Twisted Heart [Réécriture]

Chapitre 4 : Fracassante réalité

Opale

Mon maquillage a coulé à cause de la sueur. 

Pas merci la chaleur et les trajets dans le bar. 

Désormais il ne camoufle plus les traces sur ma gorge. 

En supplément le taré a vu que je porte des lentilles. 

La panique s'empare de moi et comme si l'électrochoc venait de se faire, je dégage sa main. 

Je n'aime pas les inconnus et encore moins les gens comme lui alors je fuis.

- On n'en a pas fini toi et moi, dit-il la voix posée.

Et je comprends à son ton que c'est une promesse. 

Tais-toi Opale. Tais toi.

- C'est ce qu'on verra.

La porte claque derrière mais ne tarde pas se rouvrir, suggérant qu'il est dans mon dos. 

Un dernier frisson me débloque les jambes, tirant la sonnette d'alarme. 

Une fois réfugiée dans les toilettes, je peux respirer correctement. 

Les traces sont à peine visibles mais elles sont quand même là. 

Le miroir reflète ma miséricorde mais je ne perds pas une minute et rajoute une couche de fond de teint. 

Les conséquences de mon arrogance vont être dures à encaisser. 

Ma dignité ayant presque quitter mon corps, je n'oublie pas que j'ai un nouveau job que je dois absolument conserver. 

Trois petites claques plus tard, je suis de nouveau dans la boite aux cotés de la grande blonde.

- Vous avez fait quoi tous les deux là-dedans ?

Mon regard croise par malheur celui de mon cauchemar de ce soir. 

Après un échange intime avec une rousse, ses pupilles se dilatent dans ma direction et mes muscle se tendent.

- Allo, je te cause, dit Gina me sortant de mes pensées. C'était si inoubliable que ça ?

Inoubliable ? Qu'est-ce qu'elle s'imagine ?

- N'importe quoi, on a juste réglé notre petit... désaccord, dis-je embarrassée.

- C'est ça oui, je connais parfaitement Adam et je sais pertinemment qu'il n'emmène pas une fille dans un placard juste pour « discuter ».

Hors de question lui raconter que son « ami » a failli me buter la dernière fois mais qu'aujourd'hui il m'a épargné. 

C'est quoi son boulot ici au juste ? Pourquoi il a menacé de me tuer pour de la merde ? 

Il est quand même super violent pour si peu.

- Bon je m'y remets, déclaré-je absolument pas sereine et angoissée de recroiser le détraqué.

Dubitative, son regard me brule la nuque. 

Elle ne croit pas à mon excuse mais je ne la connais ni d'Adam ni d'Eve sans mauvais jeu de mot. 

Elle ne me connait pas non plus, je n'ai rien à lui raconté.

- Ok, vas-y, il faudra qu'on discute des zones plus tard, abandonne-t-elle facilement.

- Des zones ?

- Oui, il y a plusieurs carré VIP et même des salons privés, aujourd'hui tu t'es contentée de la salle principale mais j'aurais besoin dans les prochains jours que tu tournes avec Alizée.