Paola

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Moyen age , France , l'histoire vue par Paola

Mon long jupon d'un blanc immaculé

tournoyait au grès de mes danses . Cette réception était vraiment merveilleuse : de jeunes majordomes proposaient d'exquis amuses-gueule et je tenais une flutte de champagne a la main . Un pianiste talentueux avait été invité ; tout les convives tombaient sous le charme de sa musique . Il ne manquait qu'une chose ... Ou plutôt qu'une personne. Je dansait la dulctia , qui demandait une grande concentration . Mon partenaire , visiblement nerveux ,m'écrasa le pied . Je poussa un petit cris suraigu et m'étala sur le sol . Honteuse,je lui lançait un regard furieux. Les invites , soudainement statique ,me dévisageaient . Une femme se détacha du groupuscule et me tendit sa main gantée . Je me releva . Mes yeux se levèrent instinctivement vers ceux de la personne en face de moi . Ma mère . Mince. Les ennuis ne faisaient que commencer . Elle pris la parole :

- Paola !tu ne peut donc t'empêcher de te donner en spectacle !

Son bras se leva brutalement.

Un claquement sourd retentit. Tout a coup , je sentit une vive brulure incendier mon visage . Je baissa la tête , pour cacher mes larmes . La fête repris son cour , personne ne se souciait de la scène qui venait de se jouer . Mieux valait rester éloigner des caprices de la reine . Cette dernière me poussa sans ménagement dans les bras de mon père . Vu le nombre d'hommes qui l'avait engrosser , ce n'était sans doute pas mon géniteur , pensais-je amèrement . Ses cheveux lisse et bruns contrastaient avec mes boucles blonde platines . Il m'étreignît gentiment et murmura a mon oreille :

- A seize ans ,ta mère était déjà enceinte de son second enfant . Et Toi , au même âge , tu reste désespérément seule . Ce n'est pas ta gaucherie qui attirera un homme dans ton lit .

Je ne répondit rien , choquée par ses paroles crues . Il m'amena a ma chambre et verrouilla la porte . Finalement,de telles réceptions n'étaient pas faites pour moi . Ce n'était qu'un moyen de plus pour me faire remarquer . Soudainement mal à l'aise , j'ouvrit la fenêtre de ma

chambre en grand et inspira goulument l'air frais qui me chatouillait les narines . J'alluma le long chandelier situer sur ma table de nuit . L'ombre s'effaça pour laisser place a une ambiance tamisée. Un grand coup secoua la pièce . Quelqu'un tapait le battant de la porte d'entrée .

-Qui est-ce ?

Une voix féminine s'éleva :

-C'est moi ! Peut tu m'ouvrir ?

Je grommela . Il n'y avait que Cassandre pour donner des réponses aussi évasives .

- Je ne le peut , père a tirer le verrou et est partis avec la clef.

Après un instant de réfléction , elle décréta :

- Tu sait bien que ce n'est pas un simple verrou qui va m'arrêter.

J'entendit quelques grattements . La porte s'ouvrit et Cassandre apparu sur le seuil , l'air victorieux . Cassandre . La seule personne capable de m'écouter et de me comprendre , sans jamais me juger . Pour elle ,seuls les actes contaient . Elle prétendait que l'on ne devrait pas être soumises aux hommes , que les femmes n'étaient pas la uniquement pour porter des enfants et faire de la broderie . C'étaient d'ailleurs ces pensées qui lui avaient valu d'être rejetée par la plupart des gens et détester par ma famille . La famille la plus importante de France . Elle enroula ses bras osseux autours de ma taille et déposa un baiser sur ma joue . Ce bref contact m'électrisa . Elle possédait une sorte de beauté Sauvage . Ses petit yeux en amande lui donnait un air félin , presque dangereux . Elle avait des lèvres charnus . De longs cheveux noirs de gitane tombants en cascade vers ses reins complétaient le tableau .

PaolaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant