Je regarde une dernière fois défiler le paysage enneigé dans ce train qui part loin, très loin de ce monde inanimé.
Car tu ne l'habilles plus.
Tes couleurs ont disparu.Le ciel est devenu gris, la mer a oublié ses eaux cristallines et les roses ont fané dans le livre refermé de nos amours.
Une idylle à laquelle moi seule croyais depuis le premier jour. Car je n'attendais pas de retour, ton bonheur me suffisait et me suffira toujours.
Tu restes pourtant mon unique rêve, la toile précieuse que je peindrai dans mon âme, le seul astre que je verrai dans la nuit, dans l'espoir vain qu'un jour, des étoiles brillent pour moi dans tes yeux.
Ne m'en veux pas, mon amour, de ne pouvoir t'oublier. Tu es la tendresse qui manque à mon cœur, te rêver près de moi est tout ce que j'ai et n'aurai jamais.
Alors, je chéris ces cocons de rêverie qui portent ton visage angélique, où ta douceur est reine et mon corps est tien.
De mon nuage, ce soir encore, une pluie de larmes roses coulera pour toi.
𝓕.
Merci à Ning-Di de m'avoir offert la première phrase inspirante de ce texte exutoire.