!PROLOGUE

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Il savait bien qu'en l'aimant il s'abandonnerait, mais il savait aussi qu'elle le retrouverait

C'était écrit, Mayen et Jhanae devaient s'aimer comme le Seigneur leur avait ordonné

Mais nul ne savait quand ces deux âmes seraient liées

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Zagora, Maroc

Plus je courais, plus le sable s'engouffrait dans mes sandales.

Le ciel commençait à devenir orange ici, à Zagora

Il fallait que je me dépêche, les indications étaient portant bien précises

« tourne dans la petite ruelle au milieu des grandes habitations en argile, et demande au marchand de poteries dans la petite maison rouge, Jhanæ »

Je tournais sans savoir où aller et j'avais presque l'impression de revenir à mon point de départ à chaque fois que j'empruntais un autre chemin, mais où est cette foutue maisonnette ?!

Le seul passage où je ne mettais pas aventuré donnait sur une sorte d'oasis quelques mètres plus loin.

C'était mon dernière espoir, alors plus j'avançais, plus j'avais l'impression que les bâtiments se resserraient autour de moi

Et je vis enfin ce rouge, devant moi une entrée, la vie y était toujours active à l'intérieur

Devant cette porte, mon cœur était essoufflé et inquiet de la réponse que le potier allait m'apporter, j'espérai qu'elle soit positive

- JHANÆ !

J'avais l'air fou quand tout les regards se tournaient vers moi après être entré en hurlant son prénom

L'endroit était éclairé d'un feu de bois, mais rien de plus car la porte vitrée de l'arrière ne faisait qu'à peine passée la luminosité de dehors.

Les murs étaient orange et presque tous ornés d'étagères où se trouvaient d'innombrables poteries et instruments.

Je comptais plus d'une dizaine de personnes, clients peut être qui étaient maintenant rivés, les yeux tout ronds sur moi

Dans mon euphorie j'avais aperçu un petit homme âgé parterre, à côté des escaliers qui menaient vers les appartements supérieurs.

Il continuait de modeler sa pâte en forme de vase sans prêter attention à mon arrivée

La chaleur était écrasante et ce silence ne faisait qu'aggraver le cas

- Savez-vous où est Jhanæ ?
J'osais enfin prononcer

...- Jhanæ ?

C'était le même homme assit au sol qui avait parlé, sa voix était presque inaudible, les yeux des personnes autour m'avaient alerté de sa prise de parole.

...- Oh ya laha min amra'at rayieat , hal 'ant sadiqataha ?

J'avais compris dès lors, que j'étais foutu, je ne parle pas un seul mot d'arabe, quels qu'ils soient.

Je laissais m'échapper un long soupir en fixant dans le fond de la pièce, prêt à vriller

Bien. Il était tant de présenter mes excuses et de retourner en France après un énième échec

...- Il- Il a dit que c'est une merveilleuse femme, et-et il demande si vous êtes son ami ?

Dieu soit loué.

Un jeune garçon ne dépassant pas les 16 ans m'avait épargné de la gêne sidérale qui allait s'installer si je restait là, immobile, dans l'incompréhension

Mais je pris quand même un temps pour réfléchir, la question était plutôt qu'est-ce qu'elle pense de moi ?

Et on dirait qu'il lisait dans mes pensées, car à l'instant près, je pouvais enfin voir le bout du nez de l'aîné.

Il avait un visage qui portait son âge mais tout aussi lumineux, je remarquais alors ses yeux, il était aveugle

...- 'iidha kan al'amr kadhalik , daeni 'ukhbiruk , 'ant mahzuz , walakin ma hi taklifat ziaratina ?

...- Il dit que vous êtes chanceux si c'est le cas, mais quel est le prix de votre visite ?

Je me tournais alors complètement vers lui, les bras le long de mon corps et c'est comme si une bulle s'était formée autour de nous

- On m'a dit que je l'a trouverait ici

Le jeune homme s'accroupît à ses pieds et, je suppose, lui traduit ma phrase

L'ancien se mit alors débout à l'aide du mur auquel il était adossé

Voyant qu'il se tenait maladroitement, j'approchai en esquivant sa sculpture pour qu'il se tienne à moi

Il s'était arrêté net une fois stable, et avec une respiration lourde dû à son effort, il se mit à regarder à travers moi avant de prononcer :

...- Kanat taeish bishakl jayid huna walakin ... laqad dhahabt mundh 3 sanawat , ya waladay

...- "Elle a bien vécu ici mais... cella va bien faire 3 ans qu'elle est partie mon garçon"

C'est une blague...?


















Je t'aime si je peux - Mayen

Une fiction de BLOVEUSE💋.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 25 ⏰

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