Chapitre 16

165 12 58
                                    

Je venais de rentrer de l'hôpital et me dirigeait vers l'accueil.

—Bonjour monsieur. Que puis-je faire pour vous ?

—Ouais, bonjour. Je cherche la chambre de Saito Chioka Horis.

—Et vous êtes ?

—Bakugo Katsuki. Un... ami.

La femme sourit et m'indiqua le numéro de la salle. Je cherchai la salle dans le bâtiment et toquai. Personne ne répondit. Conclusion, il n'y avait que lui. Je pris une grande inspiration pour me préparer à le voir dans le coma et enclenchai la poignée de porte.

Il était allongé dans le lit, un masque transparent qui gâchait la moité de son visage et une perfusion plantée dans le bras. Je regardai sur la petite table à côté de lui. Il y avait déjà un vase, mais les fleurs avaient fané. Je les remplaçai par celle que je venais d'acheter et me posai sur le fauteuil en face du lit d'Horis. J'hésitai longuement à prendre sa main, mais finit par la prendre et la caresser doucement avec mon pouce. Je le regardai sans rien dire un long moment, je n'osai rien dire. Ses cheveux retombaient sur ses yeux. De mon autre main, je les décalai doucement pour mieux voir ses yeux clos. Son visage était détendu, comme s'il dormait.

—T'as le sommeil lourd dis donc Horis, plaisantais-je.

Je restai ainsi dans le silence un moment, je faillit m'endormir quand on toqua à la porte. Un médecin entra.

—Oh, bonjour monsieur, dit-il.

—Bonjour, vous voulez que j'y aille?

—Non ne vous embêtez pas, je venais juste versifier que son état était stable. Sa maladie nous inquiète un peu pour tout vous dire. Elle peut tout faire basculer en un instant.

Le corps de Katsuki se crispa. Avec son coma, il avait oublié l'état maladif d'Horis.

—Sa maladie ?

Le médecin pencha la tête sur le côté.

—Vous n'êtes pas au courant ? Monsieur Saito est victime d'une sévère tachycardie.

—Et... ses jours sont comptés ?

Le médecin regarda l'endormi, puis moi. Il semblait désolé.

—Avant son accident, il aurait pu vivre jusqu'à ses vingt ans, mais là... Il est pratiquement sûr qu'il ne finisse pas le lycée. Désolé.

Je tournai ma tête vers Horis. Un larme coula silencieusement sur ma joue. Je ne dis rien jusqu'à ce que le médecin sorte de la chambre. Quand la porte se referma derrière lui, je resserrai mon emprise sur la main d'Horis.

—Alors c'était ça ce que tu me cachais hein... Comment je vais faire sans toi, moi ?

Puis je me tut. Je restai là longtemps. Je m'étais même endormi sur son lit, ma main dans la sienne. Je ne voulais plus la lâcher. C'est une infirmière qui me réveilla un peu plus tard. La nuit était déjà tombée.

—Les visites sont terminées monsieur. Je vous laisse prendre votre temps mais il va falloir que vous partiez.

Je lui fit un signe de tête comme quoi j'avais compris et elle sortit de la chambre. Je regardai une dernière fois le visage endormi d'Horis.

—Réveilles-toi vite, que tu puisse profiter un peu de ta vie, espèce de débile. Je t'attends moi. Je veux rire avec toi.

Je me levai de ma chaise et pris mon manteau. Avant d'ouvrir la porte, j'hésitai. Je le regardai par dessus mon épaule une dernière fois pour aujourd'hui, puis chuchotai.

—Je t'aime, bouffon.

Pendant une semaine, je revins tous les jours. Parfois, je croisais Hidan. On était Samedi, j'avais toute la journée de libre et je comptais bien rester avec lui, rattraper ces deux mois où je n'étais pas venu le voir une seule fois. Je descendis à toute vitesse les escalier pour manger mon petit-déjeuner.

—Eh la vielle, donne moi un truc à bouffer pour ce midi, je rentrerais pas.

Une chose non identifiable arriva dans ma figure avant de tomber à mes pieds. Je le regardai. C'était un porte monnaie, celui de ma mère.

—Prend ce que tu veux dedans, fils ingrat. T'as qu'à acheter des fleurs aussi, les tiennes ont du faner depuis lundi.

—Nickel merci. À plus.

Je sortit de la maison et me dirigea vers le fleuriste, acheta le même bouquet que la dernière fois, puis alla au supermarché m'acheter un sandwich déjà préparé pour ce midi et marcha vers l'hôpital. Je dis mon nom à l'accueil et alla vers la chambre d'Horis. Quand j'ouvris la porte, il y avait déjà quelqu'un sur le fauteuil. Il se retourna vers moi. Une cicatrice qui lui traversait l'œil droit, les cheveux mi longs bruns attachés en une queue de cheval. Je le reconnut rapidement. C'était Brain, le héro télékinésiste, mais aussi le père adoptif d'Horis.

—Oh, tu dois être Katsuki. Enchanté, mes enfants m'ont parlé de toi, surtout Horis.

—Oui c'est moi, bonjour. Vous devez être Monsieur Saito, je me trompe?

—Oh je t'en pris, appelle moi Shin, gamin.

J'acquiesçai et me rapprochai de la table de lit d'Horis et changeai les anciennes fleurs par les nouvelles.

—Bon je vais vous laisser, je dois aller travailler moi. Tu prends soin de lui, je compte sur toi.

—Oui Monsieur. Enfin, Shin.

Shin sourit et sortit de la pièce. Je pris sa place sur le fauteuil et attrapai la main d'Horis dans la mienne. Personne ne repassa avant midi. Quand le médecin arriva dans le pièce, je sorti manger dehors et revenu rapidement. C'est en début d'après midi que quelqu'un d'autre se décida à venir rendre visite à Horis. Je le reconnut, lui aussi. C'était Senji, le cousin des Saito.

—Tiens, dit-il. Hidan m'a dit que tu te pointais maintenant. T'es là depuis quand?

—Ce matin.

Il me fixa avec une pointe d'étonnement dans le regard puis finit par pouffer.

—T'es amoureux ou quoi?

—Hmm? Ouais. Ouais, je le suis.

Senji arrêta de rire soudainement. Il me fixa encore et sourit gentiment. Un long silence s'installa. On reporta notre attention sur Horis. Après un moment, Senji se remit à parler.

—Je m'en veux de l'avoir laisser y aller. C'est à cause de moi qu'il est parti et qu'il est dans cet état.

—Pff, tu parles. C'est de ma faute. J'aurais fait plus attention il aurait pas risqué sa vie pour me sauver...

Senji resta une heure. Quand il partit, je ne pris pas longtemps avant de m'endormir. Ce fut encore une fois à l'infirmière de me réveiller.

—C'est l'heure monsieur.

Elle repartit. Je me réveillai doucement, en regardant le visage d'Horis. Je caressai sa joue avec ma main. Ses mèches étaient retombées sur ses yeux, je les décalai. Mon regard dévia sur ses lèvres un court instant.

—Je voudras tellement t'embrasser à nouveau. Encore.

Je fixai ses yeux, espérant qu'ils s'ouvrent soudainement.

—Réveille-toi bordel.

Je restai encore un court instant puis pris mon manteau et m'en alla.

—Je t'aime Horis.

J'ouvris la porte mais un bruit derrière moi m'arrêta net.

—...ki...

—Hein?

Je me retournai frénétiquement.

—...tsuki. Ka...tsuki...

_______________________________________________________

Et on s'arrête là pour le chapitre 16. Hehehehehe.

Zoubi Zoubi

J'écris le prochain chapitre après manger les gens.


Qu'est Ce Que T'as? (Katsuki x Oc Boy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant