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-C'est elle ?

    Enfin, le voile que j'avais devant les yeux se levait. Un homme avait retiré ce que j'avais devant les yeux, sans pour autant retirer le scotch que j'avais sur la bouche.

-Serafina De Vito, c'est bien elle, confirmait un autre homme.

    Le scotch que j'avais sur la bouche m'empêchait d'hurler « Dovanni ». Je n'étais déjà pas d'humeur, mais là, encore moins. Qui étaient ces clowns ?

-Bien.

-Qu'est-ce qu'on doit faire d'elle, Boss ?

    Il fallait que je détermine pour quelle femme ils étaient là. Serafina l'héritière, ou Serafina la mafieuse. Parce que ça, ça changeait tout.
J'avais vécu toute sorte de kidnapping et pour le coup, ça n'avait rien de marrant.

-On va envoyer une jolie photo à son papounet et attendre sagement la rançon.

    Je ne pouvais d'hausser un sourcil au surnom papounet.

-C'est qu'elle pense qu'on est marrants la petite.

    Le « Boss » attrapait une chaise et s'asseyait en face de moi. Il n'avait rien d'extraordinaire. Il était le méchant typique : laid, gras, pas un cheveux sur le caillou et vulgaire.

-On devrait l'effrayer un peu, pas vrai ?

    Pauvres d'eux, ils ne semblaient pas savoir qui ils avaient devant eux.

-Non, refusait-il. A ce que je sais, les personnes qui ne sont pas effrayées par moi sont celles qui ont vues pire. Je ne pensais pas être un jour détrôné. Dis-moi ma jolie, si nous ne t'effrayons pas, qui le fait ?

    Il n'était donc pas aussi bête que je le pensais au début.
Il s'approchait alors, tendant la main vers moi. Je voulais reculer mais j'étais assise, liée pieds et mains. Il attrapait le bout du scotch qu'il retirait d'un coup sec. Salaud.

-J'ai vu déjà vu l'Enfer et le Diable en personne, sifflai-je en passant ma langue sur mes lèvres. Tu n'as rien à voir avec lui.

    Agacé, il se levait brusquement et envoyait valser la chaise sur laquelle il était précédemment assis.
Il sortait un pistolet de son dos et le posait contre mon front.

-Penses-tu avoir la langue toujours aussi pendue, maintenant ?

    Je souriais à pleines dents, ce qui lui faisait perdre contenance.

-Tu ne comprends donc pas ?

    Il était visiblement perturbé. S'attendait-il a tomber sur une demoiselle en détresse ?

-Ce n'est pas moi qui suis piégée ici. C'est toi.

    Plus vite qu'il ne puisse le comprendre, je me levais de ma chaise. Ça faisait déjà cinq bonnes minutes que je m'étais défait de mes liens. Je le désarmais et attrapais l'arme qu'il avait entre les mains. Je l'envoyais valser contre le mur et ainsi, lui assénait un coup de pied bien placé : le faisant tomber à genoux. J'attrapais sa gorge, l'obligeant à relever sa tête et y glissait le couteau qui était caché dans ma poche : il avait apparement été assez bête pour ne pas s'assurer que j'étais désarmée.
Je me remerciais intérieurement d'avoir enfilé un jogging et un gilet avant de sortir. Il manquerait plus que je sois kidnappée en short et débardeur et que je doive me battre en plus de ça.

The Wolf On The LooseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant