jerrycan

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du whisky et un cigare sur un canapé en cuir rouge,
légèrement usé, avec une tâche de vin sur le quart inférieur droit,
un costard cravate,
avec une longue chemise blanche
et une trace de rouge à lèvres sur le torse,
sous la chemise, sur la peau,
trop de rouge,
et bientôt,
une main qui passe sur le dos, un frisson, un désir et un baiser qui meurt
absorbé par l'épiderme, imperméable,
essayer d'atteindre le fin fond de la nuit, grande, nue,
il n'y a pas de paroles, un peu d'oxygène, une grande quantité d'azote,
il faudrait toucher la peau,
s'assurer qu'elle est chaude,
comme la fièvre qui fait couler des larmes brûlantes sur les fronts
mettre le feu aux corps
immoler l'essence des pensées
vivre comme on meurt,
brusquement,
puis laisser passer un jour, une averse et finalement l'éternité,
ne jamais se retourner,
mettre sa capuche,
regarder ses pieds,
détourner les passages piétons,
oublier la pierre de sucre,
le chant des cigales et finalement,
se mettre à courir,
encore,
attraper un train,
penser à la maison,
au voyage,
au retour,
au crash de l'avion
et à l'effet des secondes
c'est quelque chose à propos de la peur, de l'amour,
de la larme qui coule facilement,
c'est vivre comme une mourante et un amant,
s'empresser de ressentir chaque caresse avant le dernier souffle
et ne plus savoir qui va donner la mort

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 08, 2022 ⏰

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