ICEFIRE

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Chrome Hearted - Jxdn

DECLAN.

Je hais les lundis. Surtout les lundis matin où je m'aperçois que la fraîcheur a gelé le moteur de ma voiture. Davantage les lundis auxquels tu te retrouves avec un mal de tête immense parce que tu as préféré faire la fête la veille. Le problème est que je n'ai malheureusement pas le temps de faire chauffer le moteur avant de me rendre en cours. Le dernier choix qui me reste, si je ne veux pas manquer la première heure, est de prendre mon vieux vélo. Le second problème est que je hais les médicaments comme 99 % de la population, donc j'ai préféré ne rien prendre pour calmer mon mal de tête.

Je hais les lundis d'hiver.

J'abandonne ma voiture à contrecœur et me dirige vers le garage de ma maison pour récupérer mon vélo. Je l'enfourche et commence à pédaler afin de me rendre le plus rapidement à la Fac.

Tout ça pour ne pas manquer mon cours de mathématiques. MATHÉMATIQUES.

Le vent frais gifle mon visage sur le chemin et glace mes mains qui tiennent le guidon. J'arrive en une vingtaine de minutes à destination. Je dépose mon vélo à côté des grandes grilles noires et pénètre dans l'enseigne.

Les bâtiments majestueux en briques rouges se dressent fièrement sur le campus, témoignant de l'histoire et de la tradition de l'établissement qui autrefois accueillait les élèves de la zone rouge et ceux de la zone bleue.

À l'intérieur de ces murs, les couloirs résonnent des pas précipités des étudiants, chacun portant un fardeau de détermination et de vengeance. Les salles de classe étaient très simples, mais spacieuse. Elles étaient animées par des futurs sportifs professionnels ou encore de grands avocats, médecins et journalistes.

Le campus était un véritable terrain pour les danseurs qui s'affrontent chaque jour dans des battle de danse ou encore pour les sportifs d'extérieur comme les footballeurs et les athlétiques, avec des étudiants venant des quatre coins de la Ville de Seattle côté Nord. Les cafétérias sont remplies de rires et de conversations animées, tandis que les clubs et les organisations étudiantes offraient une multitude d'opportunités pour s'engager et s'épanouir dans une vie professionnelle.

Les bibliothèques de Stone School étaient des sanctuaires de savoir, où les étudiants se plongeaient dans des piles de livres, cherchant à étancher leur soif de connaissance.

Les soirées étudiantes étaient légendaires, avec des fêtes constituées d'alcool, de drogue, de sexe et de bagarres. Les bagarres et les disputes sont les cloches qui annoncent les fins de soirées. À Stonewall, nous avons une tradition que nous suivons à la lettre.

Lorsque l'équipe de Hockey, de foot américain, de basket-ball ou de natation, gagne un match, nous fêtons leur victoire dans la sonorité Theba. Une sonorité dans laquelle Makayla en fait partie et c'est d'ailleurs de cette façon que je l'ai connue. Lors d'une fête qu'elle avait organisée avec ses sœurs, l'une d'elle venait de vomir tout l'alcool qu'elle avait englouti et Makayla s'était contenté de me dire :

« - Elle n'aurait pas vomi sur toi si tu ne t'étais pas collé à elle. »

Son audace m'a fait rire et à chaque fois que je la croisais, elle et son allure de dure à cuire, j'en profitais pour la taquiner dessus.

Au début, cela l'agaçait, mais petit à petit, elle a commencé à se détendre et à parler avec moi en retour. Le début de notre amitié n'est peut-être pas parfaite, mais au fil du temps, elle s'est renforcée.

Le souci de cette université, c'est que lorsque tu pratiques un sport, tu n'as pas le choix d'avoir une moyenne au-dessus de quatorze de moyenne si tu veux participer aux matchs. Si j'avais le choix, j'aurais dormi jusqu'à midi. Ce que j'apprécie plus que tout ici, c'est que nous les sportifs, nous ne sommes pas vus comme des Dieux grecs, nous sommes traités comme les autres.