Darkolia et l'enfant maudite

1

Il était presque 18h, l'heure de fermeture du bureau. Alors que les autres employés de l'open space éteignaient leurs ordinateurs et commençaient à partir, June, une jeune femme de 23 ans, aux longs cheveux bruns lisses et aux grands yeux bleus clairs, ne bougeait pas. Elle avait des cils noirs et des sourcils froncés qui exprimaient son mécontentement. Elle lisait un rapport qui devait être traité d'urgence, comme en témoignait le timbre rouge vif qui ornait la pochette. Elle soupirait toutes les trois secondes, agacée par la pression qu'on lui avait imposée. Plus sa lecture avançait, plus son agacement grandissait. Elle laissa tomber sa tête sur son bureau en soupirant pour la énième fois. Sa collègue, Célia, l'encouragea à poursuivre malgré tout.

- Si tu t'y mets à fond, tu peux finir rapidement... lui souffla sa collègue.

- Célia, est-ce qu'il a exigé à avoir ce rapport ce soir, demain matin, ou demain dans la journée ? demanda June en relevant la tête vers sa collègue.

Célia était une jeune femme un peu plus âgée que June, elle avait de lond cheveux blond ondulé qui lui arrivait dans le millieu du dos. Son visage présentait de jolie tâche de rousseur et des yeux vert. Elle portait un ensemble d'une jube tube qui lui arrivait au genoux et un tailleur tous les deux oranges, des mocassins noir s'accordait parfaitement à la ceinture qu'elle portait.

La jeune blonde lui adressa un sourire triste.

- Ce soir.. lui réponda Célia.

June pris son visage dans ses mains en remerciant sa collègue qui partie presqu'aussitôt en enfilant un long menteau noir.

Depuis qu'elle avait renversé son café sur son chef par accident, celui-ci lui menait la vie dure, et bien qu'elle adorait son travail, elle avait pensé plusieurs fois à quitter l'entreprise à cause de la pression que lui mettait celui-ci. Cette idée a vite été abandonnée quand il avait été annoncé que son chef avait reçu une mutation. June se disait qu'elle pouvait subir cette pression le temps qu'il parte.

Soupirant encore une fois, June se mit sérieusement à la relecture du rapport. C'était un rapport financier sur la commercialisation de leur nouvelle gamme de produits. Les finances n'étaient pas son domaine de spécialisation, mais elle devait se charger de cette tâche, c'était encore un coup de son chef.

Après plus de deux heures de relecture et de correction, June avait enfin terminé. Elle s'étira longuement sur sa chaise et regarda l'heure sur son téléphone. Celui-ci indiquait 20h13. Elle était fatiguée et épuisée, ne se souvenant pas de la dernière fois qu'elle avait quitté le bureau à l'heure.

Elle rangea son bureau, et se leva en attrapant le rapport corrigé afin d'aller le déposer dans le bureau de son chef.

- Comme s'il allait l'étudier aussi tard.. dit-elle en déposant le rapport sur le bureau.

Aussitôt déposé, elle repartie dans l'open space afin d'y récupérer son manteau et son sac. Alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans l'ascenseur, son téléphone se mit à sonner vibrer, quelqu'un venait de lui envoyer un message. Elle regarda l'écran et se mit encore une fois à soupirer. C'était son ex qui lui demandait encore une fois pardon de l'avoir trompé, et bien que celà faisait quelque mois qu'ils n'étaient plus ensemble, il n'arrêtait pas de la harceler. Elle ne lui répondit pas et mit son téléphone en silencieux, sa journée l'avait déjà épuisée, il était hors de question qu'elle se fatigue encore une fois à essayer de lui faire comprendre de la laisser tranquille.

Une fois en dehors de l'immeuble, June se dirigea machinalement vers sa voiture qui se trouvait à quelque minute de marche de l'entreprise. Tout en marchant, elle décida d'en profiter pour se commander quelque chose à manger, trop fatiguée pour se préparer quelque chose elle-même. Alors qu'elle s'était arrêtée devant le passage piéton car le feu était rouge, un homme commença à traverser sans se préoccuper de la circulation. Dans un élan héroïque, June s'avança rapidement pour le tirer en arrière et éviter qu'il ne se fasse renverser, sous les yeux ébahis des quelques piétons présents.