Tu les entends ? Ils sont comme les bruits que fait ta respiration quand tu dors. Presque absent, silencieux, vulnérable. Il suffirait d'un rien pour que tout vire au cauchemar. Doucement, des petites contractions de ton thorax et tout l'air frais de la nuit embrasse tes deux poumons.
Tu les vois ? Ils sont comme les battements de ton cœur. Cacher au dedans de toi, silencieux et fragile. Pourtant la vie qui déborde de toi, tient à son fil. Il suffirait d'un tout petit rien pour qu'il lâche et te laisse dans un silence éternel.
Tu les sens ? Ils sont comme tes lèvres. Silencieuses et muettes. Pourtant des cœurs ont étaient recroquevillés à leur touchée. Il suffirait qu'il s'approche beaucoup trop et s'éloigne d'un coup pour toujours pour qu'une vie entière aille à la dérive. Silencieux, fragiles, précieux, dociles et pourtant ils restent un mystère pour chacun encore aujourd'hui.T4, part IV
Aurore : Humeur noire