L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]

Chapitre 39 : Arès & Léo - Sentinelles

Arès :

J'avais littéralement pris la porte au nez après avoir essayé une réconciliation, proposant, sexe, bonbons, sexe, douche, chocolat et sexe.

Il était deux heures du matin et je pestais contre cette tête de mule d'entêtée. Je me demandais même ce que je lui trouvais à la fin !

Bon en réalité, j'adorais ça, mais elle allait me faire devenir chèvre avec ses conneries. Elle ne voulait pas comprendre que je faisais ça pour sa sécurité.

J'étais descendu dans la rue pour fumer une clope, ce que je faisais souvent ces derniers temps pour m'assurer que le QG n'était pas surveillé par l'Exécuteur.

Caché dans l'ombre, je fus surpris par le raté de mes battements de cœur. Tournant la tête je vis Léonelle s'éclipser vêtue d'une combinaison noire extrêmement moulante, une capuche sur la tête et un masque noir qui cachait la moitié de son visage.

Espèce de petite fugueuse.

Ne souhaitant pas la perdre, je rabattais ma capuche de sweat sur ma tête et ferma ma veste en cuire pour la suivre discrètement. L'avantage de côtoyer Léonelle depuis plus de quatre mois, hormis le sexe et la distraction, c'était d'avoir appris à être discret en calquant sa façon de bouger, de surveiller son environnement. Je ne serais jamais aussi discret qu'elle, mais j'avais appris deux trois trucs en sa présence. Comme éviter de la fixer.

L'esprit humain et l'instinct font beaucoup, sans s'en rendre compte, on le sens quand quelqu'un nous observe.

Je déambulais dans les rues de Chicago en la suivant de loin, je voulais savoir ce qui la pousser à sortir aussi tard et sans aucune protection. Je voulais surtout m'assurer qu'elle ne risquait rien. Parce que dans le fond, je savais très bien qu'elle allait se faire la malle.

On ne pouvait pas soumettre Léonelle Tate aussi facilement.

Après plus de 45 minutes de marche, dans le froid, elle s'arrêta devant un bâtiment immense et sombre. Je l'observais, faire ce qu'elle avait à faire et plus je cogitais plus tout se mettait en place. Plus je comprenais ce qu'elle faisait.

Plus je sentais me cœur se briser.

La haine, la colère, le sentiment de trahison s'écoulaient en moi comme une lave brulante et destructrice.

Putain mais quel con, je m'étais laissé berner par ce visage d'ange, par sa vulnérabilité et sa force, par son passé, par ce qu'elle avait bien voulu montrer d'elle.

Refoulant mon envie de l'étrangler, je la suivais de nouveau dans l'obscurité, fulminant ma rage ma colère et ma douleur de m'être fait avoir.

Elle était rapide malgré son fardeau, mais j'étais déterminée à la mettre face au mur et à lui coller une balle dans la tête à cette putain de menteuse.

NDA : Royal Deluxe - Bad.

Après plus d'une heure de course dans Chicago, je la vis arriver devant une vieille villa dans un quartier éloigné, elle monta les marches quatre à quatre, une femme aux cheveux gris l'attendais et attrapa ce qu'elle avait dans les bras.

Espèce de garce sans cœur.

J'avais mal, j'avais la rage et putain j'avais le cœur en miette.

Depuis le début elle savait ou était ma mère et ma soeur.

Depuis le début elle savait où se trouvait la Pouponnière.

N'arrivant plus à me contenir je fonçais droit sur elle, la rage au ventre. Elle s'apprêtait à descendre les marches, mais son instinct lui fit relever la tête.