Prologue

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-Las Vegas-

-Trois heures du matin passé-

Je ne sais pas où je suis, j'ai une douleur atroce au niveau de mes chevilles et mes poignets. La douleur est similaire à des coupures.

Lorsque j'ouvre les yeux je remarque que la pièce où je suis est plongée dans le noir complet, je ne peux rien distinguer à plus de deux ou trois mètres de moi.

Je sens la panique me gagner, je suis prise de nausée par-dessus le marché.

J'ai l'impression que plus les minutes passent plus mes membres s'engourdissent, mon corps ne donne plus l'air de m'appartenir.

Au moment où je me sentais partir dans un sommeil si profond que même la belle aux bois dormants n'en revient pas, j'entendis deux voix masculines. Elles paraissent lointaines, je n'ai pas l'impression qu'elle se rapprochent.

Les espoirs que j'avais placé en ces voix disparurent en seulement quelques secondes. Mon cœur s'affola de nouveau, ma respiration commença à saccader.

J'en ai marre, je suis épuisée, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon pendant deux jours complets sans aucune pause. Et sans que je ne m'en rende compte, j'étais en train d'hurler.

- S'IL VOUS PLAIT, QUI QUE VOUS SOYEZ, SI VOUS M'ENTENDEZ VENEZ M'AIDER !

Je restais pendant une dizaine de minute silencieuse dans l'attende d'une réponse. Mais rien.

Ce n'est qu'une heure plus tard environ que j'entendis deux voix masculines au loin. Je les reconnus, c'était les mêmes que tout à l'heure.

- Putain Aaron je te jure que si tu ne viens pas vite récupérer la nana je la bute. War l'a entendu crier "à l'aide" y'a une heure environ. Quoi bien sûr que non je ne suis pas aller la voir. Elle restera là le temps que tu rentres. Si dans trois jours tu n'es toujours pas là, sache qu'elle sera déjà morte de soif. dit-il d'une voix rauque.

Pendant qu'il parle sa voix se rapproche dangereusement, mais il a l'air d'être en plein dialogue, mais tout seul ?

Et comment ça il veut que je reste ici jusqu'à ce qu'un autre vienne me récupérer ?

Ma gorge se noue, je ne comprends plus rien, où suis-je putain de merde.

D'un coup la porte s'ouvre me faisant sursauter. Je remarque que la pièce où je me trouve est assez voire très grande, puisque la porte se trouve à environ vingt mètres de moi.

- Aaron je te laisse je suis en face d'elle. Dit-il avec un dégout visible à des kilomètres sur son visage.

Pourquoi je suis ici putain de merde.

Il semblait être au téléphone, puisqu'il en range un dans une poche de son jean.

Bien joué, t'es vraiment un petit génie, t'aurais dû essayait sciences po, médecine ou encore droit. Parce que te lancer dans l'illégalité c'est pas la meilleure des idées. Me chuchote ma conscience.

Ferme là, c'est la panique qui parle pas moi. Et j'ai les raisons, tu les connais aussi bien que moi. Lui répondis-je intérieurement.

Il n'était pas seul, un gars derrière lui alluma une lumière, m'éblouissant pendant plusieurs longues secondes.

Le premier s'avance alors que j'essaye de récupérer une vision nette. Il semble trainer une masse derrière lui, comme une barre en métal. Lorsque qu'il se retrouve proche de moi il dit :

- Je ne comptes pas le dire plusieurs fois, alors ouvre bien tes oreilles. Plusieurs choses, ne gueule plus jamais à l'aide comme tu viens de le faire où je te donnerais une vraie raison de crier. Dit-il en même temps que le coin gauche de ses lèvres s'incurve. Ensuite ne croit pas qu'on va te supporter encore longtemps, tu es juste là pour aller tester nos nouveaux, une fois ceci fini tu repars d'où tu viens et surtout tu ne répètes ça à personne, bien compris?

Il n'a pas fait une seule pause depuis qu'il à recommencer son monologue, même le grand dieu Eminem est impressionné.

J'acquiesce rapidement pour éviter de finir découper, ou pire.

