XII

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Jungkook est resté collé à moi pendant toutes les heures de cours qui nous restaient et je ne lui en veux vraiment pas. Je crois que ce n'est pas la première fois qu'on l'insulte comme ça mais ça doit être la première fois que ça va aussi loin.
Je jetais des regards noirs à qui osait ne serait-ce que mal le regarder.

Après les cours, j'ai expliqué la situation en surface sans donner aucun détail à Jimin et Jin-hyun, et Jungkook est venu chez moi.

Là, nous sommes devant la télé en regardant un film niais pour nous changer les idées.
On se tient à distance raisonnable mais assez proche pour qu'il pose sa tête sur mon épaule. Chose qu'il s'abstient d'ailleurs de faire.

« Taehyung ? m'appelle-t-il d'un coup.
- Oui ? je lui réponds.
- En fait, qui es-tu ? »

Je suis un peu surpris de la question avant de finalement en comprendre le sens. Si j'ai bien suivit la conversation qu'il a eu avec l'autre type pendant l'agression, il fait semblant. Semblant d'être quelqu'un qu'il n'est pas.

« Et toi ? Qui es-tu vraiment Jeon Jungkook ? »

On se regardait droit dans les yeux, sondant l'autre en espérant que l'un craque et réponde.

« Kim Taehyung, 16 ans, pas de père, une mère dont je me sens proche 1 fois sur 2 et une sœur dont je suis très proche. Pas très sociable mais pas asocial non plus. Difficulté à géré les émotions fortes tel que la colère ou la tristesse. Assez rancunier et aussi fermé qu'une huître quand je n'aime pas une personne. Je cherche encore des réponses à des questions que je n'ose pas me poser... Je pense que j'en ai déjà dit beaucoup. »

Je pense que Jungkook a compris ce que je veux dire par ne pas vouloir me poser certaines questions. Car oui, c'est simplement une question de volonté.

« Jeon Jungkook, 16 ans, deux parents et fils unique. J'ai été renié par mes parents qui ont décidé de me payer un appartement en colocation plutôt que de continuer à me voir tous les jours. Je suis asocial parce qu'au fond, ma sociabilité n'est qu'une façade que j'ai du mal à entretenir. Je suis fermé à toute conversation à cœur ouvert et les rares fois où ça arrive, je suis bourré. Problème de gestion des émotions tel que la joie ou la tristesse. Je suis ouvertement homosexuel ce qui ne m'attires que des ennuies... »

Il s'arrête pour respirer quelques secondes et alors je réalise que j'ai fixé ses lèvres pendant tout son monologue. Il reprend les larmes au yeux alors que je me concentre pour regarder tout sauf ses lèvres :

« Je me suis construit une carapace : un type imposant, sociable, fonceur, pas fréquentable, etc. Un faux moi qui écartait les dangers. Un moi que personne n'imaginerait voir pleurer. Mais il y a une seule chose qui transparaît : mon orientation sexuelle. Je fais honte à mes parents ; les homophobes se font une joie de s'occuper de mon cas et pour terminer, je me noie dans des soirées pour oublier que je ne peux pas me confier à mon meilleur ami car il est trop sensible et que ça le détruirais que je lui dise tout. »

Il pleurait. Pas des larmes de tristesse mais des larmes de soulagement. Ça y est, il avait lâché cet énorme poids qui ne le lâchait jamais. Il l'avait laissé derrière lui. Il m'a fait confiance. Il m'a raconter le plus gros.

Si seulement Jungkook pouvait voir à quel point je le trouve courageux. Mais il est aveuglé par ses larmes. Je le prends dans mes bras en espérant qu'il y trouve le réconfort dont il a besoin.

« Merci, dis-je simplement.
- De quoi ? me répond-il entre deux sanglots.
- De t'être confié à moi. »

Il se redresse et ses larmes se sont figées comme si il avait une chose qu'il brûlait de dire au point d'en oublier sa tristesse.

« C'est à moi de te remercier ! T'arrêtes pas de m'aider alors que je t'ai stalké pour entretenir une image ! Merci beaucoup ! »

Il fond à nouveau en larmes. Le voir pleurer me serre le cœur de plus en plus à mesure que le temps passe mais je tiens le coup pour pouvoir le consoler.

Je le tire vers moi et il se blottit contre moi. Une de mes mains caressent ses cheveux tandis que l'autre est posé au creux de son dos. Si bien qu'il finit par s'endormir et avant de tomber de sommeil moi aussi, je lui murmure une chose :

« De rien. »

~~
Salut mes petits asticots ! (Me demandez pas pourquoi, c'est spontané)

Première partie de votre cadeau de Noël que je recopie un peu vite mdr (si il y a des fautes faut me le dire parce que j'ai été rapide dans la relecture aussi haha).

Je le sors pas en même temps que la deuxième partie car je ne l'ai pas encore recopier et que je ne veux pas vous faire attendre (encore) !

Bonne lecture et à demain ou après-demain pour la deuxième partie ! Sachant que vous avez un cadeaux en trois parties pour la nouvelle année ! ;)

Dites bonjour a 2023 !

Bisous (〃ω〃)

𝙵𝚎𝚊𝚛𝚜ᵗᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant