Chapitre 2

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Une respiration, on pouvait entendre la respiration d'une femme dans une chambre à peine éclairée par la lumière du jour.

Sur un lit immense se trouvait le corps d'une femme couleur ébène recroquevillée sur elle-même, ses longues tresses couvraient pratiquement tout son visage. Toutefois pas assez pour empêcher le soleil de se frayer un chemin jusqu'à ses paupières scellées et de la réveiller.

Elle cligna des yeux pendant quelques secondes pour s'habituer à la lumière trop intense du jour. Elle s'était adossée à la tête de lit, son regard était perdu dans l'immensité de sa chambre. Elle resta cinq minutes ainsi à ne rien faire et avec l'esprit vagabondant. C'est alors que des coups résonnèrent sur sa porte de chambre accompagné d'une voix féminine :

- Mademoiselle Carson êtes-vous réveillée ?

La concernée ne dit rien mais son esprit venait d'enfin émerger dans le monde réel. La voix à l'extérieur s'était tue, une femme venait de pénétrait dans l'espace clos. Son visage était couvert de quelques rides discrètes qui initié son âge avancé ses cheveux grisâtres était rassemblait en un chignon haut. Son corps était vêtu d'une longue robe bleue marine qui avait pour faculté de faire ressortir ses yeux bleu saphir. Elle s'avança alors vers Carson qui l'observait silencieusement.

- Eh bien si, vous êtes réveillée, dit-elle tout en plaçant ses mains sur ses hanches, vous pourriez au moins répondre quand je vous appelle non.

- Imelda ? répondit-elle vaguement

La vielle femme Imelda ne répondit pas, mais se contenta de lui sourire doucement tout en s'installant sur son lit. Elle prit la jeune femme dans ses bras et caressa le dos de cette dernière. A ce geste, Carson ferma les yeux et respira lentement, cette scène semblait être celle d'une mère et de son nourrisson.

C'est alors que le silence fut brisé par Imelda :

- Vous avez fait un cauchemar ? Vous voulez que j'en parle à monsieur votre père ?

- Non ! s'exclama Carson, Je vais bien il n'y a nulle obligation à lui en parler je ne veux pas qu'il appel cette vielle folle de psy accro à son argent.

- Oh señorita, ne parlez pas ainsi d'une femme qui veut seulement vous aidez.

C'est à ces mots que Carson se releva brusquement et s'éloigna de son lit et des bras de la mexicaine. Elle se dirigea par la suite vers la salle d'eau présente dans sa chambre suivie d'Imelda.

- Por favor mi hija.

- Tu ne comprends pas Imelda je n'ai pas besoin d'aide alors cesse de vouloir me convaincre tu veux.

Imelda ne dit rien en guise de réponse et se contenta de sortir de la pièce. Carson se retrouvait à présent seule avec elle-même.

***

A présent installé dans son bureau, Carson se retrouvait en pleine réunion avec certains actionnaires de l'entreprise. Dans quatre mois le 25ème anniversaire de l'industrie hôtelière des Northwell aura lieu et elle devait absolument s'occuper des préparations pour fêter l'évènement. Ce qui était mal partie les discussions et les dossiers à longueur de journée ne faisait que fatigué la jeune femme. Elle n'écoutait que d'une oreille ce que ses conseillers narraient.

Cela en était trop, elle se leva alors d'un bond et renvoya tous les hommes présents dans son bureau et leur communiqua une nouvelle date pour un prochain rendez vous où elle serait apte à les écouter.

Elle se retrouva alors seule, le silence de la pièce l'apaisait un tant soit peu, la nuit dernière l'avait complètement épuisé et elle le savait mais elle ne pouvait pas laisser paraitre ne serait ce qu'une seule trace d'épuisement ou de douleur. Si cela se savait elle devra retrouver le docteur Lawrence pour une énième séance qu'elle voulait éviter à tout prix.

Une sonnerie retentit alors qu'elle était sur le point de s'endormir, l'écran de son téléphone affichait le nom de Richard son beau-père, le mari de sa mère.

Elle l'avait épousé deux ans après son divorce avec le père de Carson, Derrick. Depuis leur divorce elle ne donnait plus aucune nouvelle à sa fille que ce soit lui concernant ou bien à propos de son fils le demi-frère de Carson, elle avait en quelque sorte complètement coupé les liens avec cette dernière. Les seules informations que Carson disposait elle les détenaient de Richard un homme bon qui considéré la jeune femme comme sa propre fille.

Elle décrocha alors l'appareil et le rapporta à son oreille.

- Allo Carson, prononça une voix au bout du fil.

- Oui Richard comment ça va ?

Celui-ci lui répondit, ils échangèrent alors quelque banalité pendant une petite minute après cela Richard décida de confier la raison de son appel.

- Pour ce qui est de l'anniversaire de Carwyn, ta mère comment dire, Layla a formellement exprimé son désaccord par rapport à ta présence.

Carson ne dit rien à l'entente de cette nouvelle, dire qu'elle ne s'en doutait pas était un pur mensonge. Au silence de sa belle-fille, Richard reprit comme pour essayer d'atténuer la douleur de celle-ci.

- J'ai tout essayé, je suis désolé elle et moi nous nous sommes disputés à propos de cela mais elle ne voulait rien entendre. J'ai tout de même réussi à avoir son accord pour que ton cadeau soit donné à ton frère.

Carson rouvrit alors les yeux qu'elle avait fermé un peu plus tôt, il s'agissait d'un exploit, jamais Layla n'aurait accepté que Carson puisse donner un cadeau auparavant à son fils chéri. Elle se contenta alors de souffler un brève « merci » et « ce n'est pas grave » avant de raccrocher. Richard avait bien senti la déception de la jeune femme mais il ne pouvait rien y faire malheureusement.

- Cette foutue journée débutait mal de toute manière, se dit-elle au bord des larmes.

***
Voici le deuxième chapitre, on en apprend un peu sur les différentes relations de Carson avec les personnes autour d'elle hâte d'en découvrir encore plus.

𝐅𝐨𝐫𝐠𝐢𝐯𝐞 𝐲𝐨𝐮𝐫𝐬𝐞𝐥𝐟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant