un dimanche dans une année. 17h04.
sur la côte. 🌊
j'vois ces vagues. elles se fracassent contre les rochers. je sais pas pourquoi mais j'suis triste. et elles continuent encore et encore et elles s'arrêtent pas de se cogner contre la surface dure. elles m'éclaboussent un peu mais ça va. parce que ça va toujours. je les regarde en admiration. elles m'obsèdent, m'obnubilent et m'attirent. et j'me dis que si un jour j'veux aller en enfer, que ce sera par ce chemin là et pas un autre. ça c'est sur et certain.
et c'est bien parce que avec la mer on sait jamais trop ce qu'il va se passer. on ne connait pas à l'avance la couleur qu'elle va prendre ou bien si elle va oser toucher vos pieds posés sur le sable. on se sait jamais la force qu'elle aura lorsqu'elle monte. tous ces détails me tourmentent. à un tel point que j'en oublie tout, même la longue tige coincée entre mes doigts et même le vent frais qui s'abat sur mes cheveux ébènes. j'me relève tranquillement et j'époussette mes vêtements. je marche jusqu'au dépotoir qui m'sert de voiture. et j'ouvre la portière. je démarre et rentre chez moi. il y a presque 3h de route de l'appartement à la mer mais il fallait que j'me pose un peu. la voiture crachote quand je me gare sur la place réservée mais je l'ignore. je sors et m'approche de la porte. j'tape le code et rentre dans le hall. j'appelle l'ascenseur qui me mène à l'étage ou je vis. je sors mes clés et elles tombent. je les ramasse, j'ai l'habitude maintenant ça fait 21 ans que j'suis maladroite. je rentre et il y a toujours cette odeur de jasmin-clope-poussière présente. mais pas grave. j'prends une pomme parce que c'est bon pour la santé. je sais qu'ça sert un peu à rien vu que j'aurais quand même un cancer des poumons mais bon j'me rattrape comme je peux. et je finirai probablement en enfer. mais bon j'ai pas peur. j'peux tout combattre. j'refuserais pas un peu d'aide. malheureusement je crois que dieu m'a définitivement renié avec toutes les merdes qu'il m'a imposé. je peux maintenant dire que je survis. alors s'il-vous-plaît, si quelqu'un a un peu de compassion ou juste une putain de pitié envers moi, je vous en prie venez m'aider, me délivrer, me sauver. parce que là je suis en train d'me noyer. je suis tellement fatiguée de tout que j'ai du mal à croire aux sirènes, aux princesses et aux contes de fées. mon esprit, ma tête, mes pensées, tout ça est en bordel. tout s'entre-choque sans me laisser en paix. sauf quand je vais à la côte, que je vois les vagues qui se brise entre elles et que j'me dis que je leur ressemble.
je re-pense à tout ça et j'me rends compte que aujourd'hui on est dimanche et que demain je devrais retourner au café. ça va mon boulot n'est pas si merdique que ça puisqu'il me paie mon loyer, ma bouffe et mes clopes. le principal quoi. j'commence à bailler. j'enfile mon pyjama et je m'endors pour aller au pays des cauchemars.
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donc voilà ma première fic. hem le début est pas super je sais mais bon j'espère m'améliorer donc donnez-moi vos avis. 💖
