Cette dispute

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Une larme coule, silencieuse. Je la laisse faire car cette fois, ma douleur est trop grande pour te la cacher. La sonnerie retenti, je m'enfuie de la salle pour me réfugier loin de toi. Loin de cet endroit où tu m'a blessé. Loin de tes mots plein de haine. 


Je me recroqueville sur le banc et me laisse envahir par mes pleurs. ils rythme mon corps de sursaut. les larmes coulent par flots, comme s'ils ne voulaient jamais s'arrêter. Je voudrais crier ma peine au monde entier, qu'il sache a quel point je souffres. car là ce sont mes vrai pleurs. pas ceux de la petite gamine pleurnicharde, non, ceux sont des pleurs de désespoir. 

Peu à peu, Ils viennent me réconforter mais je n'entends même pas ce qu'ils me disent. Leurs paroles sont comme un murmure lointain. Je n'entends que tes mots qui m'ont blessé. 

Dans un immense effort, je lève la tête pour voir qui me parle. Mais je ne vois que des silhouettes car mes larmes brouillent ma vue. Ils sont là pour me réconforter, mais pas toi. Leurs mots m'atteignent sans que j'y prête attention. Car je t'ai aperçue. Tu me regardes sans bouger. Je ne veux plus rien faire. J'aimerais que les gens me laissent pleurer. Pour que je puisse afficher ma tristesse au monde entier avant de me tuer. Parce que, oui, à ce moment là je voulais me tuer. Pour que jamais plus tes mots douloureux ne m'atteignent. 

Je murmure quelques paroles, je les rassurent en disant que je vais mieux. Pour qu'ils s'en aillent. Ils ont entendus ce qu'ils voulaient entendre, ils ont joué leur rôle de gentil et sont partis. 

C'est alors que tu t'approches de moi. Je m'essuie les yeux, prête a voir ton visage victorieux.  Mais ce n'était surement pas ce que tu cherchais car ton expression était tout sauf victorieuse. Ton regard est sombre et un voile de tristesse couvre on visage. Alors je te craches à la figure, criant ma peine et ma douleur. Mais tu surenchérit car malgré mes efforts, je n'avais pas vu à quel point tu allais mal. 

Toutes les deux, nous n'arrivions plus a faire d'efforts l'une pour l'autre ou en tout cas, pas assez.  La tristesse submergeait trop nos esprits. Nous souffrions séparément sans vraiment le dire. Après avoir défoulé notre douleur l'une sur l'autre, nous pleurâmes ensemble. Je m'excusais auprès de toi car j'avais été aveuglée par ma tristesse.

Nous finîmes la récré serré l'une contre l'autre Comme si nous étions trop effrayé de nous quitter pour nous lâcher. 



Nous n'en reparlâmes pas, pourtant je sais que tu t'en souviens aussi bien que moi. Parce que toi aussi tu as souffert. Et j'appréhende le jour où tout recommenceras. 


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⏰ Dernière mise à jour : Feb 15, 2023 ⏰

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