Enkiev Hôpital

Premier Jour

CHAPITRE 1

Dans une maison un réveil sonne, il se fait frapper et la sonnerie s'arrête. L'homme emmitouflé dans la couverture saute en dehors du lit et c'est muni d'un appareil qu'une musique démarre.

1... 2... 3... Et 4 !!

Au rythme du son qui embaume toute la maison, il tape du pied le sol.

Lorsque la musique s'accélère, il secoue la tête, saute tout en se dirigeant vers sa salle de bain, contiguë à sa chambre.

Le simple caleçon qu'il portait atterrit sur le sol dans un mouvement sexy et presque chorégraphique.

Yeah !! Ouais ! ouais ! Les bras sur les côtés qui tremble maintenant ! Youuuouh ! On est grave cool, on est grave sexy en plus.

Prétentieux.

Mais nous le sommes.

Un peu sur les bords peut être, conscience.

Sous la douche, la musique dans les oreilles, l'eau qui ruisselle sur son corps, il est bien, il se détends dans son élément: avant le Grand Départ. Il sort de la douche toujours en dansant et en chantant, il se sèche muni de sa serviette pour danser.

Une fois sa tenue revêtit adapté à un premier jour de service, soigneusement choisi la veille, coiffé et un dernier coup d'œil dans le miroir, il attrape son mug rempli de café et un simple morceau de brioche placé entre ses dents, sans oublier ses clés de voiture et de fermer la porte, après avoir éteint la musique.

Dans sa Jeep Wrangler, de la musique résonne et tout en conduisant il chantonne, au mieux.

Arrivé à destination, garé au plus près, il jette un dernier regard dans le rétroviseur, afin de se rassure, et à sa montre : en avance.

Parfait, pensa-t-il.

Il entra dans l'établissement par les urgences...

Je suis là posté au milieux de ce brouhaha, de cette pièce où raisonne toutes ces voix. Dans cette pièce des gens pleures, crient, demandent de l'aide, gémissent, et d'autre accours pour les soigner : ce sont des urgentistes, des ambulanciers, des infirmières, des chirurgiens, des résidents ou encore de simples internes surmenés par les événements en plus d'être mort de fatigue.

Nous sommes au cœur des urgences :
1."Chargé ! On dégage !"

1."J'ai un rythme sinusal !"

2."J'ai besoin d'un brancard !!"

3."Aaaaaaaaaaah ! J'ai mal..."

3."J'ai besoin d'aide !! A l'aide, mon copain crache du sang !"

3."Écoutez Mme on est débordé, je suis là pour vous aider, je ne suis certes rien de plus qu'une infirmière, mais je connais mon travail alors ARRÊTÉ DE CRIER pour demander de l'aide alors QUE JE SUIS LÀ ! Merci Madame" un infirmier passant derrière glousse doucement et glisse à sa consœur :

3."Elle est trop forte notre Katherine..."

4."S'il vous plaît aidez mon fils..."

4."Oui Madame, bien sûr où est son lit ?"

1."Et merde ! Il refait un arrêt ! Chariot de RÉA !! Chargez a 100 ! OK... On dégage. Encore ! Chargez à 200 ! On dégage. Eh merde... Heure du décès, 8h53, il avait des proches dans l'hôpital ou il est arrivé seul ?"

Ou encore à l'instant :

-Homme de 45 ans a fait deux arrêts cardiaques dont un sur les lieux de l'accidents, on l'a réanimé, il est conscient et lucide, mais il a une légère perte de mémoire à propos d'où ils allaient ou des détails de l'accident, il y a son fils et sa femme derrière ! Mais lui est pas mal amoché la pire c'est la mère, explique l'ambulancier qui arrive aux urgences.

-Ok je le prends, eh ! Vigouroux ! Vient m'aider s'te plaît ! Dit le Dr Jean Gautier chef du service de traumatologie.

-Ok ! Répondit la chef du service de cardiologie, le Dr Vigouroux.

-Femme de 44 ans, elle était dans la même voiture que l'homme précédent, il y a son fils derrière ! Mais elle, elle est dans un état critique ! Elle est inconsciente depuis 35 min, elle a fait un arrêt, on l'a réanimée mais elle ne s'est pas réveillée. Sa tension chute, la pression est mauvaise c'est à ne rien y comprendre ! S'afflige l'ambulancière.

- Elle dû faire une hémorragie interne... Hémorragie interne... Hémorragie interne... Murmurais-je en penchant le cou pour mieux voir ce qu'affichait l'électrocardiogramme.

-D'accord, merci, je m'occupe d'elle dit le Dr Roux, chirurgien général, avec un calme à en glacer le sang. Eh ! Toi le nouvel interne, vient m'aider ! Au lieux d'essayer de voir des microbes !!

Son interpellation me sors de ma transe.

Allez bouge-toi ! Bouge-toi Andrew ! s'activa-t-il.

Ok. J'enfile des gants, me renseigne sur la patiente en lisant son dossier rempli durant le trajet dans l'ambulance où tout ce qu'elle a pu leur dire a été inscrit.
Je m'avance, ensuite, vers cette pauvre femme qui s'appelait Brigitte.

- Alors, que fait-on ? Me demande-t-il durement avec un regard persant et implacable.

Il me met une de ses pressions... paniqué-je.

- Il est question de vie ou de mort, alors ? insista-t-il.

- Hémorragie interne... Soufflé-je avec le peu de confiance en moi que j'ai.

- Pardon ? Qu'as-tu dis ? Affirme ce que tu dis ! Ai confiance en toi bon sang !

- Hémorragie interne ! M'emportais-je. Probablement de la rate.

- Bien donc que fait-on ?

Échographie pas échographie... Échographie pas échographie... Putain elle va mourir... Écho pas écho, écho pas écho !

- On fait une échographie pour localiser le saignement et on l'opère en conséquence le plus rapidement possible.

- Non. ERREURE. Elle est morte.

- Quoi ? Pardon ? Mais nan mais- bégayé-je.

- On va directe au bloc, elle ne peut pas attendre une écho' il faut l'opérer immédiatement, m'explique Roux froidement.

Les portes de l'ascenseur s'ouvre, il s'y infiltre avec le brancard et lance :

- Pas mal.

Pas le temps de le remercier, pas même de la tête, les portes se sont déjà refermées.
Le voilà parti sauvé la vie de Brigitte, bonne chance.