Because I Am

29. She sold my life

Je bloque sur ce message, c'est forcément une blague ! Je frissonne d'effroi, je refuse de croire ce que ma sœur m'a dit, non c'est impossible, tout sauf ça... Pourquoi...? Pourquoi moi ? Pourquoi ça ? Des larmes coulent sur mes joues, je vois flou en regardant fixement l'écran de mon téléphone.

Hella - Aria !?

Je ne peux pas répondre alors je me contente de tomber dans ses bras en pleurant constamment, il y a sûrement pire dans la vie mais c'est vraiment dur pour moi, je voudrais que cela soit qu'un cauchemar...

Le message était : "Hey salut sis, je sais pas comment t'annoncer ça mais maman a pris ta moto et est partie la vendre a une concession, puis elle a pris tes xbox, tes fringues, tes jeux, tes affaires quoi et les a mis à la poubelle et déchèterie... Elle a aussi brûlé ton doudou dans la cheminée 😬 Je suis vraiment dsl, Eliott n'a plus le droit de mettre les pieds ici, je suis enfermée dans ma chambre, et papa il est chez mamie en attendant un procès. Mais j'ai vraiment super peur, elle a sérieusement péter les plombs elle fait flipper ! Elle a aussi crié que tu n'as jamais été sa fille, elle est tombée sur ton journal et l'a lu, elle a signalé que si tu revenais qu'elle te tuerait de ses propres mains... Je suis terriblement désolée j'ai rien pu faire. Si tu peux faire quelque chose pour m'aider de loin s'il te plaît je me sens grave en danger, c'est un monstre ! 🥺🥺🥺"

Je refuse de croire qu'elle ait fait ça... En si peu de temps elle a foutu la merde, j'ai tout perdu. Malheureusement c'est bien vrai, ma sœur ne mentirait jamais sur quelque chose d'aussi grave.

Je continue de pleurer, j'écrivais tout dans mon journal, dont ma sexualité et mon amour pour Julianne... PUTAIN. En plus qu'elle ait vendu mon bien le plus précieux : ma moto, en espérant pas les équipements. Et aussi mon doudou... Oui j'avais encore un doudou à mon âge et alors ? Eh...

Aria - pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi... Répétais-je, par terre, contre Hella qui mourait d'inquiétude.
Hella - Qu'est-ce qu'il y a mon bébé ?

Ne pouvant pas répondre je lui montra mon téléphone, elle lu la discussion et s'écria :
Hella - QUOI !? La connasse je vais aller l'enterrer vivante, elle mérite de crever putain de merde arg...
Claire - Wow qu'est-ce qui se passe ici ??? Dit-elle en arrivant vers nous après avoir fait quelques courses.

Hella lui passa mon téléphone qu'elle lu à son tour avant de rester complètement choquée.

Aria - Je sais pas quoi faire, je suis totalement perdue...
Claire - Elle est en danger, nous devrions aller au commissariat. T'en fais pas Aria on va t'aider, c'est inadmissible ce qu'il se passe.
Hella - Mon amour on va régler ça, viens.

Je hoche la tête et le regarde tristement. Elle a osé m'appeler comme ça devant sa mère sans problème, j'aimerais tellement pouvoir faire de même...

Aria - Bisous avant ? Dis-je avec mon regard suppliant.

Elle me sourit puis m'embrasse tendrement avant de se lever puis de m'aider à faire de même.
Elle prend ma main puis on part à la caisse prendre ma Monster. On paie puis nous dirigeons vers la voiture. On monte à l'intérieur puis Claire démarre en direction du commissariat.

Je regarde Claire et soupire, j'envie vraiment Hella... Sa mère nous a vu nous embrasser, nous tenir la main, nous donner des surnoms et malgré ça elle n'a jamais relevé le sujet. Mais je me dis que ça serait pareil avec mon père... Et qu'elle a aussi été brisée, elle c'était par son père. Finalement nos problèmes se ressemblent, un de nos géniteurs pète les plombs. Même si ma mère n'est pas au même niveau que son père... Quoi que elle a clairement dit qu'elle allait me tuer et je suis sûre qu'elle aurait pu buter mon père, sûrement pour ça qu'il n'est plus à la maison, il a dû fuir pour être en sécurité. C'est juste dommage pour Eliott qui n'avait rien demandé, il n'a fait que m'emmener ici... Par ordre de mon père. Enfin bon j'espère que les gendarmes vont vite intervenir, j'ai tellement peur pour ma petite Blue... J'aime ma sœur plus que tout, si ma mère lui fait du mal je m'en remettrai pas.

Claire - Ça va aller ? Dit-elle alors que nous sortons de la voiture une fois arrivées devant le commissariat.
Aria - C'est dur, j'ai peur pour ma sœur...
Claire - C'est compréhensible. Aller on va trouver une solution.

Je lui souris, Hella prend ma main puis nous entrons dans le commissariat. Je tremble légèrement, je n'ai jamais mis les pieds dans ce genre d'endroit, j'ai un énorme respect pour les forces de l'ordre et je sais que nous risquons rien ici, mais j'ai quand-même un peu d'appréhension.

Gendarme 1 - Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
Claire - Bonjour Madame, nous avons un sérieux problème, enfin la jeune fille a un sérieux problème dans sa famille.
Gendarme 1 - D'accord je vous laisse aller dans le bureau là bas un collègue va s'occuper de vous, dit-elle en pointant une porte du couloir à côté en souriant.
Claire - D'accord merci.

On avance jusqu'au bureau où un gendarme nous accueille avant que l'on s'assoit. Je prends une inspiration, je vais pas tarder à débiter tout ce qu'il a besoin de savoir.

Gendarme 2 - Alors qu'est-ce qui vous emmène ici dites moi tout ?
Aria - Eum... Ma sœur est en danger
Gendarme 2 - C'est-à-dire ? Peux-tu me donner plus d'informations s'il te plaît ?

Je souffle et regarde Hella qui pose sa main sur ma jambe puis je regarde le gendarme et commence :

Aria - Il y a quelques jours ma mère a frappé mon père car il était d'accord pour que j'aille chez mon amie à mes côtés alors que ma mère n'était pas du tout d'accord car elle soupçonnait que j'étais lesbienne et elle voulait pas qu'il se passe quelque chose entre nous. Je suis finalement partie chez elle avec l'aide de mon père et de mon grand frère. Mais ma mère a pété les plombs... Elle a viré mon frère de la maison, mon père a fuit chez ma grand-mère paternelle en attendant un procès pour leur divorce mais ma sœur est toujours là bas et elle est enfermée dans sa chambre. Ma mère a vendu et jeter toutes mes affaires : ma moto, mes consoles, mes vêtements et a même brûlé mon doudou... Elle a dit à ma sœur qu'elle serait capable de me tuer de ses propres mains si je revenais chez moi... Elle est en danger avec elle.

Je venais de tout dire, je souffla en baissant la tête, dépitée et perdue, en espérant qu'il allait pouvoir m'aider.

Le gendarme tapait sur son clavier, je le regardais, anxieuse, allait-il intervenir avec ses collègues ? Quelle sera sa décision ?

Il finit d'écrire, me regarda puis pris la parole...