ce soir dans aux informations, on apprendra la mort tragique d'un homme. on donnera les détails morbides de l'acte, et on peindra à la une des journaux les théories les plus sombres.
dans les faits, on ignorera tout de lui.
les photos en noir et blanc couvriront d'un voile terne ses si jolis yeux pervenche, empêchant les lecteurs de voir la triste lueur de vie qui y brillait encore malgré le vide qui l'habitait. la médiatisation de son suicide - que dis-je, de sa libération de ce monde maudit - ne servira qu'à prévenir les gens d'aller voir plus de psys, le montrant comme un mauvais exemple.
mais au fond, will, il n'en aura cure. il ne croyait pas à une vie après la mort, et ne voulait pas qu'il y ait de vie après la mort. ainsi, il ne craindrait plus d'être la poupée vaudou d'un destin malsain et grisâtre, le damné de cette société dont il se prend les émotions en pleine face comme des claques.
[ clap, c'est la fin ]
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tsunami.
Poetry🌊 𝘄𝗶𝗹𝗹, 𝗶𝗹 𝗮𝘃𝗮𝗶𝘁 𝘁𝗲𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗳𝗿𝗼𝗶𝗱. ou l'histoire de comment l'empathie peut tuer. | décembre deux mille vingt-deux (poésie) | tw : hypersensibilité, suicide, dépression | cover not mine @utopique_visionnaire