intimité, sa plus belle caricature

Chapitre Douze : Serre-moi fort tant que nous sommes seuls.

Drago se réveilla un matin, quelques jours après leur diner avec la PFM, avec le pire mal de tête qu'il puisse se rappeler avoir jamais eu. Sa tête palpitait et ses poignets lui faisaient mal et son estomac était tendu et le bout de ses doigts froid.

Qu'est-ce qui clochait avec lui ?

La lumière qui pénétrait la chambre au travers des rideaux était une vraie torture pour ses yeux, alors il tira la couverture sur son visage et grogna à la douleur que ce mouvement avait envoyée dans tout son corps. C'était samedi, merci mon Dieu, alors il n'aurait pas à aller au travail, ni à se lever tôt … mais il y avait toujours femme et enfant à distraire. Mince.

'Est-ce que tu comptes te lever aujourd'hui ?' fit la voix d'Hermione, adoucie par les couvertures. 'Il est presque midi.'

Midi ?

'Vas t'en,' grinça-t-il. Parler, comme il s'en aperçut, n'était pas une bonne idée. L'effort que cela lui prit entraîna une horrible quinte de toux.

'Ca va ?' demanda Hermione.

Evidemment que ça va, je tousse toujours à m'en décrocher le larynx le matin … ça met dans l'ambiance.

Il toussa encore pour toute réponse, tenant sa tête douloureuse lorsque son petit sanctuaire de noirceur fut soudain envahi de lumière et d'Hermione qui se tenait au dessus de lui, un regard inquiet sur le visage. 'Cette toux n'a pas l'air géniale …'

La lumière ! Ca brûle !

'Tu as l'air plus pâle que d'habitude,' murmura-t-elle.

Il tenta de la regarder, mais l'effort le fit également souffrir. Il décida plutôt de s'enrouler sur lui-même et de l'insulter silencieusement. Il était tellement faible … et tout lui faisait mal !

Il sentit sa main chaude sur son front et il n'eut même pas l'énergie de la repousser … son touché était tellement doux, cependant, et sacrément réconfortant !

'Bon Dieu, tu es bouillant,' dit-elle, la main sur sa joue. 'Reste là. Je vais chercher ma baguette.'

Reste ici ? Où diable irais-je dans cet état ?

Il n'avait pas réalisé qu'il tremblait jusqu'à ce qu'Hermione ne revienne remettre les draps sur lui et commencer son analyse médicale.

'Tu es définitivement fiévreux, Drago … quarante degrés,' soupira-t-elle, retouchant son visage.

'T-trop froid,' bégaya-t-il, claquant des dents et tremblant de partout.

'Oh, mon pauvre,' dit-elle doucement, ses mains toujours très chaudes sur son visage. 'Je crois que tu as la grippe. Est-ce que tu as mal quelque part ?'

Il acquiesça et se remit à tousser.

'Oui, je suis certaine que c'est la grippe …'

'Papa ! Pourquoi tu es toujours au lit ?' fit la voix de Zane.

Drago grogna et se cala plus profondément sous les couvertures.

Zane, mon cœur, retour au salon. Papa est très malade et tu pourrais l'être aussi si tu t'approches de trop.'

'Oh non !,' dit-il avec l'émotion propre aux enfants. 'Papa est malade ? Il doit aller voir un Médicomage et il aura des médicaments et il ne sera plus malade !'

'Merci, Zane. C'est une bonne idée. Maintenant, dépêche-toi d'aller au salon. J'arrive dans quelques secondes.'

Les petits pas rapides de son fils qui s'en allait étaient un bon signe. Il baissa légèrement la couverture et réussit à ouvrir un œil. 'Il est parti ?'