Chapitre 3

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Dimanche, Marie a pris à part Harry pour discuter avec lui. Je ne sais pas ce qu'elle lui a dit mais il tirait une gueule de six pieds de long quand ils sont ressortis de sa chambre. A part ça, le reste du week-end s'est passé aussi normalement que possible étant donné la situation. Il a encore eu quelques crampes dans l'après-midi, Marie s'est occupée de lui.


Lundi matin, j'ai eu la mauvaise surprise d'être réveillé aux aurores par Harry entrain de se maquiller, assis en tailleur devant le miroir de mon armoire. Il essayait d'être discret, mais j'ai appris autre chose ce matin là. Il a les mains trouées. Il a fait tombé ses affaires un nombre incalculable de fois, jurant à chaque fois entre ses dents. J'ai aussi découvert à mes dépends qu'il lui faut deux bonnes heures pour se préparer le matin entre son maquillage, sa coiffure et le choix de sa tenue. Comment c'est possible de perdre autant de temps pour des choses aussi futiles? Il devrait plutôt dormir, et me laisser dormir par la même occasion. C'est déjà l'enfer de passer mes nuits sur mon sofa, j'aimerai au moins pouvoir me réveiller quand je le décide.


Toute la semaine, Harry et moi sommes partis au lycée séparément. Il prend son van, moi ma voiture. On ne se calcule pas de la journée, je le vois agir comme à son habitude, sourire à tous ceux qu'il croise dans les couloirs. Et je pourrai presque croire à ses sourires si je ne l'avais pas retrouvé déjà deux fois cette semaine entrain de pleurer dans son van en bas de chez moi en rentrant le soir.


Et en me réveillant ce matin, c'est intrigué qu'en ouvrant les yeux, je ne le vois pas assis devant le miroir. Las, je tourne la tête en pensant le trouver entrain de dormir, mais le lit est vide. Curieux, j'attrape mon téléphone, le déverrouille pour lire l'heure et remarque qu'il n'est que quatre heure du matin. Il s'est juste levé pour aller pisser. C'est ce que je me dis, ce dont j'essaie de me convaincre en refermant les yeux pour me rendormir. Mais je n'y arrive pas, sens chaque minute qui passe et me réveille un peu plus en attendant de le voir revenir. Et au bout de dix minutes, c'est les yeux grands ouverts que j'abandonne l'idée de me rendormir et me lève pour sortir de la chambre.


Je ne suis pas surpris en sortant dans le couloir de voir de la lumière se diffuser sous la porte de la salle de bain à laquelle je vais toquer doucement, encore dans le coaltar. 


''-Harry? Tout va bien?'' 


Les secondes passent, et il ne me répond pas. 


''-Harry?'' 


Rien.


Et merde.. Qu'est ce que je suis censé faire là? Sans contrôle, je sens l'inquiétude se faufiler dans mes veines, et c'est plus nerveux que je le voudrai que j'ouvre la porte de la salle de bain. Et je sais que j'ai eu raison quand mon regard croise celui embué de larmes d'Harry recroquevillé entre les toilettes et la baignoire. Je ne pensais pas que c'était possible, et pourtant, il est encore plus pâle que d'habitude, livide, couvert de sueur. En le voyant, mon sang ne fait qu'un tour et c'est à la hâte que je referme la porte avant d'aller m'agenouiller face à lui. 


''-Hé.. Ça va pas?'' 


Mon cœur rate un battement quand en posant ma main sur son front pour le dégager des mèches rebelles qui s'y sont collées, je sens la chaleur qui s'en dégage, le prend au corps. Vivement, il secoue la tête, suffoque à moitié au travers de ses larmes. 

Au delà des apparences (LARRY STYLINSON MPREG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant