𝚈𝚘𝚞𝚛𝚜 (𝚃𝚎𝚛𝚖𝚒𝚗𝚎́𝚎)

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Payton décale sa tête de mon oreille et son regard s'attarde sur sa propre main. Et j'en fais de même.

Moi: Payton... Y'a des gens.

Payton: ils sont concentrés sur le film. Ils vont pas nous voir.

J'aimerais le repousser car ce n'est pas le moment, mais son toucher est si agréable, que je le laisse faire. La petite voix dans ma tête me crie de le laisser faire.

Sa main remonte doucement le long de ma cuisse jusqu'à disparaître sous ma jupe. Deux de ses doigts se posent sur mon intimité quand soudain, l'alarme incendie retentit et les lumières se rallument.

Payton retire vivement sa main et je remets ma jupe correctement. Nous nous levons rapidement et quittons la salle. Les gens sortent peu à peu des leurs et bientôt le couloir est rempli de gens.

Moi: ça va durer longtemps tu penses ?

Payton: aucune idée.

Il sort son téléphone et l'allume pour se replonger dedans. Je souffle doucement et sors donc le mien. Je navigue sur les réseaux jusqu'à ce qu'on nous donne l'autorisation de retourner dans les salles. Apparemment, ce serait un petit rigolo qui aurait déclenché l'alarme, alors rien de grave.

•••

Payton et moi nous arrêtons à quelques mètres de ma maison.

Le trajet du retour s'est fait en silence une fois de plus. Durant le film, j'avais l'impression que Payton était mécontent que l'alarme incendie ait interrompu ce que nous faisions. D'ailleurs, il n'a pas recommencer.

Moi: c'était sympa, j'affirme en me tournant pour lui faire face.

Payton: ouais.

Moi: Payton, qu'est-ce qu'il y a ?

Payton: rien, me répond-t-il en fronçant les sourcils.

Moi: si. Depuis qu'il y a eu l'alarme, tu fais la gueule.

Payton: je fais pas la gueule.

Moi: ...si tu le dis. Mais tu sais, tu peux me dire les choses. Quand t'es contrarié, ou...

Payton: j'ai pas besoin d'une psy Ella.

Je me renfrogne à mon tour et déclare sèchement:

Moi: très bien.

Je tourne les talons, mais le brun me rattrape rapidement:

Payton: qu'est-ce qu'il y a ?

Moi: rien.

Je lui souris hypocritement en reprenant ce qu'il a dit plus tôt. 

Payton: Ella...

Il pose ses mains sur mes hanches et me rapproche de son corps.

Moi: je veux pas être ton jouet Payton. Je veux passer du temps avec toi et apprendre à te connaître.

Ses lèvres se pincent avant qu'il m'avoue:

Payton: j'ai du mal à m'ouvrir. Et comme je l'ai dit tout à l'heure au ciné, je n'aime pas trop parler.

Moi: oui, mais sache que tu peux tout me dire. T'as du mal à t'ouvrir, c'est que ça vient bien de quelque part ?

Il ne dit rien, et je poursuis:

Moi: je ne te jugerai pas Payton.

Payton: oui.

Moi: mais, j'ajoute en me détachant de lui, je veux pas être ton jouet, je le répète. J'ai l'impression d'être que ça. Quand t'es pas d'humeur, tu me prêtes pas d'attention et tu es désagréable, et quand t'es d'humeur...tu me touches. Et je peux pas résister...

Il souffle doucement et passe sa main sur son visage.

Payton: j'ai du mal avec les relations humaines...

Moi: oui ça, je l'ai bien compris, je l'interromps sèchement.

Payton: j'essairai de faire des efforts. Mais...tu te sens pas mal quand je te touches hein ?

Moi: non non. Si je veux pas, je te dirai.

Il opine de la tête.

Moi: sois honnête. Quand je t'ai proposé d'aller au ciné, est-ce que tu voulais vraiment y aller ? Ou est-ce que t'as accepté juste pour être sûr de me garder sous la main ?

Un silence s'installe. Alors ça en dit long...

Moi: ok...

Payton: nan Ella...

Moi: tais toi. Je vais rentrer.

Je tourne une nouvelle fois les talons, et une nouvelle fois, il me rattrape.

Payton: Ella...

Moi: lâche moi.

Il me lâche résigné au bout de quelques secondes et je pénètre vite dans la maison avant de m'appuyer sur la porte d'entrée.

Jordan: Ella ?

Je tourne la tête vers mon frère qui est au pied des escaliers.

Moi: oui ?

Jordan: ça va ?

Moi: mhh oui oui.

Je quitte rapidement mes chaussures et me dirige vers l'escalier. J'allais monter la première marche, mais Jordan me retient par le bras.

Jordan: y'a quelque chose.

Moi: non, y'a rien

Jordan: Ella, je te connais.

Moi: mais tout va bien Jordan, je t'assure.

Il me regarde septique, ayant visiblement du mal à me croire.

Jordan: mhh. D'ailleurs, t'es allée où ?

Moi: chez Tabs, je déballe sans réfléchir.

Jordan: d'accord. Elle va bien ?

Moi: très bien. T'as finis avec tes questions ? je demande assez sèchement.

Jordan: eh relax, se défend-t-il en levant les mains en l'air.

Je souffle doucement et triture mes mains entre elles.

Moi: excuse moi. Je veux pas être désagréable.

Il baisse les mains et les fourre dans ses poches.

Jordan: tu sais que tu peux me parler sœurette.

Moi: oui, je sais bien.

Jordan: donc y'a rien que tu ne veuilles me dire ?

Moi: Jordan... Je t'ai dit non.

Jordan: ok, soupire-t-il. Comme tu voudras. Mais je sais que y'a quelque chose.

Sur ce, il tourne les talons et s'engouffre dans la cuisine. Je soupire doucement à mon tour et monte une bonne fois pour toute les escaliers.

J'aimerais vraiment parler de ce que je ressens avec quelqu'un, mais je sais pas pourquoi je ne le fais pas.

Mes amis et mon frère pensent qu'il y a toujours quelque chose entre Sam et moi. D'ailleurs, faudrait peut-être que je leur dise que j'ai mis fin à ça.

Et puis, Payton a l'air de vouloir garder secret ce qu'il se passe entre nous alors...

Oui, mais non. Je ne vis pas pour lui, si j'ai envie d'en parler avec mes amis, mon frère, ou quelqu'un d'autre, je le fais.

De toute façon, vu notre conversation d'il y a quelques minutes, je sais plus vraiment où en suis...

À suivre...

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Désolée de pas bcp poster, j'ai du mal à écrire :/