Il y a un courant d'air qui vient ébouriffer ses cheveux déjà en désordre, il a les cheveux noir ébène. Ils sont assez long puisqu'ils lui tombent dans les yeux.

Il me scrute encore quelques instants, puis il lève en l'air l'objet qu'il trainer.

- Bouge ne serait-ce qu'un millimètre et tu finis sans mains.

Je déglutis et essaye d'être le plus immobile possible.

- Chachou t'es au courant qu'on possède une pince pour découper les chaines ? Demande le gars qui est resté à la porte.

- Aaron ce n'est pas le moment.

Et pendant que j'étais concentré sur leur échange j'entends un gros bruit, qui me bouche presque les tympans, il venait d'abattre une sorte d'Hache sur mes poignets, il ne rigolait donc pas en disant que je finirais sans mains.

Je laissai échapper un cri de mes lèvres, puis y porta mes mains, comme pour le ravaler.

L'homme qui se prénomme Aaron, a les cheveux d'une couleur que je n'arrive pas à définir, comme un blond très clair mais en même temps, sous certains angles, presque noir.

J'essayais de me relever lorsque le "Chachou" me retins.

- Qui t'a donné l'autorisation de te lever gamine ? Personne ne t'a appris qu'on doit attendre ce que donne comme ordre les adultes ? Dit-il avec toujours le sourire en coin scotcher à ses lèvres.

Je hoquette de surprise. Gamine ? Ils ont dû se tromper de personne ce n'est pas possible.

Bah à mon avis ce ne sont pas le genre de gars qui se trompe à ce point. Eux, une simple erreur de ce genre doit leur couter la vie. Me dit ma conscience.

J'essaye de la faire taire à de nombreuse reprise, mais cette phrase reste dans ma tête, "Eux, une simple erreur de ce genre doit leur couter la vie."

Comme je n'ai toujours pas le droit de bouger, putain la honte quoi, "gamine", si Jones apprend ça il va m'en parler jusqu'à ce que je sorte les pieds devant.

Ils ne m'ont toujours pas quitté des yeux. Je me risque à poser mes questions.

- Qu'est-ce que je fais là, qui êtes-vous, qui pensez-vous que je suis, qu'est-ce que vous avez prévu de me faire, et quand est-ce que je pourrais rentrer chez moi ?

Je pose toutes mes questions à une vitesse folle, je ne suis même pas sûr qu'ils aient compris. En tout cas je distingue clairement que leur mâchoire s'est contractée.

- Ferme ta putain de gueule bordel. Cri le premier.

- Cha on peut au moins lui répondre à certaine. Dis le deuxième.

Son affirmation ressemble plus à une question, on dirait que des deux c'est le premier, donc le fameux "Chachou" qui commande.

- Si tu as autant de considération pour elle, occupe-t'en. Moi je ne veux aucun lien avec elle. Sauf si tu prévois de la torturer ou même juste de l'enterrer je m'en donnerais à cœur joie.

"Chachou" tourne les talons et quitte la pièce rapidement, je me retrouve donc face à face avec le deuxième, qui se nomme Aaron si je me souviens bien. Il me regarde hébéter. Il n'avait pas prévu de m'avoir sur le dos, et ça se voit.

J'essaye de lui sourire, mais lui aussi tourne les talons et s'en va.

Quelle hospitalité ici, c'est impressionnant, ils méritent les 5 étoiles.

Quelques instants après ma blague intérieur le deuxième revint, me lance une couverture et dit :

- Bouge-toi, normalement on a encore une chambre de libre. Il semble réfléchir à quelque chose, puis ses lèvres s'étirent. Après je ne pense pas que ça dérange Chase de t'ouvrir les portes de chez lui. Préviens-moi directement sur ta chambre ne te convient pas, je courrais le voir. Dit-il tout content de sa connerie.

Je me lève et le suis, je regarde l'horloge du couloir, cinq heures, j'ai donc passé quarante-huit heures sans dormir ?

Voilà pourquoi je ne tiens pas debout.

Je hoquette d'effrois lorsqu'il ouvre la porte de ma "chambre".

SOESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant