TW : ED, viol
1...
2...
3...
4...
5...
6...
7...
8...
Il étais 23h47, je m'entraînais depuis 7h du matin, je n'avais eu qu'une petite pose pour manger un pomme et quelques amandes, à peine de quoi tenir debout.
La danse.
C'étais la seule chose qui occupait mon esprit depuis ma naissance.
Danser
Danser
Danser
Je pense que c'était ma passion, du moins c'est ce que ma mère m'avait toujours dit. Apparemment "tu es faites pour ça".
Elle avait sûrement raison.
Je danse depuis que je sais marcher. Mes premier pas ont été accompagné par la mélodie du Lac des cygnes.
Et aujourd'hui.
J'ai 21 ans.
Je m'appelle Charlie Moreau, et je suis danseuse à l'opéra de Paris.
Mais bientôt, je vais enfin réaliser mon rêve.
Je vais déménager en Russie,
Et danserai au Bolchoï.
Waw.
J'attends ce moment depuis que j'ai pris conscience de mon existence.J'ai du me battre durant toute ma vie pour en arriver là. Ma mère avait suffisamment d'argent pour m'emmener jusqu'ici, c'était une chance que tout le monde n'avait pas.
Mais ça ne suffisait pas pour réussir pleinement, je devais être là meilleure même si pour cela j'avais besoin de me détruire mentalement.Épuisé par cette journée intense, je me relevais de mes derniers étirements avec difficultés afin de rejoindre les vestiaires au sous-sol.
J'enlevais difficilement mes chaussons de danse qui me compressais les pieds, et soufflait lentement en massant mes pauvres orteils presque ensanglanté par l'effort de la journée.
Mon corps appelait à l'aide, et j'enfilais lentement un jogging épais ainsi qu'un tee-shirt ample par dessus ma tenue de danseuse. Je frissonnais de plaisir sous la chaleur agréable qui emplissait mes membres douloureux.
Je m'apprêtais à sortir de la pièce quand un homme y entra, je savais qui il était, je le savais trop bien même...
_ Mr...c'est le vestiaire féminin...
_ Je suis au courant, merci, je travaille ici depuis bien plus longtemps que vous ne l'imaginez. Me dit-il d'un ton presque pervers.
Cet homme m'entraînais depuis plusieurs années, il avait un soixantaine d'années et avait une gueule digne des plus gros pervers.
Il me dégoûtais, ces actes encore plus que lui.
Je savais très bien ce qu'il venait faire ici à cette heure tardive, il était au courant que j'étais précisément ici, seule et épuisée.
Il s'approchait de moi avec cet air dégoûtant qui me répugne à un point inimaginable depuis qu'il a commencé à faire ça.
Ses mains sur mon corps,
Son souffle dégueulasse derrière ma nuque,
Ses gémissements ignoble,
Et la violence de ses gestes.
Toutes ces horreurs étaient gravées dans ma peau, j'avais peur de lui, j'avais peur des hommes, j'étais terrifié même.
Je le sentais un nouvelle fois me coller contre lui et sortir ces attributs, il me mettait dos à lui et passait ses sales mains dans mon jogging.
Je ne pleurais même plus, je savais que ça n'y changerais rien, je l'avais supplié de longues années, j'hurlais, mais ça ne faisait que l'exciter encore plus.
"Personne ne viendra jamais t'aider"
"Tu n'es bonne qu'à être ma pute"
"Jamais tu ne réussira quoi que ce soit sans moi"
"Tu es tellement plus agréable à regarder quand tu fermes ta gueule"
Je souffrais en silence, j'avais 4 ans, j'avais 4 ans quand cet enfoirés de pédophile à commencer à me toucher voir même violer quasi quotidiennement ou du moins plusieurs fois par semaine.
Il finissait enfin et me jetais par terre comme la simple merde que j'étais.
Et partais en disant ces mots qui résonnaient dans ma tête :
_ Bonne fille.
Beurk.
__Je rentrais enfin dans mon minuscule appartement et courait prendre une autre douche.
Je suis sale
Vivement que je parte. Vivement qu'il m'oublie, vivement qu'ils m'oublient.
Dans 3 jours.
Dans 3 jours je prenais l'avion pour Moscou.
Enfin, la délivrance.
La seule personne que je supportais encore allait même m'accompagner.
Léo.
Sûrement le seule humain que je considérai comme un ami.
Demain je dois encore m'entraîner, il faut vraiment que je dorme.
J'allais donc me coucher et me cachais sous mes draps bien chaud.
Bordel.
J'aimerais rester là toute ma vie.
_Je me réveillais difficilement les jours suivant et traînait tant bien que mal mes membres jusqu'à l'opéra.
Je voudrais m'endormir et ne jamais me réveiller.
————
VOUS LISEZ
Le Lac Des Cygnes
RomanceBallerine talentueuse, sélecteur de l'opéra Bolchoï ? Ou redoutable mafieux russe ?