Alliance

Chapitre 1. Patronne

Angelica Moretti

Milan, Italie. 20h30

Arriver dans la campagne de Milan après un long voyage depuis chez moi je sors de la voiture pour me dégourdir les jambes.

Je m'étire et baye avant d'aller chercher mes affaires dans le coffre.

Pour ne pas faire de bruit et garder la surprise de ma venue le plus longtemps possible, je porte ma valise.

J'ouvre délicatement la porte d'entrée et dépose mes bagages contre le mur avant de refermer dernière moi toujours en faisant le moins de bruit possible.

Je m'avance dans la maison et découvre ma mère dans la cuisine en train de préparer à manger.

En silence j'approche et pose mes mains sur ses yeux lorsqu'elle sursaute en se retournant une main sur le cœur.

- Angelica ! Crie-t-elle en ouvrant les bras pour venir me serrer fort. Oh mia cara tu m'as tellement manqué !

Je lui offre bon plus beau sourire et murmure dans ses cheveux bruns.

- Toi aussi mamma.

Elle se détache de moi en gardant une prises sur mes bras et me scrute entièrement.

- Qu'est-ce que tu es belle ma fille, dit-elle en souriant fièrement.

- Grazie, soufflé-je en me détachant. Aurora n'est pas là ?

- Oula ne me parle pas d'elle.

J'arque un sourcil et elle se retourne pour finir le repas.

- Mamma ? Vous vous êtes encore disputé ?

Elle me refait face sa spatule en bois à la main.

- Sì, et pourquoi ? Parce que ton imbécile de sœur n'en fait qu'a sa tête et elle ne m'écoute jamais !

- Mamma.. Elle a dix-sept ans c'est normal qu'elle n'en fasse qu'à sa tête. Et d'ailleurs heureusement.

- À son âge tu n'étais pas comme ça.

- Peut-être mais arrête de m'idéaliser en la rabaissant quand tu l'engueule. A part lui faire du mal tu ne fais rien d'autre.

Elle lève les yeux au ciel et retourne à la préparation du dîner.

Je m'installe sur un tabouret du bar et sors mon téléphone.

De moi :
Je suis à la maison, tu rentres quand ?

De Aurora :
Tu es à la maison ?! C'est vrai ?? Mais trop bien, j'arrive tout de suite !

J'esquisse un sourire en voyant la réponse de ma sœur.

- Aurora arrive, dis-je à l'intention de ma mère.

Pas de réponse.

Je pose mon téléphone sur le bar et laisse mon visage tomber dans mes mains en regardant ma mère de dos.

- Papà a dit qu'il voulait me parler, tu sais de quoi ?

Elle se fige et me répond en bafouillant légèrement.

- Non, enfin. Il a dû m'en parler vaguement. Je ne sais pas vraiment.

Je plisse les yeux mais n'ajoute rien.