Give that Hope again ᵒˢ

On a basic day...

~ Winter Bear ~
★V★

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∞
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C'était un jour comme les autres, pourrait-on dire. Pour Léo, rien de nouveau ni de spécial n'était en train de se jouer dans sa vie. Et pourtant, après ce jour-ci, rien ne serait plus pareil.

C'était un de ces matins où l'on se sent bien, où l'on entend les oiseaux chanter et le vent jouer joyeusement entre les branches. Un matin où, comme tous les jours, Léo se rendait à la supérette du coin pour y acheter sa baguette de pain frais. Il faisait bon, et Léo profitait grandement du soleil qui réchauffait généreusement sa peau. Ses pas battaient sur le pavé et il regardait en l'air, rêveur. Il aurait continué son chemin sans s'arrêter s'il n'avait pas entendu un cri, provenant de l'autre côté de la chaussée. Curieux, Léo se penchait alors vers l'origine du bruit et cherchait celui qui avait émit cette exclamation effrayée. C'est là qu'il le vit.

Ce garçon était assis au sol, un bob noir et un masque de la même couleur cachant son visage. Devant lui, deux armoires à glaces vêtues de sombre retenaient tant bien que mal trois agresseurs qui semblaient en vouloir à l'inconnu masqué. Léo resta quelques secondes immobile, se demandant quoi faire face à cette situation inattendue et exceptionnelle, puis se décida à traverser, rejoignant l'affrontement par derrière, sans se faire voir des agresseurs. Là, il émit un léger sifflement à l'adresse de l'inconnu masqué, qui sursauta et fouilla l'obscurité du regard. Ses yeux trouvèrent ceux de Léo, et les deux garçons échangèrent un long regard plein de questions. Léo tendit ensuite sa main à l'inconnu, que celui-ci saisit sans une hésitation.

Ils détalèrent alors, main dans la main par une ruelle discrète. Au bout de quelques mètres, l'inconnu s'arrêta et repris sa respiration, appuyé sur ses genoux.

- A- Attends ! Je... Ils vont me chercher. Les gardes.

Les deux jeunes hommes échangèrent un long regard, puis l'inconnu se décida à ôter son masque et son couvre-chef, faisant sursauter son face-à-face.

- Que- Do... Dohun ? Dohun de Flame ?

Le Dohun en question esquissa un sourire résigné, peu surpris que le jeune garçon le reconnaisse. Dohun et les membres de son groupe étaient mondialement connus, après tout.

- En effet. Et les gardes vont s'inquiéter si je disparaîs comme ça. Sinon, tu es... ?

- Je... Léo. Je m'appelle Léo.

Les deux garçons se dévisagèrent longuement, chacun détaillant chaque détail du faciès de son interlocuteur. L'un parce qu'il rencontrait une star, l'autre parce qu'il voyait un jeune inconnu de son âge en vrai depuis bien longtemps. Les deux ressentaient un petit quelque chose d'étrange en plongeant dans cet échange, si bien que, lorsque Dohun brisa cet instant de partage en se grattant la nuque, il proposa à ce Léo quelque chose qu'il ne faisait normalement jamais : il lui demanda son numéro, avant de filer à toutes jambes, rasant les murs derrière son masque protecteur.

Après ça, Léo retourna à sa routine. Il alla chercher sa baguette de pain, il rentra chez lui, reprit sa journée.

Le temps passa. Aux heures se succédèrent les jours, puis les semaines. Léo commençait même à se demander s'il n'avait pas rêvé cette entrevue avec la star mondiale de la chanson. Et pourtant, un matin...

Ding ~

Léo sursauta en regardant son mobile. Un numéro inconnu lui envoyait un message. Curieux, il l'ouvrit, songeant aussitôt à Dohun.

Numéro inconnu :
Salut Léo. C'est Dohun. Tu accepterais qu'on se revoie ?

Léo :
J'avais fini par me convaincre que j'avais rêvé notre rencontre...
Il semblerait au final que non haha
Je suis ok pour te rencontrer à nouveau :)

Numéro inconnu :
Cool :)
Café de la rue Hansel, demain 16h c'est ok pour toi ?

Léo :
J'y serai :))

Numéro inconnu :
Super :D
À demain Léo ;)

Léo :
À demain

C'est ainsi que le lendemain, un peu avant seize heures, Léo attendait impatiemment son rendez-vous de la journée, devant les marches du "Grand Café des Rêves". Il était un peu nerveux, son regard passant d'un visage à l'autre dans une fébrilité qui lui était inconnue. Pourquoi était-il si angoissé à l'idée de rencontrer le chanteur à nouveau ? Pourquoi y attachait-il tant d'importance ?

- Léo ?

Le jeune homme sursauta, surpris. Dohun, toujours dissimulé derrière son masque noir, avait posé sa main sur son épaule.

- Do- Dohun ! Ravi de te revoir !

Les garçons échangèrent un sourire.

- De même.

Dohun l'emmena ensuite dans une petite pièce VIP dont le chanteur faisait souvent usage. Ils y seraient tranquilles, et à l'abri de toute intrusion. Une fois dans la salle aux couleurs chaudes, nos deux protagonistes s'assirent côte à côte sur le joli canapé en cuir. Dohun se commanda un café latte, tandis que son compagnon lui préférait un chocolat chaud. En attendant leur commande, ils s'enfoncèrent dans leur siège et commencèrent à échanger. Il s'avéra que les deux futurs amis avaient exactement le même âge - 26 ans - et une passion commune pour les romances dégoulinant de romantisme. Dohun lui raconta un peu sa vie de star, toute la pression, le poids qu'il devait supporter depuis ses dix-neuf ans, les haters et les commentaires malveillants. Il lui raconta l'enfer du décor, la fatigue et les répétitions, les tournées et les sacrifices. Mais il lui raconta aussi le bonheur de clôturer un album, l'émotion de monter sur scène, de voir les yeux de tant de personnes briller lorsqu'il se mettait à chanter. Il lui raconta ses bons souvenirs de dortoir avec ses collègues du groupe, les batailles de boules de neige, les jeux au coin du feu, les soirées à n'en plus finir. Dohun se confia comme jamais il ne s'était confié à personne, étrangement en confiance avec ce jeune homme qui l'écoutait attentivement, bienveillant. Dohun se libéra de toute barrière et offrit à Léo ses confidences.

Celui-ci, en échange, lui raconta sa vie simple. Il lui raconta ses journées sans rebondissements, le réconfort de la routine. Il lui raconta ses après-midi allongé dans l'herbe, à lire un bon roman. Il lui raconta ses rêves d'enfant, ses espoirs de bonheur. Il lui raconta l'ennui de ses cours de fac, les bêtises de ses amis. Il lui partagea sa simplicité, et Dohun y trouvait un étrange réconfort.

Ils restèrent ensemble jusqu'à tard le soir, discutant encore et encore à propos de tout mais surtout de rien, enfermés dans leur petite bulle de partage. Tous deux se sentaient profondément bien en présence de l'autre, et c'est comme d'une évidence qu'ils s'enlacèrent au moment de se quitter, le coucher de soleil venu. Ils se sentaient bien. Enfin.

Juste comme deux jeunes hommes normaux qui se découvrent l'un l'autre.

And the story continued...

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