TOGETHER

Souvenirs

Nora

Le lendemain, 13h 32

- Et vous pensez qu'elle ira mieux?demandais-je au docteur en gardant les yeux sur les résultats qu'elle m'avait passé.

Elle ne répondit rien, et mon anxiété ne fit que monter. Je ne faisais que relire les papiers, en espérant avoir mal lu ce qui y était inscrit.

Depuis le début, rien ne changeait.
Elle n'allait pas mieux...mais elle n'a jamais été plus mal..

Et aujourd'hui, ses chances de survivre ont baissé. Pour la première fois depuis presque 2 ans.

Les larmes aux yeux, je me retournais vers ma mère. Allongé sur se foutu lit d'hôpital, tout ces câbles accrochés à elle, elle dormait comme ci de rien n'était.
Comme si elle s'en fichait de mourir.

Comme si elle s'en fichait de me laisser toute seule.

Docteur Fresco posa sa main sur mon épaule, comme pour me réconforter et me fit:

- On fait de tout notre possible sachez le.

Elle resta quelques temps avant de sortir et nous laisser seules. Moi, ma mère et la faucheuse qui n'attendait que le bon moment pour me retirer la personne la plus importante à mes yeux.

Les larmes coulaient, redoublaient, je les laissais sans les essuyer.

Pour la première fois, j'avais envie que ma mère me voit pleurer pour elle. J'avais envie qu'elle se réveille et qu'elle me voit en larme, qu'elle est pitié de moi et qu'elle fasse tout pour rester à mes côtés.

C'était tout ce que je voulais...

...rester avec maman.

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  À Beldad, 20h25

- 4 Rhum pour la table 7 ma jolie.
Chuchota Cyrah à mon oreille en posant un plateau.

Je me dirigeais vers le bar et préparais la commande sans un mot.
Je n'étais pas d'humeur à rigoler, ni à parler tout court. Mon amie le comprit très vite et s'adossait au bar, me faisant face.

- Tu n'as pas l'air très en forme, commença t'elle en essuyant les verres  qu'elle avait nettoyé plus tôt.

Je ne répondis toujours rien et finissais de remplir les verres demandé. Je n'avais pas envie de parler, ni à elle ni à personne d'autre.

La musique emplissais mes oreilles et je n'avais qu'une envie: me barrer d'ici.

- Très bien je te laisse si tu ne veux pas parler. Elle terminait en posant un baiser sur ma joue et repartie vers les clients qui la demandait.

Je pris mon plateau que j'avais finis de remplir et me dirigeais vers la table 7, la table maudite.

Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que c'était à mon tour d'aller servir à cette table, c'était toujours pareil. Je tombais sur des vieux pervers qui me demandaient de danser pour eux en échange de quelques billet, ou des trucs dans le genre. J'espérais juste qu'aujourd'hui ça ne sera pas pareil.

Je m'avançais prudemment de la table, essayant de détecter d'un œil discret ceux qui y étaient assis. Mon regard tomba sur un groupe de personnes. Filles et garçons d'à peu près la trentaine qui s'amusait à chanter et danser autour de la table tous bourrés avec des bouteilles d'alcool vides.

Je pris une grande aspiration et m'avançais jusqu'à eux. Priant pour qu'aucuns deux ne remarque ma présence.

Je posais les verres le plus rapidement possible sur la table et m'arrêtais net quand je sentis une main se poser sur ma hanche.