Chapitre 1

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    Savez vous, ce que ça fait de se réveiller un jour, des mois plus tard de la dernière fois où vos yeux étaient ouvert? La brume qui loge dans votre esprit et vous empêche de vous souvenir de la situation dans laquelle vous êtes arrivé? La pression des inspecteurs qui veulent savoir ce qui s'est passé, le soulagement dans les yeux des proches qui vous aperçoivent enfin réveillé, les infirmières qui courent partout pour vous donner encore et encore des médicaments, place des tubes, vérifier la pression sanguine. 

    Cela fait un mois maintenant que j'ai recommencé à travailler dans la galerie d'art que je tiens avec Katherine. On a monté ce projet il y a environ 2 ans, à la fin de nos études, elle avait suivi une formation de barmaid et moi j'étais en cursus d'art, on avait toujours voulu travailler ensemble, puis un jour, la patronne du café dans lequel travaillait Katherine, est parti en retraite et lui a légué l'établissement, alors l'idée nous est venu de créer un café galerie, les gens peuvent admirer des oeuvres d'art tout en sirotant leurs boissons, en passant un moment entre ami, après une longue journée de travail. De loin, je le vois, il fait l'angle de la rue s'incruste dans le paysage remplie de briques rouges et brunes, la devanture est bleu roi, ce qui lui donne un air très élégant, les tables extérieur est déjà installer Katherine doit déjà être sur place.

  L'odeur de son parfum à la lavande embaume la pièce, je parcours la pièce sans la trouver quand juste au dessus du bar, je vois ses cheveux sombres contraster avec la douceur du bois clair, je crois qu'elle ne m'a pas entendu arriver, ce qui est plutôt étonnant. Sa fine silhouette se redresse enfin, elle n'a pas encore mis son tablier et de la farine couvre déjà son visage, je me demanderais toujours comment elle fait pour toujours avoir à un moment ou un autre de la farine sur elle. 

  - Salut, lança-t-elle essoufflé 

  - Hey, tu t'en sors avec les pâtisseries, car si oui, tu n'en as pas du tout l'air!  

  - Il se pourrait, il se pourrait que j'ai renversé de la farine et qu'en voulant l'enlever en soufflant dessus, elle ai atterri sur mon visage, IL SE POURRAIT, mais ce n'est pas sur. Tu comprends? 

 - Je vois, entre tes affaires de farine tu n'as pas oublié le vernissage de ce soir n'est-ce pas? Il faudra tout mettre en place après le service de ce matin et tu as la liste des invités? 

- Oui, Chef! 

  Sur ces paroles, on s'est toutes les deux mises au travail. J'ai commencé à accueillir les premiers clients, des habitués généralement, échangés quelques banalités puis à la fin du service, j'ai commencé a préparer le vernissage, le thème des oeuvres est principalement basé sur des méduses, on a donc choisis d'éclairer le café en nuances de bleus qui se bousculeront un peu comme les vagues d'une mer. 

   La nuit commença à tomber, les gens arriver petit à petit, me saluer et saluer l'artiste pour ensuite se laisser entrainés par l'ambiance calme et apaisant qui pesait dans la pièce grâce au travail d'Ang'hell, une femme aux allures punk et aux œuvres très douces et délicates. Ses cheveux sont d'un vert foncé, attaché en chignons laissant apparaitre la partie inférieur rasé et une frange lisse et droite qui habille son visage,  ses yeux d'un bruns noisettes étirés par un trait d'eyeliners, elle est resplendissante comme à son habitude. Elle a été la première artiste à se faire exposer dans cette galerie et elle sera surement la dernière. Je l'ai toujours admiré, elle dégage une assurance presque féroce, personne n'oserait lui faire du mal. 

    Je finis par me balader entre les oeuvres les admirant une après les autres, quand une attira mon attention plus particulièrement: au centre, une toute petite méduse, en cercle, comme si  elles tournait autour d'elles des méduses au tentacules longues, et fines qui dégage une grâce assurés l'emprisonne, elles ont une emprise sur celle qui parait minuscules comparé aux autres. 

- Vous ne trouvez pas qu'il y a une certaine comparaison entre les relations entre les humains, dans l'effet de groupe et le harcèlement. Je trouve que c'est une très élégante représentation de l'harcèlement? Lance soudainement un inconnu à coté d'elle, il la regarde intensément tenant un coupe de champagne à la main. 

- Il est vrai que ces méduses sont des créatures très élégante, je trouve aussi que celà pourrait être une sorte de personnification à l'harcèlement. Toute cette exposition est basé sur une personnification du caractère humain par des méduses, une sorte de façon de glamouriser les plus grands vices de l'Homme.  Si vous voulez, l'artiste se trouve au fond de la salle à droite. Dit-elle en pointant du doigt la direction. 

- Ce n'est donc pas vous? J'aurais pu parier pourtant que vous êtes une artiste, peut-être à cause de vos cheveux bleus océans qui me ramène a toutes ces créatures, malgré le fait que vous ne soyez pas l'artiste c'est avec vous que j'ai envie de discuter mademoiselle...? 

- Agathe Laufey, la galeriste enchantée Monsieur....?

-Angelo, me coupa t'il.

  On se regarde, fixement, ses yeux clairs essaient de lire en moi, le silence nous entoure et prends place dans l'atmosphère, il n'est pas gênant, on se découvre, essayent de voir ce qu'il y a au fond de l'autre, on imagine sa vie, son histoire, on ne s'effleurent avec nos souffles. Comme pour ne pas briser la bulle qui nous entoure il se met à chuchoter: 

- Est-ce inconvenant si je vous invite à boire un verre ce soir ? Ses yeux remplis d'espoirs.

- Je ne peux pas refuser une telle offre, je crois bien mais il va falloir attendre encore 2heures que l'exposition se termine, j'en suis navrée...

- Très bien, je vous attendrez toute la nuit si il le faut ma chère, je vous aiderai à faire la fermeture si il faut.

- Gardez vos belles paroles dénuées de sens pour vous. Les belles choses perdent de la valeur quand elles sont trop exposé et deviennent donc banales.

  Ma voix ayant lâché ses dernières paroles, je me suis baladé entre les gens, échangeant des banalités, questionnant sur la qualité de l'exposition, débattant sur des toiles, j'étais tellement occupé que j'en ai oublié le rendez-vous avec l'homme aux phrases charmeuses.
  Le soleil était couché depuis un long moment, les lumières des lampadaires éclairé à peine l'extérieur et mon regard se riva sur la silhouette qui s'approcha petit à petit de moi pendant que je fermais l'établissement à clef. Puis le bruits de ses pas s'arrêta laissant place au silence et sa voix se réveilla.

- Je peux vous aider à vous souvenir Agathe.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 01, 2023 ⏰

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La Femme à La PeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant