Éprise de mon protégé ( Everlasting love ) [En Cours]

Chapitre 8

Il est 18 heures et nous sommes arrivés dans le lieu où se tiendra la représentation. Excitée, Sophia descendit de la voiture. Je descendis à mon tour et Dimitri aida Monroe à descendre. Monroe mit sa casquette et une lunette fantaisiste qui lui fit ressembler à un intello. J'émis un faible rire tandis que Sophia éclata de rire.

-Je te préfère sans lunette. avoua-t-elle. Tu es deux personnes différentes.

-C'est l'effet escompté. dit-Monroe en souriant. On y va ?

Sophia ochoa la tête. Je me possitionna derrière lui et le poussa. On arriva devant la porte où deux professeurs accueillait les autres parents.

-Oh... Bonsoir Mme Carlson. sourit-Max.

-Bonsoir. répondis-je.

-Je pensais que vous ne viendriez pas. C'est sûrement votre frère, non ? dit-Carolina avec sarcasme.

Je lui rendit un sourire crispé.

-J'ai toujours du temps pour ma fille. répondis-je en la toisant du regard.

Je frissonna quand Monroe prit ma main.

-Je suis son petit-ami et non son frère. répondit-Monroe à la dernière question. Stephen avait une urgence, il n'a pas pu venir.

-Je vais vous donner un conseil. Mêlez vous de ce qui vous regarde. Ceux sont ses affaires pas les vôtres. reprit-il.

-Très bonne soirée à vous. finit-il. On y va ma chérie, les autres parents s'impatientent.

Je le poussais sous le regard furieux et de honte de Carolina. Elle me cherchait toujours celle-là. Cette pique, elle l'a bien méritée. J'éclate de rire lorsqu'on est loin d'eux.

-Elle est toujours comme ça avec toi ? me demande-t-il.

Je le fixe un moment voyant qu'il m'avait tutoyer et répond :

-Oui. répondis-je.

-Toi qui a une si grande gu... Qui a une forte caractère je m'imagine mal de te voir rien répliquer. rétorqua-t-il.

-Je préfère rester impassible. déclarais-je.

-Elle te déteste juste. Tu as une magnifique fille, tu es jolie, tu as des formes là où il faut et pour finir tu as un travail qui malgré ses difficultés, fait gagner ta vie.

Je le regarde surpris par ce qu'il vient de me dire. Il a sûrement bu avant de venir ici. Malgré ça je ne peux empêcher la rougeur qui se forme sur mes joues et les battements de mon coeur qui se font de plus en plus rapide. Remarquant enfin ses paroles, il se racla la gorge, peut-être gêné. Dimitri détourna sa tête mais je vis tout de même son sourire en coin. Sophia quand à elle, me fixa puis fit un sourire à Monroe. Je détestais ce sourire, qu'est-ce qu'elle allait mijoter encore ? Un long silence se fit que je finis par briser.

-Merci. J'arrive un moment. J'ai oublié mon téléphone.

Je ne lui laissa pas le temps de répondre que je partis. Il fallait que je me reprenne. Je ne suis plus la petite adolescente de dix-neuf ans tellement naïve et crédule de l'époque. Il a juste dit ses mots pour me réconforter un point c'est tout.

PDV Monroe

Je la regarde partir, les cheveux complètement détachés et hagard. Je passe ma main sur mon visage. Qu'est-ce qui m'as pris de dire ça aussi.

-Monroe. Tu peux devenir mon papa ?

-Pardon ? fis-je en faillant m'étouffer avec ma propre salive.

-Maman n'a jamais réagi comme ça et elle aurait sûrement dû répliquer quelque chose. Je me disais si tu aimais ou si tu appréciais maman... Tu pourrais devenir mon papa.

Je ne sais pas comment expliquer à une enfant de six ans que cela ne sera pas pas possible mais au même moment, on prévient les enfants qui doit faire leur chorégraphie et Sophia par se changer. Je souffle de soulagement. Sauvé par le gong comme on dit. Quelques minutes plus tard, Katriona apparaît devant moi à l'instant où le rideau s'ouvre. Le spectacle de danse se termine. Pendant tout le long, j'ai pu remarqué la fierté et l'illumination dans son regard. Elle était fière de sa fille. Moi aussi en la regardant, j'étais fière et contente d'elle. Elle était magnifique avec sa robe de ballet.

La tristesse me prit soudainement. Je remarqua très vite que j'étais seule, la femme que j'aimais, m'avait trompé avec mon meilleur ami et je n'avais complètement personne. J'appréciais la solitude autant que je le détestait. Et si je restais comme je suis est-ce que j'aurais quelqu'un qui m'apprécie et m'aime pour ce que je suis ou ne verra-t-elle que ma fortune ? Je serrais mes mains sur les manches de ma chaise.

L'instant d'après, des mains les recouvraient et un visage inquiet se matérialisa devant moi.

-Est-ce que ça va ? Vos jambes vous font mal ? questionna-t-elle soucieuse de mon temps.

C'était sûrement à cause de son frère. Elle me prenait comme tel. Mon coeur se serra quelques secondes avant qu'elle martèle ma poitrine plus vite encore. Bon sang ! Qu'est-ce qui m'arrive ? Je détourne le regard en voyant qu'elle continuait à me regarder tout en rougissant un peu puis me racla la gorge.

-Je vais bien. Ne t'inquiète pas.

-Tu es sûr continua-t-elle.

-Oui, sûr. Merci. souriais-je un peu.

Elle me revoya un sourire. Un sourire magnifique. Je chassa cette pensée de ma tête. Quelques minutes plus tard, Sophia nous rejoignit.

-Maman j'étais comment ? demanda-t-elle surexcitée.

-Tu étais magnifique et époustouflante ma chérie. répondit-Katriona en la soulevant.

Sophia éclata d'un rire joyeux et communicatif. Katriona venait embrassé ses joues.

-Tu le penses toi aussi Monroe ? me demanda-t-elle.

-Bien-sûr. Je ne voyais que toi. déclarais-je.

Elle me sourit.

-Merci Monroe. dit-elle en me remerciant.

-Et si on fêtait ça ? proposais-je. Allons manger au Mcdo.

-Vous ? Manger dans un Mcdo ? rétorqua-t-elle.

Pensait-elle parce que je suis riche, je ne peux pas manger dans un Mcdo ?

-J'y ai mangé trois fois. avouait-je.

-Remarquable. dit-elle ironique. On y va alors.

Nous partons vers le lieu, sous les cris de contentement de Sophia. Nous arrivons au mcdo et entre en prenant place dans un coin reculé. Nous commandons des hamburgers frites, des donuts et du soda. La serveuse apporta les commandes. Je commençais à couper mon hamburger en deux quand les autres me regardent bizarrement.

-Quoi ? Dis-je un peu brusque.

Elle émit un petit rire avant de répondre :

-Ça se voit que tu n'es pas habitué à manger ici.

-Et comment on le mange ? répliquais-je un peu sarcastique.

Je fronçais mes sourcils en voyant qu'elle le prend comme ça et prend une bouchée.

-Comme...

Elle ne continue pas sa phrase, que j'essuie sa comissure de ses lèvres. Je l'ai fait sans réfléchir. Trop habitué à le faire avec Clara. Elle déglutit et lèche où j'ai essuyé. C'est à mon tour de déglutit. On se fixe du regard avant que Dimitri se racle la gorge. Nous sortant de notre bulle.

-Comme ça. finit-elle par dire.

Elle prit une gorgée de son soda tandis que je commençais en refoulant le sentiment que je ressentais à cet instant. Il fallait vite en finir pour que je me retrouve dans ma chambre qui était plus que calme pour moi.