Prologue

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Le froid existe-t-il ? Vous pensez que oui, n'est-ce pas ? Mais d'après les lois de la physique, ce que vous considérez comme froid, est en réalité l'absence de chaleur. L'obscurité existe-t-elle ? Vous pensez que oui, mais vous avez tort. C'est juste l'absence de lumière. Nous pouvons mesurer l'intensité de la lumière, mais pas de l'obscurité. Croyez-vous que si le bien existe, il en est de même du mal ? Vous pensez que oui, mais encore une fois vous vous trompez. Le mal n'existe pas. C'est comme l'obscurité et le froid. Dieu n'a pas créé le mal. Le mal est le résultat de ce qui arrive lorsqu'on n'a pas l'amour de Dieu présent dans son cœur.


Albert Einstein (1879 - 1955)


Wiches' Legacy



« Hiver 1692, ce fut une sombre année pour le village de Salem. L'innocence fut tâchée de cendre et de chair calcinée. Car les hommes, dans leur sentier qu'ils croyaient juste, ont durant tout le long de la néfaste période, fait passer cette innocence en question par l'incarnation du mal. Un mal qu'ils nommèrent la sorcellerie et qui causa la mort par exécution de plus de vingt-cinq personnes traitées de sorcières. Qui peut me dire ce qu'a été leur châtiment ? Oui, Jonathan... Tu as levé la main ?


- Elles ont été brûlées vives, du moins celles qui avaient été considérées et jugées être des sorcières. Mais de nombreuses innocentes encore ont été tuées lors de certains tests dirigés par des hommes d'église. Ces tests avaient pour but de déterminer si oui ou non, celles qui étaient accusées de sorcellerie, étaient bel et bien des sorcières... Elles étaient attachées à un rocher, puis jetées dans un lac. Si l'accusée remontait à la surface, elle aurait été considérée comme étant une sorcière et donc aurait été exécutée. Toutefois, si elle se noyait, alors à leurs yeux les accusations n'avaient plus lieu d'être... Cependant, une innocente a perdu la vie entre temps et le mal est fait ! »


C'est sur ses derniers mots que la sonnerie retentit à travers l'établissement. On pouvait d'ors et déjà entendre les secondes A du dessus se précipiter vers la sortie. Jonathan, ainsi que ses camarades rangèrent leurs affaires, certains d'entre eux avaient déjà devancé la sonnerie et qu'importe s'il y avait des leçons à noter pour la semaine prochaine. Le prof les arrêta tout de même dans leur élan afin de dire ce qu'il avait à dire. Comme souvent, les plus pressés étaient ceux qui désiraient se taper une clope rapidement avant le prochain cours. Notre personnage principal est Jonathan, un jeune antillais métisse de banlieue ayant fait sa réinsertion dans le système scolaire. Une réinsertion qui s'est faite à partir du microlycée du département quatre-vingt-treize de la région parisienne. Il est aujourd'hui âgée de vingt ans. Par chance, il a pu être réinséré en début d'année en classe de première où il était âgé de dix-neuf ans. Il ne vient pas d'une famille nombreuse, mais à tout de même trois petites sœurs et sa mère. Il n'est plus en contact avec son père, ou plutôt, ses pères. En effet, il a deux pères, une histoire bien compliquée qui a pris toute son enfance et toutes ses forces. Il ne voulait pas avoir à choisir entre ces deux-là, pour lui ce n'était plus de son âge. D'ailleurs, il ne pense pas avoir besoin d'eux pour vivre, en plus se sont des hommes après tout. Jonathan déteste la présence des hommes, déteste les hommes tout simplement et cela, depuis une malheureuse nuit de son enfance où il fut laissé seul avec deux de leur espèce. Je crois bien que c'est aussi depuis cette même nuit, que notre ami saute entre plusieurs personnalités différentes, lorsqu'il fait face à une situation qui l'éprouve. C'est aussi à cause de cette malheureuse nuit, qu'on pense que Jonathan désire devenir une femme. Bien qu'il explique, qu'il s'est toujours considérée comme une fille toute sa vie, son dégoût des hommes suggère autre chose.

Witches' LegacyWhere stories live. Discover now