoir ! Je voudrais une glace aux chocolat pour ce petit bonhomme !

J'ajoute en ébouriffant sa soyeuse chevelure, le vendeur me sourit en hochant la tête...

    ⁃    Et toi tu ne prend pas quelque chose ?

Me questionne le ton pincé de mon petit frère, j'aurais bien aimé mais j'ai l'estomac embarrassé. Enfin, pour le moment. Et puis une glace me pourra me remonter le moral après tout, on ne sait jamais...

    ⁃    Et une glace à la fraise pour moi s'il vous plaît ?

Quelque secondes plus tard, le vendeur me donne les glaces ensuite je paie... je reste plantée devant l'étalage. J'ai l'air godiche. Lorsque je me retourne, mes yeux passent rapidement sur des individus mais se bloquent sur une personne. Mon coeur manque un battement, la panique s'installe dans tout mon être.
( Mon Dieu, je n'en crois pas mes yeux )
David est là... discutant avec une fille...
Elle sourit en secouant ses boucles rousses, elle est franchement belle moi je me sens un peu terne. Je leur regarde, une petite voix serine à l'intérieur de moi.
( ils sont fait l'un pour l'autre... )
Je serre les dents, j'aurais payé cher pour entendre leur conversation mais je m'éloigne côte à côte.
J'aimerais tant le rejoindre et discuter avec lui mais c'est impossible... je me préoccupe trop de ma petite personne. Je lui jette un coup d'œil et remarque que la fille à disparue ... je soupire de bonheur idiotement. Je le fixe à nouveau et remarquer qu'il scrute les gens de la même façon dont je l'observe pourtant il finit par m'apercevoir avec un rictus de politesse sur le les lèvres. Je jubile.

Cet échange me gêne, pourtant il ne me quitte pas des yeux, je tourne la tête et grimace.
Mais à quoi joue t-il ? A la maison lorsque je lui fixe de ma fenêtre, il me m'aperçoit même pas. Nos regards se croisent une seconde fois, je le regarde s'avancer vers ma direction. Je bredouille et prie pour que ne soit pas vers moi. Mais c'est raté puis qu'il vient en me souhaitant un bon anniversaire.  Je roule des yeux.
C'est la raison pour laquelle que je les déteste autant, c'est vraiment la pire fête de l'histoire humaine. « Un anniversaire « Et croire qu'il avait eu tout le temps de m'adresser aux moins  une fois la parole mais qu'il n'as même pas essayé me brise le coeur.
( C'est vrai quoi, tu aurais quand même Pu essayer David ) j'articule à travers ma pensée...

    ⁃    J'aurais pu faire quoi ! Il m'interroge

Je reviens sur terre. M'efforçant de calmer la cadence rythmée de mon coeur, je respire sans vraiment savoir comment bouger.

    ⁃    Qui moi, je n'ai rien dit !

Je mens, pourtant mes yeux indisciplinés ne peuvent s'empêcher de l'observer ; sans doute ont-ils besoin de vérifier que je ne suis pas en train de fantasmer comme je l'ai trop souvent fait.

    ⁃    Tu vas t'en aller ! Je demande convaincante

Il relève la tête et m'observe à nouveaux, les traits de son visage son si bien dessinés que je m'y perds. Contrairement à moi, il doit me trouver gourde, gourde et hideuse.

    ⁃    Tu souhaites t'en aller avec moi ? Il propose.

Voilà une évidence qui saute au yeux.

    ⁃    Une question ne se répond pas par une question ? Je finis par objecter...

    ⁃    Donc c'est non ?

Je fronce les sourcils, comment ose t-il dire un truc pareil ? Evidemment que je veux l'accompagner... je ne veux sans doute pas rester dans ce parc pourri ou je ne fais pratique que mon art, c'est à dire critiquer les tenues et la tête des passants.

    ⁃    Avec plaisir

Un rictus vient se placer contre ses lèvres :

    ⁃    Après vous, Miss Charles

Il lance en imitant le ton rauque des gentlemans, je souris puis me souviens que c'est par pitié qu'il socialise avec moi puisque c'est mon anniversaire. Mon sourire s'efface de mon visage laissant place à ma véritable nature. J'imagine qu'il doit bien s'ennuyer vu ma présence enfin il doit sûrement pas m'aimer.
Durant notre petite promenade accompagné de Jerry, il me raconte sa vie. Une vie selon lui qui n'as guère le sens d'une vie. Ses parents sont séparés, sa mère remarié, il ne s'entend pas très bien avec son beau-père qui le lui rend bien. Sa mère est partie vivre au Canada avec son nouveau mari. Il vit donc avec sa tante adorable et son oncle trop sévère. Enfin, Il me raconte ça d'une traite comme s'il me résumait un film ni émue, ni triste, ni révoltée.

    ⁃    Et tu t'habitues à tous ces .... changements ?

    ⁃    Il le faut bien...  ça ne sert à rien de se lamenter...

Je le fixe, il se frotte la nuque morose, cacher sa tristesse n'est d'une aucune utilité puisque je sais maintenant. La vie que je m'étais affligée est hautement plus réjouissant que la sienne... les apparences sont trompeuses.

    -    Je suis vraiment désolée, j'imagine que cela avait été très dure...

Il hoche la tête en réprimant un faible sourire. Nous soupirons de désespoir alors nos pas résonnent sur le barreau métallique. Ma sensibilité m'arrache un second soupire, je devrais peut-être lui tenir la main. Enfin, il se sentira sûrement soulagé. J'hésite un moment puis doucement j'entrelace mes doigts le cœur battant entre les siennes.
Même si le silence semble reposant, il décide d'entamer la conversation.

   -    Et bien, je peux déduire que je viens de me faire une amie... il ajoute

Une amie, que c'est touchant... j'ai tant attendu ce moment.

   -    De même que moi...  Da..vid.

Je fixe le sourire que se forme au coin de ses lèvre.

   -    Et moi... enchaine Jerry relevant la tête.

   -    Et toi aussi petit bonhomme.

   -    Je ne suis pas petit, je suis grand comme toi... il lève le bras comme pour designer la David... mais c'est raté, puisqu'il n'y arrive pas.

   -    Oui...un jour tu deviendras comme ça ...

Lorsque nous arrivons devant nos demeures, Jerry accourt vers la maison le cœur joyeux alors que ma main se détache de celle de mon bien-aimé, je me retourne en lui faisait volte face.

   -    Et voilà, on s'arrête là.

   -    Et oui...

Il lance vaguement et m'embrasse la joue sans plus attendre de ces lèvres chaudes et molles. Puis me laisse en plan à travers la pénombre, j'aurais aimé aller plus loin mais je me suis  retenu comme je le fais depuis belle lurette d'ailleurs.

Moi et mes fanstames Où les histoires vivent. Découvrez maintenant