The Wolf On The Loose || TERMINÉE ||

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-Tu sais ce qu'elle a derrière la tête ?

    Gemma secouait la tête, remettant une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille.

-Tu connais ta grand-mère, Sera. Personne ne sait ce qu'elle a derrière la tête. Pas même Damiano.

    Je soufflais lourdement.

-Ça va bien se passer, tentait de me rassurer Lino.

    Même s'il tentait d'être réconfortant, je le voyais se crisper sur le volant.
Lui aussi, était inquiet.

-J'ai un mauvais pressentiment, soufflai-je.

-Ne commence pas, me grondait Gemma. Quand tu dis ça ça finit toujours par mal se passer.

-Mais-

-Pas de mais, Serafina.

    Je me renfonçais dans mon siège, vaincue.

-Je suis sûre que ta grand-mère veut seulement connaître toute l'histoire, continuait-elle.

-Je lui ai déjà tout raconté.

-Je sais. Mais peut-être qu'il y a des détails qui t'ont échappés. Il y a sûrement des choses que tu ignores encore et je suis sûre que Francesca veut seulement avoir la version de Léo.

-Peut-être, murmurai-je.

-Et puis, elle tente sûrement de découvrir ce que tu as pu lui cacher. Tu ne lui avais pas dis pour Leo, pas vrai ? Qu'il avait fait tout ça pour sa satisfaction personnelle ?

    Je croisai le regard de Lino dans le rétroviseur et je sentais mon cœur se serrer.

-Je ne voulais pas qu'ils le détestent sans le connaître, me contentai-je de répondre.

-Je sais.

    Je restai silencieuse.
J'avais tout raconté à mes grands-parents mais c'est vrai que j'avais un peu embelli la chose. Je ne leur avais pas dit que Léo n'avait eu aucune peine pour moi avant d'apprendre que j'étais sa fille. Qu'il s'était servi de Lino en utilisant sa mère pour le convaincre de le suivre.
    Je grimaçais en repensant ça tout ce qu'il s'était passé.

-Oh mon Dieu.

    C'était Gemma.
En relevant la tête, je voyais par la fenêtre notre maison. Mais pas que.
Les flashs des caméras et les silhouettes des journalistes entassés derrière les grilles. Ils étaient prêts à bondir dès qu'on aurait franchis l'entrée et la simple vue de cette foule me provoque un nœud à l'estomac.
Je voulais m'enfuir au plus vite.

-Fais demi-tour, Lino, sifflai-je, la voix plus glaciale que je ne l'aurais voulu.

    J'étais fatiguée, j'avais besoin de calme et certainement pas de tout ce cirque médiatique. Rien que de penser aux flashs, aux questions et à la foule m'oppresser, j'en avais mal à la tête.

    Lino se tournait vers moi, prêt à répondre, mais Gemma intervenait.

-Pourquoi n'irions-nous pas chez toi, Lino ? proposait-t-elle, l'air de rien. Serafina a du mal à dormir en ce moment à cause d'eux. Elle aurait bien besoin de calme.

-Gemma, la grondai-je.

-Quoi ? C'est vrai.

    Lino ne disais rien mais je voyais aux coins de ses lèvres l'ombre d'un sourire ce qui me crispait davantage.
Silencieusement, il redémarrait la voiture et nous éloignait de chez Gemma. La route vers notre ancienne maison me tendait. Je ne savais pas ce que ça allait me faire de me retrouver là bas. Ce chemin était une familiarité qui me troublait autant qu'elle me rassurait.