Je commencai à marcher de plus en plus vite, jusqu'à ce que je me mis à courir. Puis, d'un bond, je me jetai en avant. Le temps paraissait comme suspendu. Tout mon corps ce tendit, tirait mes traits. Mes boucles rousses devinrent aussi blanches que du lait. Je sentis mon visage se transformer en celui d'un magnifique animal. Mes mains devenez des pâtes au coussinet entouré de fourrure, des griffes apparurent acérées et délicates. Des crocs englobèrent l'intérieur de ma bouche. Neuf queues me poussèrent au de ma colonne vertébrale. Mon instinct devenait plus sauvage. Je sentis l'odeur du sang à kilomètres à la ronde. Mon ouïe se faisait plus précise et plus nette. Je sentis chaque millimètres sous mes pattes. Je voyais comme en plein jour. Mes cheveux devinrent une douce et épaisse fourrure d'un blanc pur. Me voici dans ma vraie nature de kumiho.
J'avais cette impression d'être libre de nouveau. Je devinais que ma tête de renarde des neiges se mit à se réjouir d'être dans son milieu de vie. J'aimais cela. Je parcouru ce qui me sembla être des kilomètres sans même m'arrêter un seul instant. Pas même une seconde. Pas même le temps d'un souffle. Et pourtant mon esprit voulais chasser, mais mon corps, lui, ne voulait qu'une seule et unique chose. Courir encore et encore, courir jusqu'à ce que la mort pris mon âme et laisser mon corps sans vie. Mais je ne vivais pour seule une raison; celle de reposer en paix.
Je parcourais les obstacles qui se trouvaient à travers mon chemin avec une telle facilité, que je fendis l'air laissant une traînée blanchatre sur mon passage. Je ne faisais plus qu'un avec la nature environnente. Je sentis un air doux me chatoyant mes oreilles pointues. Cet air avait quelque chose de marin. Je ralentissais au fur et à mesure que j'avançais. Derrière les arbres aussi fin que des baguettes. Un petit étang se situer au beau milieu d'une clairière. Les reflets de la lune s'imagaient dans une paisible eau parfaitement opaque pour s'y dissimuler. J'entris dans le cercle de lumière. Ma fourrure était devenue cristalline grâce au léger trait que la mère lune apportée depuis sa terre de nuage. Il me fallait un appât.
Un petit rouge-gorge vint se poser sur une branche non loin d'où je me situais.
Cela fera l'affaire, me dit je, ce n'est qu'un petit gibier après tout.
Je me mis en position de chasse; grimpant à l'arbre auquel il se tenait, je m'approchai de lui tout doucement jusqu'à arriver à sa hauteur. Il faisait fière allure avec ses couleurs de tristesse et de passion sur son cou. J'attendais le bon moment pour qu'une si petite vie s'évanouissa d'un geste, d'une seconde, d'un instant. J'approchai encore et je bondis sur ma proie. Je la pris dans ma gueule et planta mes crocs en elle. Un fil de son couler le long de mon menton.
Je bondis à terre en dispersant sang et organes partout sur mon passage. Avec le temps, j'avais appris où disposer stratégiquement chaque reste dans quelconque bestiau, pour attirer ma victime droit dans mon piège. Une traînée rougeâtre allant vers un chantier jusqu'à un lac où l'eau était d'un blanc pur, à peine cristalline où les reflets bleus y jouaient de leur splendeur. Un halo de lumière se diffusé sur les arbres qui l'entouraient. Une chaleur s'en dégager à une telle distance que si on se perdait on pourrait facilement retrouver son chemin. Je m'avancai vers elle et dès que j'y mettais la pâte, le froid serpentait dans tout mon corps. Ce froid avec quelque chose de brûlant. C'est douce fraîcheur m'envoyit l'esprit. Elle était belle et même splendide pour un kumiho mais serait fatal pour un être vivant.Je m'y plongeai entièrement dans cette eau de vie, laissant le cadavre de l'oiseau flottait à la surface.Les kumiho avaient la particularité de se procurer de l'air dans les profondeurs marines tels des poissons. L'eau à l’intérieur était comme à l'extérieur, blanche aux images azurs. Trois pauvres plantes marines se battaient en duel en son fond. Celui-ci était tapissé d'être vivants mais morts. Le bord du bassin était constitué de sable blanc, les rayons de la lune le rendait apaisant, doux, calme et froid. Je me dissimulai pour être parfaitement invisible, en tout cas de loin. Il ne me fallait plus qu'à attendre qu'un imbécile arrive jusqu'à moi, aussi docilement qu'un chien. Les minutes passèrent, mon attention entière était concentrée à guetter chaque mouvement qui se présenter à ma vue. Je commençais à désespérer, peut-être n'allait-il pas venir ? Mais à ce moment-là, le craquement d'une branche me confirma sa venue, caché dans l'ombre à l'affût du moindre bruit pouvant le faire fuir. Il était là, je le sentais.
Il suivait la piste que j'avais laissé un peu plus tôt. Il me surpris au moment où je le au-dessus de moi, bien sûr lui ne voyait qu'une eau étrangement opaque mais moi e le voyais plus clair que mon propre reflet. Il accroupit s'approchant de sa surface, il ne faisait guère attention au volatile, il était préoccupé sur moi. Me voyait-il ? Impossible seul mon espèce le pouvait. Ou alors ais-je attiré l'un des miens ? Non plus, il m'aurait montré sa véritable identité comme le font tous les autres sinon. Pourtant il avait quelque chose de familier. Cette chose était futée et si sage. Son visage était d'une beauté plus belle que celle des déesses de l'Antiquité. Ses yeux était plus noir qu'une pupille. Ses cheveux de jais opposé à merveille son teint de marbre blanc.Il approcha sa main vers moi, un état de panique me brisa l'esprit sans aucune raison. Je ne sais pourquoi cette idée m'était venue à cette instant précis, mais il le fallait pour qu'une quelconque vérité doit se déployer au grand jour. Quand je vous disais que je n'avisai même pas l’hypothèse pur et simple. Je me propulsai droit sur sa paume, ouvris ma gueule, sortis hors de l'eau et saisis son bras. Je l'attirai au fond avec une puissance que je lui en déboîtai l'épaule. Il se mit à hurler mais ses cris étaient clair, je l'éventrai pour le faire taire. La vue du sang me rendais complètement incontrôlable, cette couleur, cette odeur malgrès l'eau était irrésistiblement irrésistible c’était dans mes gênes. Je me transformai en humaine. Ses pupilles se dilatèrent à la vue des miens. Il savait c'était bien connu enfin c'était ce que je panser. Je me penchais sur lui pour mieux le voir souffrir. Je confina ma bouche près de son oreille.
- Chut... Calme toi mon mignon... Tu es peut-être un kumiho mais personne ne peut t'entendre de là où nous sommes, alors garde tes forces pour le peut qu'il t'en reste.La suite du chapitre prochainement...