Ma dernière lettre d'amour.

« Salut Katsuki,

C'est encore moi ... cette lettre suivra surement le chemin des précédentes en tombant dans l'ignorance. Pourtant je tiens à essayer encore une fois de te faire parvenir ce que ma voix n'aura jamais le courage de te faire entendre.

Je t'aime.

Je ne sais pas trop quoi te dire que je ne t'ai pas déjà écrit par le passé. Et en même temps je me sens capable de rédiger un roman entier qui te compterais les milles et une raisons qui me font t'aimer à en perdre la tête.

Rassure-toi, je ne le ferais pas, ça t'indiquerait bien trop facilement mon identité... J'aime notre relation comme elle est maintenant, au point, souvent, de me sentir coupable de vouloir à ce point que tu m'étreignes. Te sentirais tu trahis d'apprendre qu'un de tes amis renferme autant de sentiments à ton égard ? Non. Je ne crois pas, te connaissant tu m'en voudrais juste pour ne pas avoir eu le courage de te le dire directement.

Mais tu sais ce n'est pas si facile à faire, il y en a eu des moments, ou j'ai cru que je pouvais le faire, que je pouvais me déclarer à toi. Des moments ou je te regardais, étouffer par les « je t'aime » qui me mordait les lèvres. Des moments où ma peau chercher désespérément à frissonner au contact de la tienne. Des moments qui m'ont donnée envie de toute te dire, de te hurler mon amour. Des moments aussi délicieux qu'empoissonné pour moi qui ne cesse de t'aimer en secret.

Pendant longtemps j'ai cru qu'un jour viendrais où tu me verrais et m'aimerais comme moi je le fais. Mais toutes ces années sont passées et je ne suis pas naïf, je me rends bien compte qu'il ne s'agira pour toujours que d'un amour à sens unique. Les choses évoluent, nous avec, je ne peux pas rester éternellement derrière toi à attendre le moindre signe qui pourrait nourrir mes espoirs fous. Ce n'est bon,ni pour toi, ni pour moi.

De plus mon petit doigt m'as dit que tu sortais avec quelqu'un depuis peu. Si l'information m'as bien évidement fait mal, peut-être même plus que ce que je n'aurais cru, je n'en reste pas moins ravi pour vous deux. Je suis ton fan numéro 1 et je ne peux vouloir que ton bonheur qu'importe où celui-ci se trouve. Je mentirais de dire que je ne suis pas jaloux de lui. Si la jalousie était un feu j'aurais bruler depuis longtemps chaque atome qui me compose dans sa flamme. Mais non, loin de la sensation de brulure c'est un ravage d'eau salé que j'ai rencontré. Je suis faible, car oui, au fond être amoureux c'est être faible. Pourtant te voir heureux avec un autres me pousse à me dire que tout cela doit s'arrêter.

Je souhaite redevenir ce simple ami, ne plus te voir que comme un proche ... Oubliez tous les éclats de sentiments qui me lassèrent continuellement l'âme. Serait-ce seulement possible d'oublier un amour aussi vieux et puissant que celui que je ressens à la moindre évocation de ta personne ?

J'ai souvent peur que non... mais je n'ai pas le choix. Je n'ai plus la force de continuer et j'ai mal, mon cœur hurle chaque seconde depuis que mon cerveau s'est fait une raison.

Je n'ai plus la force de pleurer devant des instants que je n'aurais jamais , plus l'envie de culpabiliser quand mon regard se perd sur toi, plus l'envie de chercher un double sens à chacune de tes attentions... Je n'en peux plus de te chercher dans mes rêves chaque foutu nuit !

Il me faudra peut-être quelques semaines, mois ou années pour ne plus me sentir vibrer à tes cotés mais je sais qu'un jour je pourrais de nouveau te regarder droit dans les yeux et ne plus chercher à voir que notre amitié dans l'échange. Du temps... loin de tes yeux carmin qui semblent scruter le monde et qui pourtant ...n'ont jamais vue mes tentatives maladroites pour te toucher, mes regards langoureux ou mes souffles court quand j'essayais de te garder un peu plus longtemps pour moi... Tu n'as rien vue de tout ça. Je ne sais pas si je suis triste ou soulagé de ce fait. Je ne peux que me dire qu'au fond une partie de toi n'avait peut-être tout simplement pas envie de voir ces signes en moi ...