Rappelle toi quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois ?
Tu as dit : ''allume ma cigarette''
Ses lèvres étaient un cocktail de saveurs : Fraises et Cigarettes. Ses baisers étaient le parfait mélange de ces deux arômes avec comme ingré...
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Cela fait maintenant quelques jours que Minho n'a plus aucune nouvelle de Jisung, ce qui ne l'inquiète en soit pas plus que cela. Les parents du blond se sont installés au manoir jeudi, deux jours après que Minho et Jisung ne se soient vu pour la dernière fois, sur le toit du lycée. Ils sont restés sur cet échange et ne sont pour l'instant jamais revenu dessus.
En ce dimanche soir, Minho décide de traîner dans son salon. Il s'occupe l'esprit en tenant compagnie à ses chats, dispersés un peu partout dans la pièce. La semaine lui parait plus longue du au fait qu'il n'a rien auquel s'accrocher, aucun évènement particulier le motiver. Juste attendre et faire passer le temps. Attendre que Jisung ne se décide à sortir sa tête de sa grande maison, de le voir. Car oui, le noiraud doit bien finalement se rendre compte que le blond est le seul et unique a animé sa modeste vie.
Minho caresse Dori, la femelle grise, et se maudit de s'être finalement, et il doit se l'avouer, attaché à quelqu'un. Il ne s'était pourtant imposé qu'une seule règle : vivre seul et à ses dépends.
À partir de maintenant, le noiraud n'allait souffrir qu'encore plus qu'il ne pensait le pouvoir. Il ne souhaite juste qu'aucun sentiment ne prenne place, encore moins amoureux. Ce serait le comble pour le fumeur, bien que la présence de Jisung atténue déjà ses maux.
Il est d'autant plus, ridicule de devoir renoncer à voir Jisung maintenant, Minho avait déjà essayé une fois et cela avait été rapidement un échec cuisant. De plus, le noiraud n'en avait pas la moindre envie. Il doit également s'avouer, à lui-même et à contre-coeur, qu'il se sent à l'aise avec lui et que, pour le première fois de sa vie, il se sent comprit. Pas forcément dans les détails mais plus dans sa façon d'être et d'agir, dans ses silences. Minho n'a pas besoin de donner d'explications pour que le blond comprenne. Il ne demande rien de plus que sa présence.
Minho veut une nouvelle fois pleurer mais en est incapable. Il se sent bloqué et n'avance pas dans ses réflexions qui tournent en rond dans sa tête. Il voulait rester seul mais a rencontré Jisung. Il voulait fuir mais ne le peut plus. Il n'avait pas voulu s'attacher mais s'était finalement accroché. Lorsqu'il ne voulait plus vivre, le voilà désormais à attendre le lendemain avec impatience.
Minho se gifle. Il ne veut plus penser à tout ça, mais en pensant à ne plus y penser, il y pense. Il tourne soudain son regard vers le sachet de substance illicite qui traîne sur sa table basse.
Puis, quelque chose attire son attention. L'écran de son téléphone s'illumine. Le fumeur reconnaît de loin la notification d'un nouveau message. Il en oublie soudain tout le reste et se rue vers la source de lumière : il n'existe qu'une personne pour lui envoyer un message à cette heure-ci.
Il déverrouille son cellulaire et ouvre la conversation.
Jisung vous a partagé sa position.
Minho comprend en un peu de temps qu'il faut qu'il se rende là où Jisung se trouve, c'est-à-dire chez lui. Alors que ses parents sont là ? Peut-être sont-ils déjà partis.
Le blond n'a rien envoyé d'autre, imposant une nouvelle fois sa volonté à laquelle Minho se soumettra, comme d'habitude.
Mais le noiraud s'arrête soudainement. Certes il avait très envie d'aller le retrouver, cependant, Minho se précipite à chaque fois au moindre signe de vie de la part du cadet. Bien-sûr qu'il retrouvera Jisung ce soir chez lui, seulement il ne voulait pas passer pour un toutou qui s'assoit lorsqu'on le lui ordonne.
Il s'empare à nouveau de son téléphone et décide de répondre de manière subtile.
Minho
Et tes parents ?
envoyé à 19h22
Jisung
Je t'en prie, Minho.
reçu à 19h22
Le noiraud prend aussitôt sa requête au sérieux. La réactivité du blond ainsi que la tournure de son message sont bien trop surprenantes venant de sa part. Minho parvient à déceler l'urgence de Jisung.
Le blond sait inventé des excuses pour voir son aîné, comme il l'a fait plus tôt dans la semaine. Sauf qu'ici rien ne sonne faux et la situation est bien trop différente.
Quelque chose ne va pas et le fumeur s'imagine des tas de scénarios. Il s'équipe de ses bottes noires ainsi que de sa veste en cuir, fourre ses clés et son téléphone dans ses poches, et démarre sa moto en trombe et prend la route du manoir, selon ses souvenirs.
Les lampadaires illuminent la route mouillée. Minho lève la tête et observe que le ciel est dégagé, parsemé d'étoiles, et qu'une demi-lune l'habite. L'air est frais et vient décontracter ses muscles. Plus il gagne en vitesse, plus il se sent léger. Cela lui donne presque l'impression de voler. De se détacher de toutes ses chaînes qui le maintiennent sur Terre.
Puis, la réalité le rattrape lorsqu'il aperçoit le panneau indiquant qu'il entre dans le quartier en question. Le motard passe devant des tas de grandes bâtisses dont seul les façades vendent du rêve. Une fois avoir posé un pied à l'intérieur, tout n'est que pourriture, celle-ci pourtant bien cachée par les milles et un luxes qu'offrent ces demeures. Minho n'a jamais envié la vie d'une seule de ces personnes. La société dans laquelle elles vivent est bien trop surfaite et hypocrite pour les idées qu'il a reçu.
Notre protagoniste retrace le chemin dans sa tête. Il tourne dans les ruelles éclairées, slalomant entre les pavillons. Il arrive finalement à la limite du petit arrondissement. Le noiraud se retrouve devant le grand portail de fer qui orne l'entrée de la cour de la propriété de Jisung.
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Nouveau chapitre ! J'ai failli oublié sorry ! Je sortirai le prochain peut-être dans la semaine si j'y pense (étant donné que je suis en vacances :) ) et sinon comme d'habitude samedi prochain ! Bisous bisous, prenez soin de vous <3
